Alerte et Danger : 19 09 2011 Redémarrage du réacteur n°1 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin.
Les faits :
Le 4 mai 2011, un incident obligeait à l’arrêt d’extrême urgence du réacteur n° 1 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin, soit seulement après 8 mois de fonctionnement après un précédent arrêt. Officiellement c’est une défaillance sur le système électrique principal qui a nécessité la mise en fonction immédiate du service de l’injection de refroidissement de sécurité.
Le 2 juillet 2011 et paradoxalement pour un réacteur à l’arrêt, retentissait une forte détonation suite à un puissant arc électrique sur le transformateur principal de sortie du réacteur. L’origine de cet accident serait due à la fissuration, puis l’explosion d’une borne d’isolation en porcelaine du transformateur principal, il s’en suivit
un spectaculaire incendie alimenté par l’huile de refroidissement, ce qui généra un impressionnant panache de fumée noire suivant l’axe nord-sud dans la vallée du Rhône.
Sur les photos en HD prises juste après l’accident il est effectivement constaté la désintégration totale de la borne d’une des 3 phases du transformateur principal du réacteur n°1.
[PHOTO Zoom HD : La borne désintégrée]
[Photo Zoom HD : Détails intervenants]
[Photo HD : Vue d’ensemble du transformateur principal du réacteur 1 après l’explosion et l’incendie]
Le 19 septembre 2011, soit exactement 4 mois et 15 jours après son arrêt d’urgence, le réacteur n°1 a été remis en marche par EDF.
[Photo HD du 19 09 2011 : Enceinte de confinement du réacteur n°1 du Tricastin]
D’après la communication de Sylvie Richard, directrice déléguée à la maintenance à la centrale nucléaire EDF du Tricastin, il se confirme maintenant que la borne en porcelaine du transformateur principal du réacteur n°1 faisait partie d’un lot défectueux, puisque le même accident avait causé en juillet 2010 le même type d’incendie au transformateur principal de sortie du réacteur n°2.
En conséquence lors de l’arrêt du 28 mai au 28 juin 2011 pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°3, EDF en a profité pour changer à titre préventif la borne de son transformateur principal.
Problème : Suite à l’accident de juillet 2010 sur le transformateur principal du réacteur n°2, la borne qui a été remplacée est donc une borne défectueuse, car à l’époque EDF n’avait pas encore identifié le lot défectueux.
Sylvie Richard se dit confiante pour les mois à venir car "cette borne n’a qu’une année de fonctionnement et les bornes défectueuses qui se sont fissurées et explosées avaient 6 ans, en tout état de cause celle du réacteur n°2 sera remplacée lors du prochain arrêt programmé en 2012" , sauf évidemment si …
Soucieuse de "l’image qui transpire" du site du Tricastin, Sylvie Richard dans sa communication tient à préciser que les transformateurs de la centrale nucléaire du Tricastin ne contiennent plus de pyralène depuis des années.
"Enfumage financier" sur le goût réel de l’incident et de l’accident du réacteur n°1 du Tricastin :
L’incident et l’accident du réacteur n°1, qui ont généré un arrêt exceptionnel non programmé auront donc nécessité au total une interruption de production de 138 jours, c’est une période totalement inhabituelle, EDF dans sa communication indique que cet important retard lui a coûté la somme inusitée de 17 millions d’euro soit 123 000 euro/jour, ce qui est encore plus surprenant !
En effet pour la petite histoire qui ressemble à de l’enfumage, calculette en main, faisons simple : En sachant que le réacteur (REP) a une puissance électrique en pleine charge de 900 MW (exactement 915 MW) (1MW = 1000 KW) et fonctionne en moyenne environ 7000 heures/an ce qui donne une production totale de 6.3 Térawatt heure /an soit 17 300 000 kW/j, (chiffres EDF globaux de la CN du Tricastin : 25 TWh/an).
En fonction du prix donné par EDF, cela donne donc, sauf erreur de notre part, 123 000 euro/jour divisé par 17 300 000 kW/jour soit =0.007 euro par kW produit ! Chercher l’erreur, dans ce cas un zéro de différence c’est dix fois plus en pourcentage, soit 100 % x 10 = 1 000% d’écart du prix réel facturé au client (moyenne environ HT 0,085 euro/kWh).
Cet écart est-ce la marge brute ? Si c’est le cas, même en fonction de tous les autres frais notamment de distribution, d’amortissement, … on peut se poser plus que des questions sur la gestion de la SA EDF par rapport au prix du kWh facturé au consommateur.
L’essentiel : L’alerte défaillante ou inexistante en cas d’incident ou d’accident nucléaire créée la panique.
Contrairement à tout ce qui est écrit dans les multiples plaquettes en quadrichromie éditées par EDF, l’exploitant et les autorités ne maîtrisent rien du tout notamment en cas d’accident nucléaire majeur, toute la population riveraine sur zone sera impactée, dit autrement contaminée, voire directement irradiée.
Plus spécifiquement dans la vallée du Rhône en fonction des vents dominants, sur l’axe Lyon -Marseille il n’y aura jamais d’évacuation des populations, car cela est totalement impossible. Dire cette vérité c’est dire aussi que la population ne connaîtra jamais la vérité ! Ceux qui disent le contraire sont tous des désinformateurs, la preuve la plus récente ehttp://www.cartoradiations.fr/Tricastin.phpn a été donnée ce 12 septembre 2011 lors de l’accident à l’Installation Nucléaire de Base (INB) SOCODEI à Marcoule. Nous avions des membres de l’organisation présents à midi dans un restaurant de Bagnol sur Cèze, dès les premières informations données par un pompier bénévole qui était présent dans le restaurant, ils ont assisté en direct à ce qui ressemblait à de la panique, d’ailleurs la salle s’est vidée en quelques minutes, globalement la population sur zone n’a jamais été informée, tous les témoignages le confirment.
Tous les plans ou organismes ad hoc ont prouvé à ce jour leurs totales inefficacités d’alerte pour la population, que se soit les PUI (Plans d’Urgences Internes aux CN) en liaison avec les autorités, ou les PPI (Plans Particuliers d’Interventions) mis en œuvre par les autorités pour l’information et la mise en sécurité des populations, ou les CLI Commissions Locales d’Informations, ou plus spécifiquement la CLIGEET dont l’acronyme signifie Commission Locale d’Information des Grands Équipements Énergétiques du Tricastin qui a tenu une réunion "du troisième type" le 7 juillet 2011 suite à l’accident du transformateur du réacteur n°1 (PDF]
Concrètement in situ la gestion de crise par les autorités, par rapport aux retours d’expériences réelles de l’accident de la SOCATRI [Rejet massif uranium] et plus récemment de celui de la SOCODEI à Marcoule ne peuvent que confirmer non pas les inquiétudes, mais la certitude que dans les conditions actuelles rien ne sera fait en cas d’accident majeur, pour non seulement informer la population dans les délais, mais aussi parce qu’il y aura impossibilité d’évacuation avant une possible contamination.
Jean-Pierre Charre, maire d’Orsan et vice-président de la Commission Locale d’Information (CLI) du Gard a été très explicite dans ses déclarations post accident concernant celui de la SOCODEI : "Je pense que cet accident doit servir de leçon en matière d’information et qu’il y a un sérieux retour d’expérience à faire", c’est peu dire sur l’état de la réalité.
La réalité c’est aussi ce 24 septembre à Avignon, dans la cadre de la démo anti-nuke des aossiactions et collectifs, un militant s’était équipé d’une véritable protection intégrale étanche NBC neuve, ceux qui étaient autour de lui ont constaté qu’il lui était difficile de tenir plus de 30/45 minutes, ceci est aussi révélateur qu’en cas d’accident nucléaire rien ne se passera comme prévu. Que personne ne s’y trompe, en cas d’accident nucléaire en France, cela sera exactement comme à Fukushima ou à Tchernobyl c’est la population avec les policiers chargés du service d’ordre qui seront contaminés et sacrifiés et non pas les responsables.
L’essentiel : La sureté nucléaire est un leurre.
C’est maintenant acquis, les installations nucléaires vieillissantes n’ont jamais été aussi vulnérables et dans la vallée du Rhône c’est justement sur la cuve du réacteur n°1 du Tricastin qui est la plus "pourrie" de France, que se focalisent les plus grandes inquiétudes, il y a danger imminent : en effet sur les 33 défauts constatés sur tout le parc des réacteurs nucléaires, 20 sont issus de celle de la cuve du réacteurs n°1 du Tricastin [Détails - PDF]
Sa remise en activité présente un danger avéré, nous considérons légitimement que c’est même un acte d’incompétence criminelle, le pire est que malgré son état de délabrement physique ce réacteur nucléaire vient de recevoir de l’ASN une prorogation d’exploitation de dix ans ! [Détails - PDF].
Encore plus de détails sur l’état de délabrement du réacteur n°1 de la CN du Tricastin, cela peut même paraître incroyable ! [PDF]
Il n’est pas nécessaire d’être devin, en fonction de l’analyse des stats des incidents, accidents et de l’état de déliquescence (décrépitude) du réacteur n°1 du Tricastin, un nouvel incident ou un accident nucléaire dans les mois ou années à venir est donc tout à fait plausible, … personne ne pourra dire je ne savais pas, tous les habitants de la vallée du Rhône sont donc bien potentiellement des morts en sursis.
Le 4 mai 2011, un incident obligeait à l’arrêt d’extrême urgence du réacteur n° 1 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin, soit seulement après 8 mois de fonctionnement après un précédent arrêt. Officiellement c’est une défaillance sur le système électrique principal qui a nécessité la mise en fonction immédiate du service de l’injection de refroidissement de sécurité.
Le 2 juillet 2011 et paradoxalement pour un réacteur à l’arrêt, retentissait une forte détonation suite à un puissant arc électrique sur le transformateur principal de sortie du réacteur. L’origine de cet accident serait due à la fissuration, puis l’explosion d’une borne d’isolation en porcelaine du transformateur principal, il s’en suivit
un spectaculaire incendie alimenté par l’huile de refroidissement, ce qui généra un impressionnant panache de fumée noire suivant l’axe nord-sud dans la vallée du Rhône.
Sur les photos en HD prises juste après l’accident il est effectivement constaté la désintégration totale de la borne d’une des 3 phases du transformateur principal du réacteur n°1.
[PHOTO Zoom HD : La borne désintégrée]
[Photo Zoom HD : Détails intervenants]
[Photo HD : Vue d’ensemble du transformateur principal du réacteur 1 après l’explosion et l’incendie]
Le 19 septembre 2011, soit exactement 4 mois et 15 jours après son arrêt d’urgence, le réacteur n°1 a été remis en marche par EDF.
[Photo HD du 19 09 2011 : Enceinte de confinement du réacteur n°1 du Tricastin]
D’après la communication de Sylvie Richard, directrice déléguée à la maintenance à la centrale nucléaire EDF du Tricastin, il se confirme maintenant que la borne en porcelaine du transformateur principal du réacteur n°1 faisait partie d’un lot défectueux, puisque le même accident avait causé en juillet 2010 le même type d’incendie au transformateur principal de sortie du réacteur n°2.
En conséquence lors de l’arrêt du 28 mai au 28 juin 2011 pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°3, EDF en a profité pour changer à titre préventif la borne de son transformateur principal.
Problème : Suite à l’accident de juillet 2010 sur le transformateur principal du réacteur n°2, la borne qui a été remplacée est donc une borne défectueuse, car à l’époque EDF n’avait pas encore identifié le lot défectueux.
Sylvie Richard se dit confiante pour les mois à venir car "cette borne n’a qu’une année de fonctionnement et les bornes défectueuses qui se sont fissurées et explosées avaient 6 ans, en tout état de cause celle du réacteur n°2 sera remplacée lors du prochain arrêt programmé en 2012" , sauf évidemment si …
Soucieuse de "l’image qui transpire" du site du Tricastin, Sylvie Richard dans sa communication tient à préciser que les transformateurs de la centrale nucléaire du Tricastin ne contiennent plus de pyralène depuis des années.
"Enfumage financier" sur le goût réel de l’incident et de l’accident du réacteur n°1 du Tricastin :
L’incident et l’accident du réacteur n°1, qui ont généré un arrêt exceptionnel non programmé auront donc nécessité au total une interruption de production de 138 jours, c’est une période totalement inhabituelle, EDF dans sa communication indique que cet important retard lui a coûté la somme inusitée de 17 millions d’euro soit 123 000 euro/jour, ce qui est encore plus surprenant !
En effet pour la petite histoire qui ressemble à de l’enfumage, calculette en main, faisons simple : En sachant que le réacteur (REP) a une puissance électrique en pleine charge de 900 MW (exactement 915 MW) (1MW = 1000 KW) et fonctionne en moyenne environ 7000 heures/an ce qui donne une production totale de 6.3 Térawatt heure /an soit 17 300 000 kW/j, (chiffres EDF globaux de la CN du Tricastin : 25 TWh/an).
En fonction du prix donné par EDF, cela donne donc, sauf erreur de notre part, 123 000 euro/jour divisé par 17 300 000 kW/jour soit =0.007 euro par kW produit ! Chercher l’erreur, dans ce cas un zéro de différence c’est dix fois plus en pourcentage, soit 100 % x 10 = 1 000% d’écart du prix réel facturé au client (moyenne environ HT 0,085 euro/kWh).
Cet écart est-ce la marge brute ? Si c’est le cas, même en fonction de tous les autres frais notamment de distribution, d’amortissement, … on peut se poser plus que des questions sur la gestion de la SA EDF par rapport au prix du kWh facturé au consommateur.
L’essentiel : L’alerte défaillante ou inexistante en cas d’incident ou d’accident nucléaire créée la panique.
Contrairement à tout ce qui est écrit dans les multiples plaquettes en quadrichromie éditées par EDF, l’exploitant et les autorités ne maîtrisent rien du tout notamment en cas d’accident nucléaire majeur, toute la population riveraine sur zone sera impactée, dit autrement contaminée, voire directement irradiée.
Plus spécifiquement dans la vallée du Rhône en fonction des vents dominants, sur l’axe Lyon -Marseille il n’y aura jamais d’évacuation des populations, car cela est totalement impossible. Dire cette vérité c’est dire aussi que la population ne connaîtra jamais la vérité ! Ceux qui disent le contraire sont tous des désinformateurs, la preuve la plus récente ehttp://www.cartoradiations.fr/Tricastin.phpn a été donnée ce 12 septembre 2011 lors de l’accident à l’Installation Nucléaire de Base (INB) SOCODEI à Marcoule. Nous avions des membres de l’organisation présents à midi dans un restaurant de Bagnol sur Cèze, dès les premières informations données par un pompier bénévole qui était présent dans le restaurant, ils ont assisté en direct à ce qui ressemblait à de la panique, d’ailleurs la salle s’est vidée en quelques minutes, globalement la population sur zone n’a jamais été informée, tous les témoignages le confirment.
Tous les plans ou organismes ad hoc ont prouvé à ce jour leurs totales inefficacités d’alerte pour la population, que se soit les PUI (Plans d’Urgences Internes aux CN) en liaison avec les autorités, ou les PPI (Plans Particuliers d’Interventions) mis en œuvre par les autorités pour l’information et la mise en sécurité des populations, ou les CLI Commissions Locales d’Informations, ou plus spécifiquement la CLIGEET dont l’acronyme signifie Commission Locale d’Information des Grands Équipements Énergétiques du Tricastin qui a tenu une réunion "du troisième type" le 7 juillet 2011 suite à l’accident du transformateur du réacteur n°1 (PDF]
Concrètement in situ la gestion de crise par les autorités, par rapport aux retours d’expériences réelles de l’accident de la SOCATRI [Rejet massif uranium] et plus récemment de celui de la SOCODEI à Marcoule ne peuvent que confirmer non pas les inquiétudes, mais la certitude que dans les conditions actuelles rien ne sera fait en cas d’accident majeur, pour non seulement informer la population dans les délais, mais aussi parce qu’il y aura impossibilité d’évacuation avant une possible contamination.
Jean-Pierre Charre, maire d’Orsan et vice-président de la Commission Locale d’Information (CLI) du Gard a été très explicite dans ses déclarations post accident concernant celui de la SOCODEI : "Je pense que cet accident doit servir de leçon en matière d’information et qu’il y a un sérieux retour d’expérience à faire", c’est peu dire sur l’état de la réalité.
La réalité c’est aussi ce 24 septembre à Avignon, dans la cadre de la démo anti-nuke des aossiactions et collectifs, un militant s’était équipé d’une véritable protection intégrale étanche NBC neuve, ceux qui étaient autour de lui ont constaté qu’il lui était difficile de tenir plus de 30/45 minutes, ceci est aussi révélateur qu’en cas d’accident nucléaire rien ne se passera comme prévu. Que personne ne s’y trompe, en cas d’accident nucléaire en France, cela sera exactement comme à Fukushima ou à Tchernobyl c’est la population avec les policiers chargés du service d’ordre qui seront contaminés et sacrifiés et non pas les responsables.
L’essentiel : La sureté nucléaire est un leurre.
C’est maintenant acquis, les installations nucléaires vieillissantes n’ont jamais été aussi vulnérables et dans la vallée du Rhône c’est justement sur la cuve du réacteur n°1 du Tricastin qui est la plus "pourrie" de France, que se focalisent les plus grandes inquiétudes, il y a danger imminent : en effet sur les 33 défauts constatés sur tout le parc des réacteurs nucléaires, 20 sont issus de celle de la cuve du réacteurs n°1 du Tricastin [Détails - PDF]
Sa remise en activité présente un danger avéré, nous considérons légitimement que c’est même un acte d’incompétence criminelle, le pire est que malgré son état de délabrement physique ce réacteur nucléaire vient de recevoir de l’ASN une prorogation d’exploitation de dix ans ! [Détails - PDF].
Encore plus de détails sur l’état de délabrement du réacteur n°1 de la CN du Tricastin, cela peut même paraître incroyable ! [PDF]
Il n’est pas nécessaire d’être devin, en fonction de l’analyse des stats des incidents, accidents et de l’état de déliquescence (décrépitude) du réacteur n°1 du Tricastin, un nouvel incident ou un accident nucléaire dans les mois ou années à venir est donc tout à fait plausible, … personne ne pourra dire je ne savais pas, tous les habitants de la vallée du Rhône sont donc bien potentiellement des morts en sursis.
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