29 février 2012

Témoignage sur les évènements d’Athènes

(Blog de la ) Marche pacifique des indignés vers Bruxelles | lundi 13 février 2012

Les médias d'information internationaux ont parlé de la nuit dernière en Grèce. 
Ils ont parlé de feu, de chaos, de violence…
Ils ont parlé de 100 000 personnes rassemblées à Syntagma, mais pas des 200 000 qui y étaient en réalité, ni des 300 000 qui n’ont pas pu arriver sur la place parce que les rues et le métro étaient bloqués par la police.
Ils n’ont pas parlé de la façon dont la police a provoqué le début des affrontements vers 17:00 en projetant des gaz lacrymogènes, sans discrimination sur toute la place Syntagma, dispersant les manifestants dans tout le centre d’Athènes, pour qu’ils ne gênent pas devant le Parlement.

Les médias ont parlé de destruction sans distinction, ils ont fait courir la rumeur selon laquelle la bibliothèque nationale d’Athènes brûlait. Faux.
Ils ont brûlé des banques, des cafés et des boutiques, franchises des industries multimillionnaires qui ont profité de la situation en Grèce, les médias ont parlé de jeunes antisystème, mais n’ont pas parlé des hommes et des femmes âgés avec leurs masques antiques montrant ainsi leur appui en tapant en rythme pendant des heures sur les vitrines des banques et des multinationales avec leurs mains et leurs pieds, chantant et criant en appui aux premières lignes qui résistaient aux charges des policiers anti-émeutes dans les rues pleines de lacrymogènes et de feux, applaudissant en voyant les flammes dévorer l’Alpha ban et l’Eurobank.

C’est vrai que la violence ne règlera rien en Grèce, mais ils ne parlent pas de l’Assemblée inter-quartiers qui s’est tenue la semaine dernière à l’université de Pantios, ils ne parlent pas de l’occupation de l’Université de Nomiki avec pour objectif d’en faire un lieu d’échanges et de débat entre les différents mouvements grecs, ils ne parlent pas des cantines libres et des marchés ouverts qui ont lieu chaque semaine dans les quartiers.

Ce que les médias ne diront pas, c’est que après la dernière expropriation massive d’un supermarché, et la distribution des aliments dans un quartier ouvrier de Salonique, les vieilles ont dit qu’elles n’ont pas pu arriver à temps, qu’elles nous ont incité à y rentrer, et que elles attendaient, en sachant où étaient leurs amis.
Ce qu’ils ne diront pas c’est que pendant que nous marchions dans un quartier ouvrier, dans une petite manifestation loin du centre, les gens étaient sur les balcons en levant le poing, et la manifestation partie à cent est arrivée à mille, les gens sortaient de leurs maisons, les vieilles applaudissaient aux balcons, les vieux… Putain, les vieux chantaient des hymnes, on n’entendait pas le pope, mais vous n’imaginez pas, nous n’avions pas idée, et ça les médias ne le diront pas, mais nous vous le disons.

Ici, à Athènes, ils savent qu’ils ne sont pas seuls, que toute l’Europe suit le même chemin, ce qu’ils ne savent pas c’est ce que le reste de l’Europe fait… si nous faisons quelque chose dans le reste de l’Europe.
Nous ne voyons pas seulement le présent de la Grèce, nous voyons notre futur.

Athènes 13/02/2012

photos: street art, Athènes

28 février 2012

Les ouvriers, les oubliés


La bas si j'y suis, une émission de Daniel Mermet | mardi 28 février 2012


Mais où sont passés les ouvriers ? Dans la bouche de Marine Le Pen ? Dans les discours de Mélenchon ? Dans les cauchemars de Sarkozy ?

La classe ouvrière a disparu. Faites le test autour de vous : Combien d’ouvriers en France ? Réponse : 200 000 ? 1 million ? 2 millions ?

En vérité, ils sont 6 millions mais ils sont gommés de la photo de la société française. Ils représentent 23% des actifs et n’occupent que 2% de l’espace médiatique (Selon l’Observatoire des Inégalités).

Entretiens de Daniel Mermet autour de 2 films-documentaires "Grandpuits et petites victoires" d’Olivier Azam et "De mémoires d’ouvriers" de Gilles Perret.


Illustration : Mathieu Colloghan (Voir son site)

écouter l'émission en ligne..

 

27 février 2012

Gaz de schistes ce que l'on ne vous dit pas !!!

Association Non au Gaz de Schiste Permis de Cahors | 27 février 2012



GAZ ET PETROLE DE SCHISTE
CE QUE L'ON NE VOUS DIT PAS !!!

Alors que beaucoup pensent que gaz et pétrole de
schiste c'est fini, les industriels restent mobilisés :
Ils veulent contourner la loi Française interdisant la fracturation hydraulique, et la législation se délocalise à Bruxelles
14 permis viennent d'être accordés
Contre ce flagrant déni de démocratie,
Contre l'inévitable pollution de l'eau, de l'air, de l'agriculture
Pour préserver la beauté de nos régions

RASSEMBLEMENT
Samedi 3 mars à 11h00 devant la Mairie de CAHORS
(Signatures de pétition)
Association Non au Gaz de Schiste Permis de Cahors

26 février 2012

AAApocalypse now

Les Dessous de Bruxelles | 26 février 2012

Une lettre type aux sénateurs pour le rejet du MES


Dans la foulée de la publication de l’article sur le Mécanisme européen de stabilité (MES), et dans la perspective du vote par le Sénat le 28 février du projet de loi instituant le mécanisme, les Dessous de Bruxelles publient une lettre-type à destination des sénateurs. N’hésitez-donc pas à copier-coller ce texte et à l’envoyer par mail à votre sénateur (voir la liste ci-après).




Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur,

Comme de nombreux européens, je m’inquiète de voir se généraliser en Europe des politiques d’austérité qui ont pour conséquence directe de faire payer aux peuples européens le coût d’une crise dont ils ne sont en rien responsables.

En Grèce, les prétendus « plans de sauvetages » n’ont eu pour conséquence que d’enfoncer davantage le pays dans la récession, en imposant des coupes violentes dans les salaires, les allocations sociales, les retraites, la privatisation des services publics et la précarisation du droit du travail.

Dans le même temps, les sommes versées par la Troïka ne servent pas à reconstruire l’économie du pays, sinon à « sauver » le flux des intérêts qui saigne l’économie grecque et alimente ses créanciers.

Le projet de Mécanisme européen de stabilité, sur lequel vous devez vous prononcer mardi 28 février après les députés, ne fera rien d’autre qu’institutionnaliser les méthodes employées par la Troïka dans les pays surendettés, avec les résultats catastrophiques que l’on connaît :

Il conditionne toute aide financière à la mise en œuvre de politiques drastiques d’austérité, qui accentuent la récession et la crise économique et sociale.

Il présuppose des politiques de rigueur au sein des membres du MES, pour que le MES puisse emprunter sur les marchés financiers. A ce titre, il s’articule avec le Pacte budgétaire, qui impose de mécanismes anti-démocratique de contrôles et de sanctions budgétaires au sein de la zone euro et au-delà.

Sur le plan démocratique, le MES est une nouvelle institution technocratique, une sorte de FMI européen qui ne rendrait de compte à aucun peuple, aucun parlement, aucun tribunal, seulement à un Conseil de « gouverneurs ». Il participe à la dérive antidémocratique des institutions européennes.

En conséquence, je souhaite ici vous informer de mon opposition ferme à ces dispositions et vous demander de refuser la ratification du traité européen instituant le M.E.S. (mécanisme européen de stabilité) sur lequel vous devez vous prononcer le 28 février.

Une véritable solidarité européenne ne peut se réduire à saigner l’économie des pays surendettés, sous le prétexte d’une dette dont la légitimité n’est même pas questionnée.

Des alternatives existent et doivent être mises en débat à partir d’un examen minutieux des origines et des conséquences des dettes publiques : réformes fiscales progressistes, intervention massive de la BCE pour retirer aux marchés la clé du financement des Etats, annulation de la dette illégitime, …

Le choix de l’austérité généralisée pour l’Europe engage nos sociétés pour les décennies à venir. A ce titre, l’adoption du MES et du Pacte budgétaire par voie parlementaire n’est pas acceptable. Des décisions de cet ordre méritent un véritable débat citoyen et une consultation populaire, car c’est tout notre avenir qui est concerné.

Je serai bien sûr attentif au vote des élus lors des prochains rendez-vous électoraux.

Je vous prie d’agréer, madame la sénatrice, monsieur le sénateur, l’expression de ma considération distinguée,

Signature et adresse personnelle
* * *

Vous trouverez ci-après une liste des contacts mail des sénateurs

25 février 2012

Enfants de Tchernobyl Bélarus : Appel aux dons

Appel à financer les projets l'institut de radioprotection "BELRAD"

http://enfants-tchernobyl-belarus.org





Exposé des motifs :

Deux millions de personnes au moins, dont 500 000 enfants, vivent, en Biélorussie, sur un sol contaminé par l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Toute la chaîne alimentaire est polluée par des éléments radioactifs. Parmi ceux-ci, le Césium 137. Le sol en regorge. Pour les familles peu fortunées, il est (quasiment) impossible de ne pas en ingérer.

Les populations des zones les plus contaminées dépendent d’un soutien dérisoire de l’Etat biélorusse et du travail de l’Institut « Belrad », représenté en France par l’association franco-biélorusse Enfants de Tchernobyl Bélarus (ETB), loi 1901, créée le 27 avril 2001.

L’Institut indépendant « Belrad » a été créé à Minsk en 1990, avec l’aide de Sakharov et de Karpov, par le Prof. Vassili Nesterenko, un physicien nucléaire du plus haut niveau qui, après l’accident de Tchernobyl, s’est reconverti dans la radioprotection des enfants qui sont les plus gravement touchés par la contamination radioactive. On constate en effet dès la naissance:

- Des malformations

- Une grande fragilité

- Atteinte de tout les systèmes de défense contre les infections

- Maladies cardiovasculaires

- Maladies endocrines dont le diabète sucré grave

- Thyroïdites

- Atteints neuro-psychiques et oculaires

- lésion d'autres organes

- Cancers

L'Institut BELRAD utilise un système de mesure de la radioactivité du Cesium 137
incorporé chez chaque enfant et un traitement qui réduit la charge en césium radioactif accumulé dans les organes. Ce traitement, à base de pectine de pomme vitaminée comporte des cures pour les enfants contaminés pendant 3 semaines, les cures devant être répétées de 2 à 4 fois par an pour produire un effet significatif.

Cette préparation permet d'éliminer les atomes radioactifs (Cesium, Strontium et dérivés de l'Uranium).

Beaucoup de Biélorusses, ayant de faibles revenus, doivent se nourrir d'aliments produits localement, fortement contaminés, et ne peuvent financer les traitements de leurs enfants.

Les équipes de l'institut BELRAD sillonnent les villages biélorusses, en mesurant le taux de Césium 137 chez les enfants et en leur fournissant gratuitement les comprimés de Pectine.

L'institut BELRAD est, avec 430 000 mesures effectuées sur les enfants en vingt ans d'activité, le seul témoin irréfutable de la contamination radioactive toujours présente dans une grande partie du territoire de Biélorussie. Il va à l'encontre de la version rassurante diffusée par les gouvernements et les organismes internationaux sous l'égide de l'OMS et de l'AIEA qui veulent faire croire que "Tchernobyl, c'est fini". (voir le site http://www.independentwho.info ) Loin d'aider
l'institut, on s'acharne à le faire disparaître.

Il y a donc deux raisons de défendre l'institut BELRAD, que pratiquement seule l'association "Enfants de Tchernobyl Bélarus" finance :

1) L'aide humanitaire, qui seule permet, par l'information des familles et l'utilisation des cures de pectine pour réduire les effets délétères du Cesium137, tout spécialement chez l'enfant, bien plus vulnérable que l'adulte.

1) Renforcer le combat pour que la vérité scientifique sur les conséquences sanitaires immédiates et à long terme d'un accident tel que celui de Tchernobyl soit enfin reconnue.
BELRAD nous apporte pour cela une quantité de données irremplaçables.
Historique des financements :

A l'origine, le financement de BELRAD reposait sur l'aide du premier gouvernement biélorusse. Les gros donateurs étaient des millionnaires russes, comme Karpov, puis une fondation américaine qui a arrêté son aide à la suite de l'attentat de novembre 2001. D'autres sources, en provenance d'ONG occidentales, ont rapidement diminué.

L'institut est né quand l'URSS disparaissait: il fallait répondre d'urgence aux immenses dégâts provoqués par la catastrophe de Tchernobyl sur la santé des habitants des zones contaminées et non évacuées de Biélorussie.

La Fondation France Libertés de Danielle Mitterrand, qui nous avait aidé généreusement les premières années, a cessé toute aide.

L'institut ne reçoit plus aucune aide d'origine publique depuis 2005

L'association "Enfants de Tchernobyl Belarus" se bat pratiquement seule pour assurer la survie de l'institut BELRAD.

Le contexte actuel :

En réponse à l’appel d’offre européen financé par EuropeAid inspiré par un nouveau programme de l’ONU, l’Institut Belrad a présenté, en avril 2009, un projet de radioprotection incluant les cures de pectine pour les enfants contaminés. Le financement demandé sur 18 mois s’élevait à 60 000 euros. La délégation de l’Union Européenne à Kiev, en charge de l’instruction de ces dossiers, a répondu à l’Institut par une insultante fin de non recevoir : « La thématique de votre projet n’est pas d’actualité ».

Pour comprendre ce refus, il faut savoir que les quatre agences de l’ONU (AIEA, OMS, PNUD, UNICEF) sous l’égide de l’AIEA, ont déclaré le 24 avril 2009 que les territoires affectés par l’accident de 1986 ne sont plus dangereux pour les populations... ce que même le gouvernement français n'ose prétendre en déconseillant formellement aux touristes de se rendre dans le Sud-Est du Bélarus (voir page web du Ministère des affaires étrangères).

Or, trois exemples - pour ne s’en tenir qu’à ceux-ci - en provenance des pays les plus touchés par l’accident, se sont inscrits en faux de cette affirmation, en confirmant l’utilité de la radioprotection des enfants telle que la pratique l’Institut Belrad au Bélarus, en empruntant la même méthode.

D’UKRAINE - En partenariat avec le Centre de Médecine Radioactive de l’Académie des Sciences d’Ukraine, une ONG alsacienne qui s’occupe des enfants ukrainiens (Les Enfants de Tchernobyl ) a réalisé, en 2008, une étude qui reprenait le protocole de l’Institut Belrad de Nesterenko. Des centaines d’enfants, habitant des villages contaminés du nord de l’Ukraine, ont fait l’objet d’une mesure de la contamination radioactive en césium 137 incorporé dans leur  organisme, avant et après leur séjour dans l’Est de la France, mais également avant et après des cures de Vitapect2, un composé de pectine, fabriqué sous licence pour l’Institut Belrad de Minsk.

Dans sa dernière édition, la très officielle « Revue de l’Académie des Sciences médicales du Ministère de la santé publique d’Ukraine » a consacré un article de 9 pages aux résultats obtenus à l’initiative de l’association française. On retiendra de cette publication scientifique 4 informations majeures :

1) Les organismes des enfants qui n’étaient pas nés au moment de l’explosion du réacteur nucléaire contiennent du césium 137.

2) Les enfants sont contaminés par le biais de la chaîne alimentaire.

3) Un séjour de 3 semaines en France permet de réduire de 30% en moyenne la
contamination interne en césium 137 et ne plus subir la contamination externe. Ces résultats sont remarquables et prouvent l’intérêt de ces projets.

4) Une cure de pectine de 3 semaines dans leur école permet de réduire de 50% à 70% la contamination interne en césium 137.

Pour permettre à BELRAD de continuer à soulager les souffrances des milliers d'enfants contaminés par les radiations dues à la catastrophe de Tchernobyl, toutes les aides sont les bienvenues. Merci.

PS : Pour info, en 2011, la France possède 58 réacteurs nucléaires répartis dans 19 centrales.

Tchernobyl: un seul réacteur, des centaines de milliers de morts, des millions de malades !

M. Hugot



APPEL EXCEPTIONNEL - FÉVRIER 2012


Chères Amies, chers Amis,

L'exercice 2012 de notre association a plutôt bien commencé. Cependant, depuis quelques semaines nous savons que si le ryhtme des soutiens de nos adhérents et donateurs ne remonte pas, nous ne serons pas en mesure d'effectuer le versement
contractuel du mois de Février, selon la décision prise en Asemblée Générale le 19 Novembre dernier.

La situation est en passe de devenir critique. Il n'est pas possible d'attendre l'envoi du bulletin de printemps, que nous prévoyons pour fin Mars, pour vous alerter.
Cependant, nous avons de bonnes nouvelles à vous annoncer.
La Fondation Un Monde par Tous affiliée à la Fondation de France a effectué un don de 10 000 € assorti de la condition qu'il doit servir à des investissements de Belrad. La majeure partie de cette somme a servi à avancer l'achat d'un spectro-mètre capable de mesurer les rayonnements ß (pour mesurer notamment la contamination des aliments par le Sr90).
Ce radionucléide est l'un des plus dangereux pour la santé parmi ceux présents dans les retombées de Tchernobyl. On le trouve plutôt dans le sud de la Biélorussie car il a tendance à se déposer rapidement. Ce sont donc les denrées des potagers et forêts de cette région qui vont enfin pouvoir être contrôlées.

C'est une première absolue. Jamais jusqu'à présent un contrôle de routine de ce radiotoxique n'avait été effectué. Nous sommes extrêmement reconnaissants à Un Monde par Tous d'avoir permis à Belrad de se doter de cet équipement sans avoir
à attendre que la procédure de la subvention du Conseil Régional Rhône-Alpes, destinée à cette acquisition, soit versée.

La radioprotection des enfants touchés par Tchernobyl, mais aussi celle des adultes, va donc grandement s'améliorer dans les régions les plus contaminées. Le travail de mesure de Belrad va aussi contribuer à créer une base de connaissance sur la radiocontamination des végétaux par le Sr90, un domaine sur lequel peu de données de terrain ont été collectées. La Santé et la Science vont ainsi bénéficier sans délai de cet acquis.
Ce matériel ultra-perfectionné, dénommé Spectromètre ß gamma MKS-AT1315, a finalement été acheté en Biélorussie (les difficultés économiques terribles que subit le pays, et qui empêchaient d'obtenir un devis valable un certain nombre de semaines, avait conduit à chercher un fournisseur en Russie). Il s'agit, pour Belrad, d'un très gros investissement, 7 200 € ; rerésentant environ 3 ans du salaire moyen versé à chaque emloyé de l'Institut !
(...)
Nous vivons comme vous les difficultés économiques en cours. Celles qu'affrontent nos amis de Belrad sont bien plus graves, comme la grande presse l'a fait savoir très récemment (Dossier GÉO&POLITIQUE du journal Le Monde du 20 Février 2012, Biélorussie, une dictature en faillite). Pire, l'absence de libertés entrave sérieusement la capacité d'initiative de Belrad.

Outre effectuer un don, vous pouvez aussi contribuer à faire connaître ETB. Vous trouverez la plaquette de présentation de l'association à l'URL suivante :

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=boutique-etb

Site Web officiel : www.enfants-tchernobyl-belarus.org

Merci pour Belrad !

Yves Lenoir

23 février 2012

Fukushima, cauchemar éveillé et sans fin

Blog de Paul Jorion | mercredi 22 février 2012 | Par François Leclerc

Fondées ou non, les alertes se succèdent à Fukushima. Le réacteur n°3 est toujours pestiféré – en raison du niveau élevé de radiations qu’il dégage – et l’intégrité du bâtiment du réacteur n°4, où se trouve une piscine remplie de combustible, sujet d’inquiétude. La température de l’eau, puis des gaz, à l’intérieur du réacteur n°2 fait penser que le faussement dénommé – parce que rassurant – arrêt à froid n’est pas maintenu, sans que cela soit établi.

La communication de Tepco rencontre un scepticisme grandissant. D’autant qu’elle évite soigneusement d’aborder certains sujets, notamment la redoutable question des coriums dans les réacteurs 1 à 3 – jamais nommés ainsi – ou bien les mesures d’exposition de ceux qui ont travaillé sur le site au début de la catastrophe, ainsi que leur état de santé.

Preuve que la centrale continue de rejeter en quantité des particules radioactives, la construction de plusieurs structures est prévue, après celle qui enveloppe le réacteur n°1 depuis octobre dernier. Un mur marin est également prévu. L’installation en face des réacteurs d’une sorte de plancher de béton de 73.000 mètres carrés destiné à tapisser les fonds marins, va avoir pour fonction de fixer les particules en évitant le déplacement du sable contaminé, en particulier le césium radioactif qui a été trouvé en abondance dans cette zone. Mais toujours rien n’est entrepris afin de contenir les infiltrations d’eau contaminée sous le site de la centrale elle-même.

Les besoins de stockage des débris contaminés enlevés du site et des masses d’eau contaminée qui résultent du refroidissement des réacteurs et de la piscine n°4 grandissent tous les jours, les containers et réservoirs alignés autour de la centrale s’étendant déjà à perte de vue. Progressivement, Fukushima-Daïchi devient un gigantesque lieu de stockage improvisé de déchets et effluents contaminés.

Autour de la centrale, la connaissance de la pollution radioactive reste sommaire, seules les villes, les routes et les plaines ayant fait l’objet de mesures systématiques. La contamination au césium des très importantes forêts de la région, atteintes par les rejets massifs de radionucléides portés par le vent dans les jours qui suivirent le début de la catastrophe, n’est pas connue et doit être mesurée. Le ruissellement des pluies transporte en effet à chaque fois qu’elles interviennent les éléments radioactifs qui s’y trouvent vers des zones moins atteintes, menaçant les cultures, la pêche et les zones résidentielles. La contamination radioactive se déplace.

Dans ce no man’s land, des singes et des sangliers équipés de dosimètres, de compteurs geigers et de GPS vont être lâchés afin de progressivement établir une carte de la contamination des forêts et de mesurer les déplacements de la pollution. Muni de ces informations, il pourra être étudié comment assainir cette vaste région afin de protéger les zones cultivées et habitées, sachant que dans certaines zones qui devront rester interdites, la contamination subsistera pendant des siècles. Une fois pris également en considération qu’elle est irrégulière et en taches de léopard, suivant les caprices du vent et de la pluie à l’époque des fortes retombées.

Les pluies qui se succèdent contribuent à la dissémination des particules radioactives dans l’environnement, tandis que les séismes qui se multiplient font planer par leur effet cumulé la menace de nouvelles atteintes aux structures des réacteurs et de leurs installations intérieures. Fukushima-Daïchi continue d’être un générateur de pollution et le lieu d’une nouvelle catastrophe potentielle de grande ampleur, si des ruptures intervenaient dans des bâtiments déjà éprouvés par des explosions d’hydrogène dévastatrices.

Le bilan de la catastrophe est loin de pouvoir être établi, et c’est faire preuve d’une grande indécence que venir témoigner sur son lieu-même sa confiance dans l’avenir de l’électro-nucléaire, comme le ministre français de l’industrie vient de le faire.

80.000 Japonais, peut-être plus, ont dû tout abandonner de leur vie : maison et terres, biens personnels, cheptel et instruments agraires. Ainsi que ce qui est sans doute le pire : le souvenir qui s’estompe de leur lieu de vie où ils ne pourront plus jamais revenir dans de très nombreux cas. Mais Éric Besson n’est pas allé à leur rencontre.

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22 février 2012

MES : ils ont choisi le “chemin de l’honneur”

Le Cri du Peuple | 22 février 2012

Triste jour que ce mardi 21 février. Face à la machine infernale, il n’y avait pas de place à l’abstention. Dans un immense mouvement de lâcheté politique, ou de trahison consciente des intérêts du peuple, le groupe des députés socialistes, radicaux, citoyens et divers gauche s’est abstenu sur le vote du Mécanisme européen de stabilité. Seuls 16 au final d’entre-eux ont choisi le « chemin de l’honneur ». En voici la liste nominative finale :
  • Christophe Bouillon (5e circonscription de la Seine-Maritime – PS),
  • Julien Dray (10e circonscription de l’Essonne – PS),
  • Olivier Dussopt (2e circonscription de l’Ardèche – PS),
  • Henri Emmanuelli (3e circonscription des Landes – PS),
  • Martine Faure (9e circonscription de la Gironde – PS),
  • Pierre Forgues (1ère circonscription des Hautes-Pyrénées – PS),
  • Pascale Got (5e circonscription de la Gironde – apparentée),
  • Sandrine Hurel (11e circonscription de la Seine-Maritime – PS),
  • Régis Juanico (1ère circonscription de la Loire – PS),
  • Gilbert Le Bris (8e circonscription du Finistère – PS),
  • Kléber Mesquida (5e circonscription de l’Hérault – PS),
  • Catherine Quéré (3e circonscription de la Charente-Maritime – PS),
  • Marie-Line Reynaud (2e circonscription de la Charente – PS),
  • Chantal Robin-Rodrigo (2e circonscription des Hautes-Pyrénées – PRG),
  • Pascal Terrasse (1ère circonscription de l’Ardèche – PS),
  • Jacques Valax (1ère circonscription du Tarn – PS).
En effet, il y a eu dans la nuit, ou ce matin, des mises au point au sujet du présent scrutin (n° 861) (Sous réserve des dispositions de l’article 68, alinéa 4, du Règlement de l’Assemblée nationale) :
“Mme Gisèle Biémouret, M. Hervé Feron, Mme Odile Saugues, M. Philippe Tourtelier qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont fait savoir qu’ils avaient voulu « s’abstenir volontairement ».
J’ai donc modifié la liste par rapport au post initial.
Les férus d’histoire parmi vous, amis lecteurs, trouveront peut être la locution « chemin de l’honneur » forte, voire exagérée. Pour celles et ceux d’entre-vous qui ne la connaissez pas, juste un petit retour en arrière. Sont désignés sous le vocable des « députés du chemin de l’honneur » 27 députés communistes qui ont été déportés dès la fin de l’année 1939 au bagne de Maison-Carrée en Algérie en raison de leur fidélité à leur engagement politique et ce, par la police française.
Pour moi, il ne fait pas de doute que les 20 députés socialistes et apparentés qui ont voté contre le Mécanisme européen de stabilité sont les seuls à avoir conservé intact leur engagement de socialiste et avoir mis un peu de clarté dans la ligne politique qui aurait du être celle de leur parti. L’histoire leur rendra leur honneur.

Classement des dictateurs en Afrique de l’Ouest: WADE second après Ouattara

Côte d'Ivoire, la vraie | mardi 21 février 2012 | par Georges Nesta DIOP

 

Classement des dictateurs en Afrique de l’Ouest: 
WADE second sur la liste après Ouattara Dramane.
 
http://www.senenews.com/wp-content/uploads/2012/01/aw.jpg
 
Le classement publié par The East african Magazine sur les leaders du continent pour l’année 2011, n’honore pas le Sénégal et son président Me Wade. Ce dernier est sur la liste rouge symbolisée dans le classement par la lettre ‘F’ après une évaluation sur l’état de la démocratie au Sénégal, le respect des droits humains, la liberté de la presse, la corruption, la bonne gouvernance et le développement humain. Wade vient de loin derrière ses homologues Cap-verdien en classe (A), Malien (B) et Béninois (C). Wade est dans la même classe, le dictateur déchu Hosni Moubarack.

Si on fie à l’étude réalisée par East african Magazine, qui prend en compte ce qui s’est passé en 2011, Wade est loin d’être ce démocrate chanté sur tous les toits par ses souteneurs. D’abord en matière de démocratie, le Sénégal est classé parmi les ‘régimes hybrides’ en Afrique avec une note de 5, 25/10. L’étude souligne que l’indice sur la corruption est également alarmant. Une note de 2,9 /10 est attribuée au Sénégal. Ce qui le place au 104 rang sur 185 des pays les plus corrompus. Quant à l’indice sur le développement humain, le Sénégal se retrouve avec 0,45/10. La seule petite note positive se trouve être l’état de la liberté de presse au Sénégal où Wade est crédité d’une note de 54 sur 100. ‘Juste la moyenne’, commente le document.

Soulignons que cette étude ‘réputée parmi les plus crédibles en Afrique’, selon le document, prend en compte les fournitures des biens et services, la sécurité, le respect des lois et règlements, le respect des droits humains, les avancées économiques, le développement humain, la bonne gouvernance. Mais aussi le processus électoral, le pluralisme, le fonctionnement des gouvernements. Dans le document, les pays sont classés dans des rubriques A,B,C,D, E,F. Les pays rangés dans la rubrique ‘A’ sont les premiers de la classe.

On y trouve par exemple le Cap-vert avec 73,2/100. Ceux qui sont cotés d’une ‘bonne gouvernance’ sont dans la rubrique ‘B’. On y trouve le Mali voisin(62,3). Dans la rubrique ‘C’, il y a les ‘passables’. Ce sont par exemple le Bénin (59,12), la Tunisie (50,6). Mais à partir de la rubrique ‘D’, il s’agit des pays où la situation est alarmante. C’est le cas du Niger (47,5) de l’Egypte (F- 44,33) du Sénégal (F-44,0) de la Guinée (F-41,7), le Maroc (F-41,16). Ces pays sont cependant dans une situation de renforcement du système démocratique non prise en compte par l’étude. Mais, il y a les ‘cas désespérés’ tels que la Libye (39,3), la Côte d’Ivoire (37,5), la Mauritanie (36,1), le Gabon (31,7).Notons que pour l’année 2010, la même étude avait classé le Sénégal dans la rubrique (C). Le recul est donc flagrant.

Comment en est-on arrivé là ?

L’étude fait remarquer que Wade est arrivé au pouvoir le 1er avril 2000 après plusieurs années d’opposition. ‘Il s’est présenté 4 fois à la présidentielle avant d’accéder au pouvoir en 2000’. L’étude fait état de son exil en France après son emprisonnement suite à la contestation des résultats des élections de 1998. ’Beaucoup de Sénégalais croient qu’il va perdre les élections de 2012. Une compétition dans laquelle sa candidature est jugée illégale car ayant épuisé les deux mandats que lui autorise la Constitution’, commente la même source.

Le succès de Wade en 2011

L’étude a par ailleurs identifié une réussite pour chaque président en 2011. Pour Wade, sa réussite a été la création de l’Institut africain des sciences mathématiques niché à 80 km de Dakar (Mbour, Ndlr).

Son échec de l’année 2011

Le document cite la journée du 23 juin comme étant le plus grand échec de Wade en 2011. Journée qui a connu une grande manifestation devant l’Assemblée nationale pour dire ’non’ à la modification de la Constitution instituant le ticket d’un président et d’un vice-président à la présidence de la République. ’La manifestation a fait une centaine de blessés’, ajoute le document. ‘La caution fixée à 65 millions pour la présidentielle a été dénoncée par certains opposants comme étant un recul démocratique’.

Le moment de l’année

Ici l’étude désigne l’arrestation du rappeur Oumar Touré (Thiat, Ndlr). ‘Le rappeur a été arrêté pour avoir tenu des propos jugés in décents à l’endroit du président Wade au cours d’une manifestation contre la candidature du président sortant’, explique la même source.

Georges Nesta DIOP

Crise humanitaire à Gaza : ni eau, ni électricité, ni carburant

Info-Palestine | mercredi 22 février 2012 | par Ziad Medoukh
 
Depuis plus d’une semaine, la bande de Gaza vit une véritable crise humanitaire. La fermeture de l’unique centrale électrique a provoqué de longues coupures de courant, jusqu’à 18 heures par jour, ce qui signifie que la maison ou le quartier ont droit à six heures d’électricité quotidiennes.  
Vous imaginez ? Plus d’un million sept cent mille habitants privés d’électricité pendant des jours et des jours !

Outre ces coupures en plein hiver, à Gaza, c’est la pénurie d’eau. Tous les puits municipaux qui approvisionnent les habitants fonctionnent à partir du courant électrique.

Vous imaginez ? Des foyers privés d’eau pendant des jours et des jours !

Cette situation est liée au manque de fioul et de carburant qui entraient normalement dans la bande Gaza par Israël et l’Égypte. Cette pénurie a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des Gazaouis et paralyse les secteurs économiques de cette région sous blocus.

Imaginez-vous une terre sans électricité, sans eau et sans carburant ? Nous sommes au deuxième millénaire quand même !

Israël refuse l’entrée de matériel et de pièces de rechanges pour cette centrale endommagée par les multiples bombardements, notamment lors de sa dernière offensive contre Gaza en 2009.

L’Égypte refuse de continuer à fournir du carburant via les tunnels, à Gaza. Nous avions mis toute notre espérance dans leur révolution, mais un an après la chute de l’ancien régime de ce pays voisin, pour les Gazaouis, rien n’a changé .

A cause du manque de carburant, les moyens de transports ne peuvent pas fonctionner, les étudiants sont contraints d’aller à pied à l’école ou à l’université, la vie est paralysée.

Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes, des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, ce qui aggrave la situation déjà délicate des habitants de cette prison à ciel ouvert.

Les hôpitaux et les centres médicaux sont les plus touchés, beaucoup d’opérations chirurgicales sont annulées, beaucoup d’appareils médicaux sont en panne, la vie de centaines de patients est menacée.

L’état d’urgence a été décrété dans la bande de Gaza et même les quelques générateurs qui continuent de fonctionner vont être arrêtés, faute de fioul.
 
Devant cette crise, les Gazaouis s’interrogent :

Où sont les organisations de droits de l’homme ?

Où est le monde dit libre ?


Voir aussi :

En urgence, du carburant arrive d’Égypte via les tunnels dans la bande de Gaza - 20 février 2012
Aggravation de la crise énergétique à Gaza - 19 février 2012
L’unique centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner

20 février 2012

Vérités sur les essais nucléaires français

Liberté Algérie | lundi 20 février 2012 | Par Farid Abdeladim
 
Coup d’envoi des activités de la Caravane El-Amel à Adrar


Vérités sur les essais nucléaires français 


Il y a 52 ans, la France coloniale avait effectué son premier essai nucléaire dans le Sahara algérien. Et la France d’acquérir alors sa première bombe atomique pour intégrer le gotha mondial des puissances militaires. Et l’Algérie ses martyrs… Cette première explosion, dénommée Gerboise bleue a eu lieu, le 13 février 1960, à 7h04, précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de km au sud-ouest de Reggane dans la wilaya d’Adrar.

D’une grande portée d’environ 70 tonnes, soit trois fois plus forte que celle d’Hiroshima, la bombe atomique française a été expérimentée sur 150 cobayes algériens, ligotés à même le point zéro. Le nombre des victimes était de loin plus important.
Son efficacité prouvée alors, l’arme française dévastatrice ne cesse, à ce jour, d’affecter toute la région du Grand-Sud algérien, à un rayon de plus de 700 km. Pis, les populations autochtones deviennent de plus en plus exposées aux irradiations des “gerboises” — un deuxième essai nucléaire dénommé Gerboise verte y a été effectué le 25 avril 1961 —. Aujourd’hui, les cancers radios induits se comptent parmi des dizaines de personnes. Cependant, la France feigne toujours d’ignorer ses crimes. Mais les Algériens ne les oublieront jamais. D’où l’engagement à la fois de la société civile et des pouvoirs publics à mener une requête constante
jusqu’à faire plier, un jour, l’État français
et reconnaître ses crimes contre l’humanité commis en Algérie. C’est d’ailleurs l’un
des objectifs assignés aux activités de la caravane El-Amel, dont le coup d’envoi a été donné hier par le wali d’Adrar. Menée par la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, (CNCPPDH) et l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer du centre Pierre-et-Marie-Curie, en collaboration avec les autorités locales, la caravane El-Amel qui revient dans cette wilaya pour la deuxième année consécutive, se veut une occasion pour rappeler à l’ordre les dirigeants français qui persistent à ignorer leur “besogne” et les mettre devant leurs responsabilités historiques. “La France d’aujourd’hui n’a rien perdu de ses anciens réflexes coloniaux, pour persister à ignorer superbement ses crimes”, assène d’emblée Layachi Daâdoua, président de la section permanente des droits de l’Homme à la CNCPPDH, lequel réaffirme en revanche, la volonté qui anime les Algériens pour “ne jamais baisser les bras avant la réhabilitation du peuple algérien”. M. Daâdoua, qui n’est autre que le chargé de l’organique du FLN, affirmera à cette occasion qu’une procédure judiciaire a été déjà engagée par l’État algérien contre son homologue français en vue de lui faire porter le chapeau pour ses crimes commis, à travers ses nucléaires, en Algérie.
Ceci avant de regretter le fait que le Parlement français soit le seul au monde à voter une loi, (celle du 23 février ndlr), glorifiant le colonialisme, au moment où le colonialisme est criminalisé partout ailleurs ! M. Layachi déplore, en outre, le prétexte infondé brandi par les responsables français qui refusent “l’effet rétroactif” dans l’application de leur propre loi portant sur la réhabilitation des victimes des essais nucléaires, élaborée en 2010. Cependant, soutient-il, l’existence de cette loi est déjà en soi une preuve de plus que la France avait bel et bien commis des crimes en Algérie. L’autre revendication, non moins importante, émise par le responsable de la CNCPPDH concerne, par ailleurs, la récupération des archives françaises, notamment celles concernant la cartographie des essais nucléaires à même de permettre aux chercheurs de définir les zones contaminées et minimiser un tant soit peu les risques d’irradiation. Même son de cloche chez le président de l’APW, et le wali d’Adrar, Mohamed Mizouri et Mohamed Sassi, lesquels ne manquent pas d’interpeller la France à “nous remettre les archives”, tout en exhortant les historiens et autres chercheurs à fructifier leurs efforts pour divulguer les réalités et par ricochet mettre la France devant ses responsabilités. En attendant de peaufiner le dossier avec de plus amples preuves sur les crimes français, la caravane El-Amel consacrera, par ailleurs, la grande partie de ses activités, qui s’étaleront jusqu’au 22 février, à la prise en charge médicale des victimes des irradiations qui se révèlent de plus en plus nombreuses, notamment dans la localité de Reggane où le cancer de la thyroïde et d’autres formes de maladies font des ravages ! 
Selon le programme divulgué, lors de son allocution, par Mme Hamida Kettab, secrétaire générale de l’association El-Amel, la journée d’aujourd’hui sera exclusivement consacrée aux consultations médicales qui seront assurées au niveau de différents centres sanitaires de la wilaya, par des médecins bénévoles accompagnant la caravane. Lors de la troisième et dernière journée, la caravane El-Amel atterrira à Reggane où plusieurs activités de sensibilisation sont prévues, outre une opération d’aide et de solidarité avec la population locale.


Plus d'info sur les essais nucléaires français ...

19 février 2012

La croissance du BB Islandais

Blogs de Médiapart. 19 février 2012 par Pol

Éclaircie?Éclaircie?© pol
 
Je lis dans le journal Le Monde daté d’aujourd’hui, que l'agence de notation Fitch a relevé d'un cran, vendredi 17 février, la note de crédit de l'Islande, celle-ci passant de BB+ à BBB-. Je trouve que la nouvelle est bien amusante, il me semble qu’elle se suffit à elle-même. Une agence de notation se prononce de facto pour la bonne solution : face aux dettes, il faut refuser de payer. C’est le peuple islandais qui par deux fois, et deux référendums, a décidé de refuser de payer pour les banquiers. Je m’étonne que ni François Hollande, ni le Candidat Président ne nous promettent un référendum sur la dette (enfin je m’étonne c’est de l’ironie). La démocratie c’est notre régime, et nous pourrions nous prononcer sur une bonne question? Le Monde n’écrit pas que la relative bonne santé économique en Islande viendrait de sa bonne pratique démocratique : Fitch récompense ainsi le rétablissement de la stabilité macroéconomique du pays, qui avait connu une grave crise bancaire en 2008 et n'avait dû son salut qu'au secours du Fonds monétaire international (FMI). Merci le FMI ! C’est mimi comme explication. Je trouve que cette brève du Monde est un joli bijou langue de bois poétique à encadrer. Ce serait mieux de dire que Le Premier ministre islandais Jóhanna Sigurdardóttir est, depuis janvier 2009, à la tête d'un gouvernement de coalition Alliance sociale-démocrate et Gauche-Verte. On aimerait à ce propos connaître l’action d’Éva Joly quand elle fut consultée par le nouveau gouvernement Islandais.

Mais les faits sont têtus : La Grèce paye, et s’enfonce, l’Islande a refusé et les perspectives financières de l'île apparaissent désormais stables, selon l'agence de notation. Epargnée par la crise qui frappe la zone euro, dont elle ne fait pas partie, l'Islande devrait afficher une croissance de 2 % à 2,5 % sur la période 2012-2013, estime Fitch.

Les Islandais en montrant les dents, on réussit à attraper la croissance en plus, c’est Nicolas Sarkozy qui devrait faire un stage à Reykjavik. On aimerait savoir ce que François Hollande en pense ? Son parti il est socialiste ou libéral ?

L’« Horreur chaviste »

Par Jean Ortiz | Mémoire des Luttes


Alors qu’en France Total a réalisé 12 milliards d’euros de profits en 2011 pour engraisser actionnaires, spéculateurs et nantis, le "dictateur" vénézuélien Hugo Chavez utilise la rente pétrolière au service du progrès social, de l’inclusion sociale et d’une redistribution plus équitable des richesses [1].

Je me souviens de ces banderoles, dans les quartiers pauvres de Caracas (les barrios), qui proclamaient : "Maintenant le pétrole arrive dans les écoles, les dispensaires, les centres sociaux...". Quelle horreur : sortir les gueux de leur condition de parias ! Chacun à sa place Comandante !

Pour contourner un Etat encore "bourgeois" et corrompu, et qui résiste aux changements, le "dictateur populiste" a mis en place des "missions sociales" d’urgence afin de combattre la pauvreté ; assurer un statut aux milliers de petits vendeurs ambulants et leur permettre l’accès à la Sécurité sociale ; aider les jeunes mères célibataires ; garantir un minimum vieillesse aux damnés de la terre. Egalement promouvoir la médecine gratuite, des programmes éducatifs en direction de toutes les couches de la population, aider les enfants des rues et les handicapés, ouvrir des supermarchés populaires à prix cassés. Sans parler de la mise en place de conseils communaux élus (structures d’autogestion) qui font régner la terreur du "pouvoir populaire" et de la "démocratie participative" dans les quartiers, les villages...

De source ONU (CEPAL), on apprend que la pauvreté au Venezuela a chuté de 49,4% de la population en 1998 à 27,8% aujourd’hui. Le pays est devenu le moins inégalitaire d’Amérique latine. Pure propagande totalitaire ! Chavez arrose les pauvres à des fins électorales et les rend "visibles" pour les touristes. Quel gaspillage d’argent public ! Rien pour les riches, non de Dieu, qui sont pourtant des citoyens à part entière et de "civilisation supérieure" ! Que chacun reste à sa place et la rente pétrolière sera bien gardée. Pourquoi la dilapider ?

Les prisons sont pleines d’opposants et d’amis de BHL ; le sang coule dans les rues de Caracas. Les petits marchands en font du boudin caraqueño qu’ils vendent dix bolivars. La droite française et ses scribouillards paillettes-serviles s’insurgent. La gauche hollandaise et nombre d’intellos ont peur de la contagion "populiste" ; il veillent sur le respect des libertés et des droits de l’homme à Caracas.
La gauche-gauche, elle, est partagée. Une partie s’engage (nous en sommes) ; l’autre hésite. Et si c’était une resucée de soviétisme ? Elle observe cet objet politique non identifié, non breveté "Made in Occident", ce putain de "socialisme du 21ème siècle", ce curieux mélange... Attention aux mots ! Ne le nommons pas encore. Il ne correspond pas à nos grilles de lecture, à nos schémas. Ce n’est pas "la révolution" ajoutent les puristes. Et puis Chavez est impulsif, militaire, zambo (métis). Il se trompe parfois en matière de politique internationale, j’en conviens.

Observons l’élection présidentielle d’octobre 2012 pour voir s’il la gagne démocratiquement. Et puis nous aviserons. L’internationalisme de jadis, la solidarité - sans aveuglement ni inconditionnalité - attendront jusqu’en novembre. Une fois de plus, malheureusement, notre euro-centrisme, notre frilosité, peuvent nous conduire à regarder les trains passer. NON, NON et NON !

Les barricades, comme disait Elsa Triolet, n’ont que deux côtés. Washington a déjà choisi le sien, et il arrose, il arrose... les siens, les siens de garde du néolibéralisme en péril.

Hollande, les maîtres du monde et les enfants martyrs

Le Grand Soir | 15 février 2012 | par Ariane Walter
 
 
Si j’étais du clan Hollande, je lui mettrai un scotch sur la bouche, je l’enfermerai dans un placard et je ne le sortirai, sous forme de représentation holographique, qu’à la veille du scrutin.

Ce pauvre homme, pour les siens, même les plus aveugles, est une catastrophe. Après un Bourget dont beaucoup étaient satisfaits, il va decrescendo accumulant gaffes et bévues. Il y a eu cette fameuse salade avec BHL, ses correctifs apportés rapidement au discours du Bourget,( « Non, je ne suis pas contre la Finance mais contre la spéculation. », mais Toto, quand on écrit un discours, il faut employer le mot juste !), sa participation au Crif avec cette lamentable poignée de main à Sarkozy, il arrive derrière lui, comme un petit garçon qui va dire au revoir à Papa avant de se coucher, et enfin ,hier, une prestation honteuse avec Anne-Sophie Lapix.

Enfin, honteuse, entendons-nous.

Honteuse pour des gens de gauche. Pour des libéraux atlantistes, c’est vraiment le candidat choupinet qui se laissera tourner dans tous les sens sans aucun problème.
Quant aux gens de gauche qui veulent voter pour lui, ils doivent, comme les trois singes, ne rien voir, de rien dire et ne rien entendre, en murmurant tout bas « Pourvu qu’on reprenne le pouvoir, pourvu qu’on reprenne le pouvoir, on l’attend depuis si longtemps, que c’est agréable d’avoir le pouvoir et de se gaver ! A nous ! A nous ! A nous ! »

Ils ne votent pas pour Hollande. Ils votent pour UTILE, le célèbre politicien qui te la met dans le baba dès qu’il est en position.

Donc, sur Canal plus, une Anne-Sophie Lapix des plus conciliantes, pose à François Hollande une question choc, la première, au sujet de la Grèce : « Le parlement grec doit-il voter ce plan d’austérité ? »

Un reportage a précisé qu’il s’agissait d’une baisse de 22% du salaire minimum, de 15 000 emplois supprimés, de coupes noires dans les pensions.

Hollande répond en grand homme d’Etat. Il papillonne des yeux, et lâche : - Il n’a pas le choix, le parlement. Il lui est dit, tout net, que s’il n’accepte pas ce plan, il n’y aura pas les aides et s’il n’y a pas les aides, c’est la faillite. (Phrase dont l’élégance traduit la justesse de la pensée.)

Ouf ! Nous sommes rassurés ! Ce n’est donc pas la faillite en Grèce !

Les familles abandonnent leurs gosses parce qu’elles ne peuvent pas les nourrir, quand les aides pour les malades du sida étaient encore données, mecs et filles cherchaient à l’attraper pour manger, beaucoup de mauvais esprits se suicident, les salaires sont passés de 2000 à 1200 euros, mais ce n’est pas la faillite !

« Mais qu’aurait fallu faire ? » dit Lapix ? (La question qui ravit un politique car il peut donner des leçons sur le passé sans prendre de risques.)

Pour Hollande donc, qui s’exprime, on le sait, dans un langage macramé avec beaucoup de trous…heu… heu… heu…qui bafouille en dodelinant et qui est bien mal quand il n’a pas de texte sous les yeux, il aurait fallu : « Un plan massif dès le départ, au lieu de cette longue agonie. »

?????????

Bon. Nous progressons. Ce n’est pas la faillite, c’est l’agonie. Est-ce mieux ? M. Hollande semble ignorer, qu’en français, une agonie précède la mort et qu’on voit rarement un agonisant reprendre en sifflotant sa partie de golf. ( Je prends des comparaisons de son milieu.)

Il fallait donc un plan massif. Kesaco un plan massif ? L’expression fait penser à un coup de massue qui vous estourbit derrière les oreilles et vous évite l’agonie car vous êtes mort pour de bon.

Donc la solution de M.Hollande, candidat à la présidence Française par la volonté d’un clan qui veut se goinfrer, petits charognards qui becteront ce que les banques laissent, c’eût été de baisser d’un coup les salaires de 2000 à 200. Et là, on aurait vu.

En fait M. Hollande ne sait même pas « si les Grecs pourront atteindre leurs objectifs. »

Là encore je suis obligée de corriger l’à peu-près du candidat. Ce ne sont pas les objectifs des Grecs. Non. Les Grecs veulent simplement manger et avoir un toit. Ce ne sont plus que des hilotes, les Grecs. Et les Darius de la banque vivent chez eux et leur piquent tout. Ce sont les objectifs des banques, qui raflent en ce moment de l’argent à tous les peuples d’Europe, dont les Français, qui, mal informés, se croient encore du temps de Mendès-France. Ils ont encore la télé en noir et blanc.

Lapix, ayant entendu cette histoire de plan massif, n’en croit pas ses jolies oreilles. Traîtreusement sous son miel, elle lui pose donc une autre question : « Vous êtes en train de dire qu’ils auraient dû imposer un plan beaucoup plus dur dès le départ ? » (D’un air de dire : « Vas-tu redire la même connerie ? ») Hollande se souvient alors qu’il est candidat de gauche et qu’il faut, quand même, de temps en temps, se distinguer de la droite. A mon avis un vibreur dans son pantalon doit l’informer de la nécessité de paraître gauchiste.

S’il était vraiment de gauche il pourrait parler, par exemple, de l’Islande, qui a déclaré sa dette odieuse et vit enfin une période faste. Mais M. Hollande est du clan des medias qui ne parlent pas de ce fâcheux évènement. Islande black out.

Il précise donc, dans un registre d’économiste mondain à la Calvi, qu’il fallait renégocier la dette, (ce que les banques refusent sauf si on leur livre les sommes en question dans leurs paradis fiscaux), utiliser des eurobonds, dont personne ne sait ce que c’est, et proposer une discipline mais avec des perspectives. Des perspectives…

Quelles perspectives ? Quelles perspectives y aura-t-il pour les peuples quand on leur aura tout piqué, que leurs gosses n’auront plus d’école et leurs malades plus d’hôpitaux ?

Les comptes seront à l’équilibre ! Mais quel équilibre puisque tout sera déséquilibré ?

Mais M. Hollande trouve cela très bien !

La tragédie de cette position, c’est qu’elle ait lieu quelques heures avant qu’Athènes ne s‘embrase, tout un peuple dans les rues ! Quelle absence de vista ! Quelle médiocrité !

Je ne peux imaginer que de vrais hommes de gauche, socialistes, écoutant cela, en soient satisfaits.

Qu’Hollande se présente sous le drapeau d’un parti libéral et il n’y aura rien à dire. Mais en se disant « socialiste » il abuse ses électeurs et s’oblige à mille contorsions qui se révèlent d’autant plus que Mélenchon, qui parle un vrai langage de gauche, incendie tout ce qu’il touche. Il suffit de comparer le passage de Mélenchon sur France 3, le dimanche soir, à l’interview de Hollande par Lapix, pour comparer Ronaldo à un boiteux ! D’un côté, l’Etna et le Stromboli. De l’autre, ma cheminée par temps de mistral :pffff...pffff…

Ce matin Mélenchon est à 11% dans le Figaro. En fait il est à 40. 40° de fièvre chez ceux qui le voient grimper. Voulez-vous savoir, déjà, le nombre de cars qui se préparent à monter sur Paris le 18 mars ? Vous pensez réellement que Mélenchon n’est qu’à 11% ?

Quand la campagne commencera sur les grands medias et qu’on sera obligé de lui donner son temps de parole, l’homme qui dit : « Place au peuple », « Résistance », « Prenez le pouvoir », « Sixième république », « Assemblée constituante » va devenir le représentant de la gauche, sans que rien ne puisse l’arrêter.

En face de lui, ils auront du mal, ceux qui disent : « Il faut revenir à l’équilibre des finances ! »

Mais pour qui ? Et quand on n’aura plus de dette, comme on sera tous morts ou à l’agonie, qu’est-ce qu’on aura gagné ? Soudain, tout ira mieux ? Les gouvernements s’occuperont des peuples ?

Ils s’en occupent… Ils s’en occupent.

Cette histoire me fait penser à ces malheureux juifs qu’on amenait dans leur camp et qu’on dépouillait de leurs biens avant de les faire cramer. Eux aussi, devaient penser, sans doute, qu’après ces menus incidents ils allaient découvrir un autre monde.

Hier j’ai découvert des vidéos que certains connaissent sans doute.

Il s’agit, d’une part, du documentaire de Steve Baumann, « Pactes avec le diable » (Planète)

Ce document commence en 2000 quand se négocie, aux US, une fusion de plus de 30 milliards de dollars entre la Morgan et la Chase Bank. Au même moment une commission d’enquête étudie les mouvements de ces banques pendant la dernière guerre et leurs rapports avec le régime nazi.

La finalité de cette recherche est d’indemniser les juifs, spoliés pendant la guerre, car ces banques ont gardé leurs avoirs. Pas trop pressés de les rendre ! Or la conclusion est claire. Ces banques faisaient des bénéfices en travaillant avec Hitler. Leur job était le suivant : récupérer les marks volés aux juifs et les rendre en dollars aux Allemands. La commission était plus que juteuse. Dans les 17%.

A la suite de cette enquête, 22 millions de dollars ont été rendus aux familles des victimes. Joli coup pour les banques car ces magouilles avaient rapporté 400 millions de dollars à Morgan et 180 millions à Chase !

Ah ! Oui, ça rapporte de travailler avec les nazis. Qui ne sont plus à ce moment-là que des clients. Des chiffres sur des coffres.

Mais n’est-ce pas, quand même, un peu gênant que, pendant la shoah, des banquiers juifs aient aidé Hitler ? Non, non. Juif, dans ce monde là, ne veut rien dire. Nous sommes dans le monde apatride de la finance et « juif », « chrétien », « musulman », « arabe », « chinois » ou « russe », ne représente plus rien. Ils sont la banque. Point barre. Ils font leur job. Point barre. Et toi, va crever, juif ou grec. Même pas juif ou grec : pauvre et perdu. C’est tout.

On nous dit qu’à la fin de la guerre les gouvernements ont découvert, ébahis, la réalité de l’holocauste. Tu parles. Bien des documents, enfin offerts aux historiens, découvrent qu’il y a eu maints témoignages. Beaucoup savaient. Mais les affaires sont les affaires et comme le confie un illustre représentant des US de l’époque : « La guerre était prioritaire. L’holocauste de moindre importance. » Bref, ça rapportait moins. Il y a eu pire. Certains enfants juifs européens ont été interdits d’entrer en territoire US pour des raisons de quota. Ils ont crevé où ils ont voulu.

Un autre documentaire « The best enemies the money can buy » donne la parole au professeur Sutton. Lui aussi a étudié les relations des Etats-Unis avec les nazis, avant et après guerre, et, autre volet, avec les Bolchéviques .

Et là aussi, la conclusion est claire. Quand on fait des affaires, peu importe avec qui. Les plus grandes boîtes américaines, Général Electric, ITT, Standard oil ont aidé Hitler dans son effort de guerre. En a-t-on parlé lors du procès de Nuremberg ? Absolument pas et pourtant bien des américains, emportés dans leur élan commerçant, relevaient du statut de criminel de guerre. Mais chut ! Entre copains on reste discrets.

Il y a pire. Ce sont les Etats-Unis qui ont offert à la Russie son premier kit de nation nucléaire. L’eau lourde venait de chez eux. Et de chez eux aussi les fusées qui, ensuite, pouvaient être tournées contre les EU. Sutton et d’autres avaient tenté de protester mais Kissinger avait étouffé l’affaire. Avait-il des actions dans ces boîtes ?

Un dernier détail : les Américains avaient construit l’usine de Gorki, ce qui fait que pendant la guerre du Vietnam, les Russes aidaient le Viet-Nam du Nord avec du matériel américain. Ainsi les jeunes Gi’s étaient tués par du matériel made in USA. Bravo le commerce !

Ce sont ces gens là, banquiers, hommes d’affaires, qui sont aux commandes de notre chère Europe. Ils faisaient de l’argent sur le dos du génocide juif, bien des juifs se remplissant les poches pendant que ceux de leur race étaient transformés en fumée, ils aidaient les soviétiques à tuer les petits Américains avec du matériel américain, pourquoi voudriez-vous qu’ils se soucient des Grecs et des Portugais ? Et des Français ? Et des Italiens ? Que vous finissiez sur un bord de trottoir ou pendu à un arbre ce n’est pas ça qui va, même une seconde, perturber leur vie.

N’attendez d’eux aucune compassion. Ils forment une race particulière.

La morale. L’amour, le respect des autres, ils ne savent pas ce que c’est.

Ils n’ont pas de sentiments. Ils n’ont pas de patrie. Ils n’ont pas d’humanité.

Ce sont les Inhumains.

Ils nous mènent une guerre cruelle.

Il faut ouvrir les yeux et les voir pour ce qu’ils sont.

Fini de plaisanter.

Nous avons une dette envers eux ?

Et eux ? Quelle dette ont-ils, à travers l’histoire, envers tous ceux qu’ils ont massacrés pour leur voler leurs richesses et leurs vies, pactisant avec leurs bourreaux ? Quand vont-ils rembourser ? Quand vont-ils payer leur dette ? Quand vont-ils demander pardon à tous ceux, enfants juifs ou enfants grecs, qu’ils ont fait et font mourir de faim ?

Voilà la réalité de notre temps.

Quant à ceux qui leur facilitent la tâche, qui s’apprêtent, chez nous, à voter leurs diktats, qui conseillent aux parlements de s’incliner devant leurs mesures en faisant croire qu’ils sont du côté des peuples, comment peut-on les appeler ? Des coupables de crime contre l’Humanité.

Qu’ils réfléchissent.

Un peu de lucidité et de conscience. Un peu d’humanité, messieurs.

L’humain, d’abord.

Ariane Walter

http://www.dailymotion.com/video/xeb1oh_the-best-enemies-mon...

http://www.dailymotion.com/video/xdgwsx_pactes-avec-le-diabl...

(Dans les deux séries, cinq autres numéros suivent.)

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hollande-les-ma...

Un témoignage de Fukushima

Le Lot en Action | 19 février 2012 | par Janick Magne


Bonjour à tous,

Je suis rentrée ce soir à Tokyo.
Cette visite de FUTABA et ma rencontre avec divers membres de la famille qui m'a amenée là-bas ont été poignantes.
Je me croyais forte, j'ai tenu le choc tant que j'étais avec eux tous, mais ce soir, en rentrant chez moi, je me suis mise à pleurer.... Les images des mais...ons écroulées, de la chaussée défoncée, de la ville basse en bordure de mer complètement disparue (il ne reste qu'un terrain vague à l'infini), les os des vaches dans l'étable (les gens pensaient revenir le lendemain, ils n'imaginaient pas que l'évacuation serait sans retour, ils ont laissé les vaches enfermées dans l'étable), la demi-machoire d'une vache dans la boue sur la route (probablement rongée par des chiens errants affamés), le ventre gonflé d'une autre vache en putréfaction venue mourir sur le bord de la route, les devantures de magasins démolies, les petits temples traditionnels tout de guingois, les monuments dans le cimetière en grande partie renversés, les rideaux dérisoires qui sortent par des fenêtres cassées et s'agitent au vent glacial de février, et puis toutes ces belles maisons intactes, récentes, entourées de jardins, dans lesquelles plus personne ne peut revenir vivre parce qu'elles sont contaminées....

Mes amis essayant de récupérer quelques affaires, qu'il leur faut présenter au contrôle pour déterminer si elles ne sont pas trop radioactives pour sortir de la zone... Eux-mêmes munis d'un compteur emprunté quelque part pour vérifier encore une fois... La plupart du temps, les vêtements sont trop contaminés pour pouvoir être emportés.

Ces gens pudiques sur leur malheur mais qui ne sourient plus, qui avaient une belle vie ici, entre la forêt, les montagnes et l'océan, aujourd'hui réfugiés dans des préfabriqués minuscules...Ils avaient des vaches, des maisons, des terres, des rizières...

Pudiques mais ils se lâcheront tout à l'heure, lorsque, tous réunis autour d'un déjeuner dans un restaurant d'une autre ville, ils me diront : "Jamais je n'aurais imaginé devenir aussi pauvre." "J'aurais tellement voulu aider ceux de la ville basse, dont les maisons ont été englouties par le tsunami, les héberger, mais c'était impossible: notre maison est contaminée, plus personne ne peut y vivre." "Après des mois dans un lycée désaffecté à partager une salle de classe avec d'autres réfugiés, on a réussi à trouver un tout petit appartement, mais on n'a pas de travail, et puis on est loin de la mer, ça nous manque, on a toujours vécu ici." "On a encore 12 ans de crédit à payer pour la maison, devenue inhabitable.... Le peu d'argent qu'on reçoit, on est obligé de la garde pour payer le crédit.... On n'a plus rien." (C'est un problème fréquent au Japon: les gens continuent de payer les crédits quoi qu'il arrive, même si leur maison est effondrée ou devenue insalubre suite à une catastrophe). "Ma maison, c'est la maison jaune avec la grande baie vitrée, face à la mer, que tu as vue tout à l'heure. Elle est fortement contaminée, il n'y a plus rien à faire.

" En temps normal, après une catastrophe naturelle, les gens s'entraident, nettoient, reconstruisent ensemble, et la vie repart.... MAIS UNE CATASTROPHE NUCLEAIRE N'EST PAS UNE CATASTROPHE NORMALE. Il ne reste que des ruines, des maisons vides et des villes-fantômes, et on ne peut rien faire, rien réparer : ni les routes, ni les toits, ni les murs ! Plus de place pour les hommes, plus de place pour leur labeur, plus de place pour leurs animaux ni leurs champs. C'est comme si l'homme était de trop. Quelqu'un qui se retrouve sans rien et dont la vie professionnelle avait toujours tourné autour des centrales m'a dit aujourd'hui : ------"Il faudrait une autre forme d'énergie..."




18 février 2012

Jolie Môme, Georges Moustaki

Interprété par la Compagnie Jolie môme


Sans la nommer  Jolie Môme  Moustaki par sudnanterre

Interpellez votre député avant le 21 février

Assemblée Constituante | 18 février 2012

mes-21-fevrier.jpg


La méthode est simple et prend moins d'une minute, pour interpeller votre député sur le vote du Mécanisme Européen de Stabilité sur lequel il devra se prononcer mardi prochain.

1) Copiez la lettre suivante sans oublier la dernière ligne qui contient un lien vers une analyse du MES soumis au vote.

2) Cliquez sur ce lien qui vous amène vers une liste des députés par département.

http://www.laquadrature.net/wiki/Deputes_par_departement

3) Cliquez sur la petite enveloppe à côté de l'adresse électronique de votre député, dans la colonne tout à droite.
Votre logiciel de messagerie s'ouvre.
Si ce n'est pas le cas... clic droit sur l'enveloppe, clic sur "copier l'adresse électronique" puis collez-la dans le champs destinataire de votre messagerie.

4) Choisissez un objet, puis collez la lettre dans le corps du mail

5) Envoyez !

*************************************************************

Madame, Monsieur le Député,

L’ordre du jour de la séance du 21 février de l’Assemblée nationale comporte présentation et vote sur deux projets d’une importance majeure. Il s’agit du projet portant ratification du traité établissant un Mécanisme européen de stabilité (MES) et du projet portant ratification de la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

Pour les raisons indiquées dans la note ci-jointe, je vous demande de vous opposer à ces deux projets. Je suis conscient de la nécessité d’organiser la stabilité de la zone euro. Je suis conscient des difficultés techniques auxquelles se heurte un tel objectif. Mais je ne peux accepter que les difficultés techniques justifient recul démocratique, mépris de la souveraineté populaire et opacité.

Plusieurs traités européens ont déjà dépossédé les citoyens de la possibilité de choisir les orientations qu’ils entendent donner à l’union des peuples d’Europe. Le traité créant le MES comme son jumeau baptisé Pacte budgétaire vont dans le même sens.

De plus, la création du MES se fait dans le cadre d’une procédure qui n’autorise pas un tel accroissement des compétences de l’Union. C’est au prix d’une illégalité que cette création risque de se faire.

Je suis particulièrement soucieux de l’attitude que vous allez adopter à l’égard des deux textes qui vont vous être soumis. J’espère que vous ne cautionnerez pas un nouveau déni de démocratie. S’il devait pourtant en être ainsi et si d’aventure vous avez l’intention de solliciter mon suffrage en juin, je ne manquerais pas de combattre votre candidature et de rappeler votre choix.

Si, par contre vous vous opposez à ces deux projets, je serai particulièrement attentif à la suite cohérente qu’il vous appartiendra de donner à votre vote en vous associant à l’indispensable saisine du Conseil constitutionnel que réclament des textes qui violent l’esprit et la lettre de notre Constitution.

Dans l’espoir que vous ne foulerez pas aux pieds les principes fondamentaux de l’idéal démocratique, je vous assure, Madame, Monsieur le Député, de ma vigilance citoyenne.

Analyse de Raoul Marc Jennar sur le MES.

17 février 2012

Nous sommes tous des Grecs

Toulouse démosphère | 17 février 2012


Nous sommes tous des Grecs prenons partout la rue le 18 février
 
Quand un peuple est attaqué ce sont tous les peuples qui sont attaqués.

Le 10 février, le gouvernement non élu de la Grèce a adopté un nouveau plan d'austérité monstrueux et destructif, qui a été approuvé par le parlement grec (199 députés contre 101) le 12 février.

Avec ce nouveau plan d'austérité, le salaire minimum est diminué de 22% et gelé pour trois ans, les conventions collectives sont tout simplement supprimées, il y aura 15 000 licenciements dans la fonction publique et 150 000 postes seront détruits par non renouvellement...

Le peuple grec est en train de se soulever courageusement contre cette politique de terreur sociale. Dans le silence assourdissant des médias, les manifestations se multiplient ainsi que les grèves générales malgré la violente répression.

Les Grecs ont besoin de la solidarité internationale et y font appel.
Répondons à cet appel. Nous sommes tous des Grecs !

Leur mobilisation se heurte au mur d'une dictature européenne et internationale, celle des marchés financiers et de la troika : UE, BCE, FMI, qui ont imposé aux grecs ces plans d'austérité et un gouvernement non élu.

Les gouvernements dans l'UE, en particulier le gouvernement français, sont parties prenantes de cette dictature et appliquent dans les autres pays des politiques qui vont dans le même sens. La Grèce n'est pour eux qu'un laboratoire avant généralisation. La situation va s'aggraver encore avec le projet de nouveau traité européen obligeant à introduire la "règle d'or" dans nos constitutions.
Nous aussi, comme les Grecs, refusons de sacrifier le peuple sur l'autel de l'argent.
Reprenons nos vies en main.
Laissez votre PC, rejoignez la mobilisation !
Manifestation en solidarité avec la mobilisation des Grecs le Samedi 18 février, partout, montrons que les peuples se mobilisent en solidarité.

Des Grecs et citoyen-ne-s solidaires

http://www.facebook.com/events/227967737297954/


Toulouse : http://www.facebook.com/events/298868093508493/
Clermont Ferrand : https://www.facebook.com/events/344991582201075/
Grenoble (17/02) : https://www.facebook.com/events/192964747470856/
Nimes : 14h à la Maison Carrée
Nice (15/02) : http://nice.demosphere.eu/node/151
Paris : https://www.facebook.com/events/300935383297289/

En Grec :

Σάββατο 18 Φλεβάρη, μέρα διεθνούς κινητοποίησης


Είμαστε όλοι Έλληνες

Όταν επιτίθενται σε ένα λαό, επιτίθενται σε όλους τους λαούς

Στις 10 Φλεβάρη η μη εκλεγμένη κυβέρνηση της Ελλάδας υιοθέτησε ένα νέο πακέτο μέτρων λιτότητας, τερατώδες και καταστροφικό, το οποίο υιοθετήθηκε από το Ελληνικό Κοινοβούλιο (199 βουλευτές υπέρ, 101 κατά) στις 12 Φλεβάρη.

Με αυτό το νέο σχέδιο λιτότητας ο ελάχιστος μισθός μειώνεται κατά 22% και παγώνει για τρία χρόνια, οι συλλογικές συμβάσεις απλά καταργούνται, προβλέπονται 15.000 απολύσεις στο δημόσιο τομέα ενώ 150.000 θέσεις θα καταστραφούν μέσω μη ανανέωσης.

Ο Ελληνικός λαός ξεσηκώνεται με κουράγιο ενάντια σε αυτή την πολιτική της κοινωνικής τρομοκράτησης. Εν μέσω εκκωφαντικής σιωπής των μίντια, οι διαδηλώσεις πολλαπλασιάζονται καθώς και οι γενικές απεργίες, παρ όλη την βίαια καταστολή.

Οι Έλληνες έχουν ανάγκη από διεθνή αλληλεγγύη, στην οποία και καλούν [1].

Να απαντήσουμε σε αυτό το κάλεσμα! Είμαστε όλοι Έλληνες!

Η κινητοποίησή τους βρίσκει χτυπάει στον τοίχο μιας ευρωπαϊκής και διεθνούς δικτατορίας, αυτής των χρηματιστηριακών αγορών και της τρόικας (ΕΕ, Ευρωπαϊκή Τράπεζα, ΔΝΤ) που επέβαλλαν στον Ελληνικό λαό τα μέτρα λιτότητας καθώς και μια μη εκλεγμένη κυβέρνηση.

Οι Ευρωπαικές κυβερνήσεις, και συγκεκριμένα η Γαλλική κυβέρνηση, είναι συμμέτοχες σε αυτή τη δικτατορία και εφαρμόζουν και σε άλλες χώρες πολιτικές που ακολουθούν την ίδια κατεύθυνση. Η Ελλάδα δεν είναι γι'αυτούς παρά ένα εργαστήριο πριν τη γενίκευση. Η κατάσταση θα επιδεινωθεί ακόμα με το εγχείρημα της νέας Ευρωπαϊκής Συνθήκης, που υποχρεώνει την εισαγωγή του "χρυσού κανόνα" στα συντάγματά μας.

Εμείς επίσης, όπως και οι Έλληνες, αρνούμαστε να θυσιάσουμε το λαό στο βωμό του χρήματος.

Να ξαναπάρουμε τις ζωές μας στα χέρια μας.

Αφήστε τον PC σας, ελάτε στην κινητοποίηση!

Διαδήλωση αλληλεγγύης στον Ελληνικό λαό, Σάββατο 18 Φλεβάρη ραντεβού στο δικαστήριο ανθρώπινων δικαιωμάτων στις 14.00.

16 février 2012

Un véritable coup d’Etat se prépare le 21 février

Par Raoul Marc Jennar | le 16 février 2012

merci-pour-votre-europe-77cbd.jpgPour rappel :
- TUE : traité sur l’Union européenne, première partie du traité de Lisbonne

- TFUE : traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne

- Conseil européen : réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement

- Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (TSCG) : le traité Merkel-Sarkozy  encore appelé Pacte budgétaire adopté par 25 des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement le 30 janvier 2012. Il doit être signé le 1 ou le 2 mars avant la ratification par les différents Etats signataires.

Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi :

a)    le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE

b)   le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES)

Ce qui se prépare dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.
Pour s’en rendre compte, il faut savoir ce qu’est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) : un FMI européen

Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.

Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.

Le MES, dont le siège est fixé à Luxembourg, est doté du statut d’une institution financière internationale bénéficiant des immunités dont jouissent les institutions internationales. Il n’a donc aucun compte à rendre ni au Parlement européen, ni aux parlements nationaux, ni aux citoyens des Etats membres et ne peut en aucun cas faire l’objet de poursuites. Par contre, doté de la personnalité juridique, le MES pourra ester en justice. Locaux et archives du MES sont inviolables. Il est exempté de toute obligation imposée par la législation d’un Etat Membre.  Le MES, ses biens, fonds et avoirs jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire.

En cas de litige entre le MES et un Etat Membre, c’est la Cour de Justice de l’UE qui est compétente.

Les membres du MES sont les Etats de la zone euro. L’institution est dirigée par un collège composé des ministres des finances des Etats membres appelés pour la circonstance « gouverneurs ».  Ces gouverneurs désignent un conseil d’administration. Un Directeur général est nommé. Le Conseil des gouverneurs est compétent pour toutes les décisions relatives à l’intervention du MES. Le Conseil d’administration est compétent pour la gestion de l’institution. Le secret professionnel est imposé à toute personne travaillant ou ayant travaillé pour le MES. Toutes les personnes exerçant une activité au sein du MES bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels et ne peuvent faire l’objet de poursuites en raison des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions.

Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité, » un soutien à la stabilité d’un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d’euros. La contribution de chaque Etat a été déterminée de la manière suivante :

Membres du MES Capital souscrit (EUR)
Allemagne 190 024 800 000
France 142 701 300 000
Italie 125 395 900 000
Espagne 83 325 900 000
Pays-Bas 40 019 000 000
Belgique 24.339.700.000
Grèce 19 716 900 000
Autriche 19 483 800 000
Portugal 17 564 400 000
Finlande 12 581 800 000
Irlande 11 145 400 000
République Slovaque 5 768 000 000
Slovénie 2 993 200 000
Luxembourg 1 752 800 000
Chypre 1 373 400 000
Estonie 1 302  000 000
Malte 511 700 000
Total 700 000 000 000

Les Etats Membres, par ce traité, s’engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s’engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.

Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s’imposera automatiquement.

Lorsqu’un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d’évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d’évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et d’évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.

Lorsque le MES décide d’octroyer un soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, qui négocie avec l’Etat demandeur les conditions dont est assorti ce soutien. Cette négociation doit s’inscrire dans le respect du Pacte budgétaire (TSCG). La Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, est chargée du respect des conditions imposées.
Le traité entrera en vigueur deux mois après le dépôt des instruments de ratification par les Etats signataires dont la souscription représente 90% du total.
On s’en rend compte, les gouvernements signataires de ce traité ont créé un monstre institutionnel contre lequel les Etats eux–mêmes et à fortiori les peuples seront désormais totalement impuissants. Ainsi se poursuit, sous la pression du monde de la finance et des affaires, le démembrement du siège de la souveraineté populaire, l’Etat, au profit d’institutions échappant à tout contrôle.


Une procédure illégale

La création du MES exige une modification de l’article 136 du TFUE. Cette modification, qui est possible si on recourt à la procédure simplifiée pour modifier un traité européen, a été proposée par la Commission européenne et adoptée par le Conseil européen le 25 mars 2011. Elle est formulée comme suit :
« A l’article 136, paragraphe 1, du TFUE, le point suivant est ajouté :
Les Etats membres dont la monnaie est l’euro peuvent établir un mécanisme de stabilité pouvant, si nécessaire, être activé dans le but de préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L’octroi de toute aide financière en vertu du mécanisme sera soumis à de strictes conditionnalités. »

Il est précisé que la base légale de cette modification de l’article 136 du TFUE, via la procédure simplifiée, est fournie par l’article 48, paragraphe 6, du TUE.
Or, cet article stipule, en son §6, alinéa 3, qu’une décision prise sous le régime de la procédure simplifiée « ne peut pas accroître les compétences attribuées à l’Union dans les traités. »

Les défenseurs du MES considèrent qu’ils n’y a pas accroissement des compétences de l’Union puisque, formellement, le MES ne serait pas une institution de l’Union. C’est jouer avec les mots, et manipuler dangereusement les textes, car le traité créant le MES indique clairement que le MES implique la participation directe de la Commission européenne, et, en cas de litige, celle de la Cour de Justice de l’UE, deux institutions de l’Union. En outre, le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires siègera dans l’instance dirigeante du MES en qualité d’observateur. C’est la Commission européenne qui sera mandatée pour imposer à l’Etat concerné les conditions d’une intervention du MES.

Il n’est pas contestable que le MES diminue les pouvoirs des Etats membres et augmente les compétences attribuées à l’Union, en particulier les pouvoirs de la Commission européenne.

Le projet de loi soumis le 21 février à l’Assemblée nationale pour ratifier la modification à l’article 136 du TFUE vise donc à permettre une extension des compétences de l’Union européenne en toute illégalité.


apocalypse-now-josetxo.jpgUn coup d’Etat

Qu’est-ce qu’un coup d’Etat ? C’est le remplacement d’un pouvoir légitime, issu du peuple, par un pouvoir qui ne l’est pas.
Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique de pouvoirs qui relèvent pas nature de la souveraineté populaire s’apparente à un véritable coup d’Etat.
Les gouvernants qui sont à la manoeuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d’une entreprise de démantèlement de la démocratie et d’effacement d’un acquis fondamental dans l’histoire de l’humanité : la souveraineté du peuple.


Deux traités démocraticides

Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l’euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire.

Rappelons que la démocratie est née progressivement du droit réclamé par les peuples de contrôler les dépenses des gouvernants. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, en son article XIV, proclame que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

C’est ce droit fondamental qui leur est aujourd’hui enlevé.  En violation d’une disposition inscrite dans la Constitution de la République :  « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 (…). »

Ceux qui approuveront les deux projets de loi soumis le 21 février approuveront le TSCG puisqu’ils sont étroitement liés. Les promesses de renégociation de ce dernier perdent leur peu de crédibilité si leurs auteurs approuvent le MES.
Ces deux traités MES et TSCG confirment que la construction européenne s’est définitivement éloignée de l’idéal démocratique.

Ces deux traités sont, contrairement à ce qu’affirme Hollande, étroitement liés. Ils alimentent l’un et l’autre transfert de pouvoir et perte de souveraineté rendant possible une totale mise sous tutelle financière et budgétaire des Etats et des peuples.

La France est la première à engager la procédure de ratification du MES. Des mouvements d’opposition se lèvent dans plusieurs pays signataires qui interpellent les élus sur leur attitude future.

En France, à ce jour, seuls Jean-Luc Mélenchon au nom du front de Gauche et Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière se sont prononcés clairement contre le MES et ont appelé les parlementaires à ne pas voter les textes soumis le 21 février.

Si ces deux textes soumis le 21 février sont adoptés, il est indispensable que soit saisi le Conseil constitutionnel. Y a-t-il, dans le Parlement du pays qui a donné au monde les progrès de 1789, 60 députés et sénateurs pour soumettre au respect de la Constitution des traités qui la violent ?

Raoul Marc Jennar

 

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