par Fabrice Nicolino | Planète sans visa | 27 septembre 2011
Je vous ai déjà servi l’affaire il y a un mois ici (c’est là). Evo Morales, président de Bolivie, prêt à sacrifier un territoire indien sur l’autel du soi-disant progrès et du supposé développement. En construisant une route criminelle coupant en deux un territoire unique. Mais en Bolivie, cela chie, qu’on me pardonne ce mot aujourd’hui nécessaire. Les Indiens de las Américas n’acceptent plus de plier, fût-ce devant l’un des leurs. Piteux, Morales vient de suspendre le chantier de cette route maudite, après avoir envoyé ses flics contre les Indiens, ses plus fidèles soutiens jusqu’ici. Je tends l’oreille du côté des gauches françaises, aussi radicales qu’elles prétendent être. Avez-vous entendu un mot contre la politique bolivienne ? Moi pas.
Quelques infos récentes, piquées à Radio-Canada :
Bolivie : le pouvoir ébranlé après la répression d’Autochtones d’Amazonie
Mise à jour le mardi 27 septembre 2011 à 23 h 03
Photo: AFP/Jorge Bernal
Le président Evo Morales annonce la suspension de la construction de la route reliant Villa Tunari et San Ignacio de Moxos (26 septembre 2011)
Le conflit social qui oppose le pouvoir bolivien à des Autochtones de l’Amazonie protestant contre la construction d’un axe routier sur des terres ancestrales prend des allures de crise politique.
Deux jours après une intervention policière contre une marche d’un millier d’Autochtones à Yucumo, dans le nord-est du pays, le gouvernement Morales continue mardi d’en subir les contrecoups avec la démission d’un troisième haut responsable.
Mis en cause dans la répression qui a fait quelques blessés et suscité de vives condamnations en région, le ministre de l’Intérieur, Sacha Llorenti, a quitté son poste mardi à la suite du départ de son sous-ministre, Marco Farfan. M. Llorenti avait reproché à ce dernier d’avoir agi sans autorisation.
Lundi, la ministre de la Défense, Cecilia Chacon, a pour sa part présenté sa démission en dénonçant l’intervention de Yucumo.
Traditionnellement allié du pouvoir socialiste, le premier syndicat COB a annoncé qu’il déclenchera mercredi une grève générale pour appuyer les marcheurs autochtones.
Le projet de route suspendu
Le mouvement de contestation est donc appelé à se poursuivre en dépit de la volte-face annoncée par le président Evo Morales.
En conférence de presse lundi soir, il s’est dissocié des actes de répression qu’il a qualifiés d’impardonnables et a annoncé la suspension du projet de route reliant Villa Tunari et San Ignacio de Moxos. Il a expliqué que cette interruption doit permettre de tenir des consultations pour « que le peuple décide, en particulier les deux provinces concernées » : Beni et Cochabamba.
Mardi, les Autochtones qui marchent depuis plusieurs semaines pour défendre la réserve naturelle ont annoncé leur intention de poursuivre leur marche vers La Paz, dont ils ont parcouru la moitié, soit quelque 300 km.
Les dernières vagues provoquées par ce conflit ont terni l’image sociale du président Morales, au même titre qu’en 2010, lorsqu’il avait dû faire marche arrière sous la pression populaire après la hausse des prix des carburants.
« Les liens que le président avait avec les mouvements sociaux et les organisations de caractère indigène sont en train de se rompre », estime le politologue Jorge Kafka, de l’Université catholique. Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associate
Quelques infos récentes, piquées à Radio-Canada :
Bolivie : le pouvoir ébranlé après la répression d’Autochtones d’Amazonie
Mise à jour le mardi 27 septembre 2011 à 23 h 03
Photo: AFP/Jorge Bernal
Le président Evo Morales annonce la suspension de la construction de la route reliant Villa Tunari et San Ignacio de Moxos (26 septembre 2011)
Le conflit social qui oppose le pouvoir bolivien à des Autochtones de l’Amazonie protestant contre la construction d’un axe routier sur des terres ancestrales prend des allures de crise politique.
Deux jours après une intervention policière contre une marche d’un millier d’Autochtones à Yucumo, dans le nord-est du pays, le gouvernement Morales continue mardi d’en subir les contrecoups avec la démission d’un troisième haut responsable.
Mis en cause dans la répression qui a fait quelques blessés et suscité de vives condamnations en région, le ministre de l’Intérieur, Sacha Llorenti, a quitté son poste mardi à la suite du départ de son sous-ministre, Marco Farfan. M. Llorenti avait reproché à ce dernier d’avoir agi sans autorisation.
Lundi, la ministre de la Défense, Cecilia Chacon, a pour sa part présenté sa démission en dénonçant l’intervention de Yucumo.
Traditionnellement allié du pouvoir socialiste, le premier syndicat COB a annoncé qu’il déclenchera mercredi une grève générale pour appuyer les marcheurs autochtones.
Le projet de route suspendu
Le mouvement de contestation est donc appelé à se poursuivre en dépit de la volte-face annoncée par le président Evo Morales.
En conférence de presse lundi soir, il s’est dissocié des actes de répression qu’il a qualifiés d’impardonnables et a annoncé la suspension du projet de route reliant Villa Tunari et San Ignacio de Moxos. Il a expliqué que cette interruption doit permettre de tenir des consultations pour « que le peuple décide, en particulier les deux provinces concernées » : Beni et Cochabamba.
Mardi, les Autochtones qui marchent depuis plusieurs semaines pour défendre la réserve naturelle ont annoncé leur intention de poursuivre leur marche vers La Paz, dont ils ont parcouru la moitié, soit quelque 300 km.
Les dernières vagues provoquées par ce conflit ont terni l’image sociale du président Morales, au même titre qu’en 2010, lorsqu’il avait dû faire marche arrière sous la pression populaire après la hausse des prix des carburants.
« Les liens que le président avait avec les mouvements sociaux et les organisations de caractère indigène sont en train de se rompre », estime le politologue Jorge Kafka, de l’Université catholique. Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associate
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