Greek Crisis | mercredi 4 avril 2012
Place de la Constitution - Athènes 04 avril 2012 |
Il y a une heure. À la sortie du métro donnant sur la place de la Constitution (Syntagma). Nous avions acheté notre petit pain aux marchands ambulants pour cinquante centimes d'euro. Puis, nous découvrons que sur cette même place des indignés de l'été 2011, il y a du monde. Les télévisions, les photographes, une ambulance et la police sont là aussi. À l'heure du bonjour au boulot pour ceux qui travaillent encore, un homme s'est suicidé en se tirant une balle et nous voilà tous immobilisés, arrêtés un bref moment.
« Oui, il vient de se suicider cet homme, il avait un revolver », m'a dit un policier. Pas trop de commentaires, pas trop d'émotion non plus. Nous avons même terminé en partant nos petits pains, certains ont fait leur signe de croix dans un pays où la seule trinité se nomme « Troïka ». Nos premiers touristes de la saison ont apprécié également, toute la Grèce en direct.
« Oui, il vient de se suicider cet homme, il avait un revolver », m'a dit un policier. Pas trop de commentaires, pas trop d'émotion non plus. Nous avons même terminé en partant nos petits pains, certains ont fait leur signe de croix dans un pays où la seule trinité se nomme « Troïka ». Nos premiers touristes de la saison ont apprécié également, toute la Grèce en direct.
Drapeau - Athènes 03 avril 2012 |
Masques à l'image des politiciens - Athènes 3 avril 2012 |
Sur un trottoir de la même place hier matin, un autre homme sans domicile fixe attendait peut-être la suite du temps ou rien. Un graffiti rappelait vaguement que la révolution est d'abord un concept mural. Derrière notre drapeau déchiré nous poursuivons notre quête de la vie et de la mort. Ces derniers jours nous avons connu toute une série de suicides par noyade disons... véhiculée. On fonce en voiture pour tomber dans un port. Pour un pays maritime c'est une forme de grand appareillage.
En attendant que la gauche (et pas seulement), se décide sur un front anti-mémorandum, nous finirons par quitter le mouillage, car le calendrier Papadémien s'avère plus démoniaque que prévu. Commentaire lapidaire dans un café à Plaka à l'instant : « la télé vient de montrer le suicide, cet homme avait entre cinquante et soixante ans, qui sait, nous ignorons tout de son fardeau et de son chagrin » (Il s'agit d'un homme de 77 ans, et pharmacien retraité, selon les reportages suivants).
La musique au café continue comme la vie, mais nous gardons quelque chose comme un masque de la mort. Dans le quartier, certaines boutiques proposent des masques à l'image des politiciens, au côtés de celles, plus traditionnelles des figures du théâtre d'hombres.
Hier soir on a dynamité le bureau politique de Costas Simitis, initiateur de l'euro, de la Goldman Sachs et ami de Papadémos. « Je ne veux pas laisser des dettes à mes enfants », a dit l'homme de ce matin, avant de se suicider.
En attendant que la gauche (et pas seulement), se décide sur un front anti-mémorandum, nous finirons par quitter le mouillage, car le calendrier Papadémien s'avère plus démoniaque que prévu. Commentaire lapidaire dans un café à Plaka à l'instant : « la télé vient de montrer le suicide, cet homme avait entre cinquante et soixante ans, qui sait, nous ignorons tout de son fardeau et de son chagrin » (Il s'agit d'un homme de 77 ans, et pharmacien retraité, selon les reportages suivants).
La musique au café continue comme la vie, mais nous gardons quelque chose comme un masque de la mort. Dans le quartier, certaines boutiques proposent des masques à l'image des politiciens, au côtés de celles, plus traditionnelles des figures du théâtre d'hombres.
Hier soir on a dynamité le bureau politique de Costas Simitis, initiateur de l'euro, de la Goldman Sachs et ami de Papadémos. « Je ne veux pas laisser des dettes à mes enfants », a dit l'homme de ce matin, avant de se suicider.
Place de la Constitution - Athènes 03 avril 2012 |
0 Comments:
Post a Comment