23 avril 2012

Bilan 1er tour par le Yéti

Chroniques du Yéti | lundi 23 avril 2012


Bilan 1er tour présidentielle : radicalisation et forte montée du bloc de gauche


Les feux de la passion à l’issue de ce premier tour de la présidentielle vont donc pouvoir retomber. Comparons ce qui est comparable. Je veux dire bloc par bloc. Présidentielle de 2012 par rapport à celle de 2007.


Nous tirerons de cette étude comparative trois constats et une conclusion.

1/ Recul du bloc de droite


En 2007, le bloc de la droite extrême et nationaliste se composait de 4 candidats : Nicolas Sarkozy (dont personne ne pouvait alors ignorer les penchants extrême-droitiers), Jean-Marie Le Pen, Philippe de Villiers et Frédéric Nihous (Chasse, pêche, nature et traditions). Au total des voix : 16 522 245 électeurs.

En 2012, le bloc de droite se limitait à la confrontation UMP-FN. 15 823 612 électeurs au total.

Soit une déperdition entre 2007 et 2012 de 698 633 citoyens : -4,22%

2/ Forte baisse du bloc du centre


Reste le bloc du centre composé des partis réformistes s’appuyant sur le système actuel (Modem, Parti socialiste, Verts). Et s’apparentant également par la similitude des projets.

En 2007, 16 896 897 électeurs. En 2012, les mêmes : 13 983 619 voix au total.

Soit une forte érosion de 2 913 278 âmes envolées : -17,24%

3/ Hausse et fédération du bloc de gauche


En 2007, les quatre candidats de gauche antisystème (Arlette Laguillier, Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot, José Bové) réunissaient un bouquet éclaté de 3 176 714 électeurs.

En 2012, les trois candidats représentant cette mouvance (Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud) rassemblaient 4 491 749 voix. Avec pour fait marquant une nette fédération de ce bloc autour du Front de gauche.

Soit un gain impressionnant, autour d’un bloc plus uni, de 1 315 035 nouveaux électeurs : +41,39%

Conclusion : un rapport de force qui se mesure… dans la rue


En conclusion, on constate une nette montée en puissance de la gauche opposée au système.

Ce mouvement procède d’une radicalisation des attitudes : si le bloc de droite s’érode, c’est dans une bien moindre proportion que le bloc du centre, avec un glissement vers son extrême.

Enfin, si le bloc de gauche se fédère manifestement autour d’un projet, il est loin de pouvoir rivaliser dans les urnes, en nombre de voix, avec les deux blocs prosystème de droite et du centre.

Néanmoins, on a pu mesurer tout au long de cette campagne de premier tour, avec les manifestations publiques des différents blocs, que le bloc de la gauche était, véritablement, le seul à savoir donner de la voix… dans la rue.

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