Le Grand Soir | 29 mars 2012 | René HAMM
Commentaires autour de "Sarkozy, bilan de la casse". Fondation Copernic.
Jamais, sous la Vème République, un Président n’aura connu d’emblée une telle érosion de sa cote de popularité, qui reste à un niveau très faible à l’issue de son mandat. En cause, essentiellement son style, ses mauvaises manières, sa morgue, son cynisme, comme par exemple le jeudi 1er mars dernier, lorsque, en visite dans la commune basque d’Itxassou, il avait rétorqué « moi, je ne suis pas propriétaire de quarante hectares, hein, okay ? » à Christine et Philippe Saint-Esteven, agriculteurs-éleveurs se plaignant de « vivoter » en dépit des innombrables heures de labeur quotidien (1).
Cet opuscule auquel soixante-quatre auteurs ont prêté leur plume liste l’ampleur des dégâts sous forme d’un abécédaire de cent vingt-huit entrées. Quelques chiffres illustrent la distorsion entre les pieux discours sur la nécessité de la rigueur pour les classes populaire et moyenne et les cadeaux consentis par le chef de l’État à sa clientèle. Les allocations logement ont été réduites de 240 millions d’euros en 2011 ; à la même période, 14400 bénéficiaires ont reçu du Trésor 591 millions d’euros au titre du « bouclier fiscal » (2), une disposition plafonnant l’assiette globale. Le gouvernement l’a supprimée, le 28 juillet 2011.
Mise à l’encan
La loi Travail, Emploi, Pouvoir d’achat du 21 août 2007 avait abaissé le seuil à 50% du revenu déclaré d’un contribuable, intégrant la contribution sociale généralisée et celle pour le remboursement de la dette sociale. Sur cinq exercices, 2,679 milliards ont été ristournés à 83473 bénéficiaires, certains d’entre eux se voyant gratifiés à plusieurs reprises d’une cagnotte croquignolette. Tout en ayant très largement profité de cette mesure (elle a engrangé 100 millions en cinq ans), Liliane Bettencourt, dont la fortune dépasserait 17 milliards, n’acquitterait, selon Thomas Piketty (3), des impôts qu’à hauteur de…6%. Le 22 novembre 2011, Mediapart a révélé que l’héritière et principale actionnaire de l’Oréal a dû régler un redressement de 77 752 139 euros pour la période de 2004 à 2010. Elle avait dissimulé l’existence de douze comptes domiciliés en Suisse et à Singapour. Les cinq cent quatre « niches » permettent d’abriter légalement beaucoup d’argent. Manque à gagner : 75 milliards au bas mot. La fraude représente 50 milliards. Une grosse part de ce magot repose dans des coffres de « paradis fiscaux ». Chaque année, les multiples dérogations à l’impôt sur les sociétés privent la collectivité de 66 milliards. Les 10% d’individus qui détiennent 48% du patrimoine national n’éprouvent que très marginalement les effets de la « crise ». La pauvreté touche 13,5% de la population de la cinquième puissance économique. Faute de moyens, 30% de nos compatriotes ne consultent plus ni médecin, ni dentiste, et n’achètent plus de remèdes. La mise à l’encan de la notion de « service public » apparaît comme une des tares d’envergure de l’ère Sarkozy and co. La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital, relative aux patients, à la santé et aux territoires, encadre la « modernisation des établissements ». La politique en ce domaine tend surtout à réduire le volume des dépenses, en transformant progressivement les hôpitaux en des cliniques rentables et en organisant le transfert de« Révolution copernicienne… » s remboursements de la Sécurité sociale vers les mutuelles et les compagnies d’assurances. L’accroissement de l’activité constitue le moyen primordial pour gonfler les recettes, conformément au principe de la tarification à l’acte. L’encouragement d’une logique inflationniste aveugle semble contradictoire avec l’impératif de réaliser des économies. Non, pas tant que cela, car les compressions impactent le budget du personnel, par le gel de postes, comme à l’Assistance publique de Paris où il manquerait six cents infirmières, ou le non-remplacement systématique des absent(-e)s. Corollaires : une qualité des soins fatalement dégradée et des charges de plus en plus lourdes infligées à des agents au bord de la rupture. Le décret du 29 mai 2008 avait, dans le cadre de la nouvelle carte judiciaire, réduit de 271 à 210 le nombre des Conseils prud’hommaux, chargés d’examiner des contentieux qui se multiplient dans des proportions énormes. Que nos dirigeants aient repoussé l’âge du départ à la retraite constitue un double scandale : lorsque la droite a repris les rênes de Matignon, le 7 mai 2002, les comptes affichaient un quasi-équilibre ; notre pays est un de ceux dans l’Union européenne où les salarié(-e)s subissent des conditions et un climat de travail globalement parmi les plus pénibles. Leur imposer une rallonge relève du sadisme
« Révolution copernicienne… »
Stress, burn-out générés par la précarité, l’obligation du chiffre, les méthodes managériales, parfois la concurrence acharnée entre collègues, dans le privé comme dans la fonction publique, affectent plus de 40% des actif(-ve)s. Alors qu’environ onze mille personnes se suicident chaque année en France, les auteurs du présent ouvrage évaluent à près de quatre cents celles qui mettent fin à leurs jours pour des motifs directement liés à l’exercice de leur profession. Le 29 février, Jérémy Buan, cadre supérieur de 28 ans, s’était défénestré du quatrième étage de la poste centrale rennaise. Le 8 mars, Jacky Goeller (58 ans), technicien d’intervention chez Orange à Schiltigheim (Bas-Rhin), s’était tiré une balle dans la tête à son domicile de Daubensand. Dans une lettre destinée à son épouse, il a imputé à la hiérarchie la responsabilité de son geste désespéré, se plaignant notamment du programme automatisé de gestion du plan de travail, « outil de coercition et de flicage », selon la CGT. « Open : votre maison connectée en un seul abonnement. La vie change avec Orange », entend-t-on dans un des derniers spots… Le 11 mars, Bruno Peuziat (42 ans), responsable des ressources, de la gestion, de la sécurité et de la sûreté à la plate-forme du courrier à Trégunc (Finistère), s’était pendu dans les locaux de son employeur. Aucun(-e) politicien(-ne) n’avait évoqué, contrairement aux réactions consécutives à la tuerie du 19 courant au collège-lycée Ozar Hattorah de Toulouse, une « tragédie nationale » ou exhorté à « la mobilisation de la République toute entière »…
« L’environnement, ça commence à bien faire ! » : cette saillie balancée, le 6 mars 2010, au Salon de l’agriculture, résume parfaitement l’approche de Nicolas Sarkozy en ce domaine. Le Grenelle, initié le 21 mai 2007, sous sa houlette et celle de Jean-Louis Borloo, avait affiché un projet plutôt ambitieux, contrastant, en théorie, avec le surplace de l’époque où des ministres verts siégeaient au cabinet (4). Lors de la restitution officielle des travaux préparatoires, en date du 25 octobre 2007, le chef de l’État avait conféré à cet événement le statut de « New deal », de « révolution copernicienne dans nos façons de penser, de décider, dans nos comportements, nos objectifs et critères » (rien que ça !). Des rencontres et consultations diverses émanèrent deux cent soixante-huit engagements que trente-quatre comités mettraient en œuvre. La loi du 3 août 2009 vise la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre, le transfert du fret routier (94%) vers d’autres modes, confirme la création d’un carnet de santé du salarié retraçant les expositions aux matières dangereuses, le renforcement du contrôle des éco-organismes... Celle du 12 juillet 2010 comprenant deux cent quarante-huit articles porte sur l’application des dispositions dans l’ensemble des secteurs couverts par les six groupes de travail. Parmi les préconisations : la construction de bâtiments plus sobres énergétiquement, la rénovation thermique du parc ancien (5), la priorité aux transports collectifs tout en recommandant le recours à des véhicules électriques ou hybrides rechargeables, l’expérimentation, puis l’élargissement de l’étiquetage environnemental sur les marchandises, la maîtrise des substances phytopharmaceutiques dans l’agriculture et l’encouragement au bio, l’instauration d’une nouvelle gouvernance écologique en désignant des associations représentatives conviées à participer au dialogue institutionnel, la lutte contre toutes sortes de nuisances, la prise en compte de risques émergents (ondes électromagnétiques, nanotechnologies...).
Aberrations et esbroufe
Si le rapport « indépendant » ( !?!) de 170 pages que la société Ernst & Young (6) avait remis le 2 novembre 2010 à ses commanditaires a évidemment dressé un tableau flatteur, douze jours auparavant, le Réseau Action Climat (7) avait émis des critiques très sévères sur ce que Fabrice Nicolino a qualifié de « pièce bouffonne » (8) ou Jean-Christophe Mathias de « bal des impostures », de « guignolade », de « kermesse lamentable » (9). Stephen Kerkhove, délégué général d’Agir pour l’environnement, parle d’un « processus hors-sol » destiné à « saturer l’agenda médiatique et verdir une politique éco-prédatrice » (10). Dans son « bilan climat-énergie » coordonné par Olivhttp://www.legrandsoir.info/commentaires-autour-de-sarkozy-bilan-de-la-casse-fondation-copernic.htmlier Louchard, le RAC pointe les insuffisances criantes et les tares rédhibitoires. Ainsi, l’enterrement de la taxe carbone et le report de celle sur
Bourbier les camions, l’inscription des maïs transgéniques au catalogue des semences ou l’homologation d’insecticides tueurs d’abeilles dénotent non seulement l’hypocrisie du pouvoir, mais aussi sa soumission aux lobbies concernés. Parallèlement à de très rares avancées comme une meilleure isolation des logements neufs qui limiterait à un maximum de cinquante kilowatts/heure la consommation par mètre carré à l’année, le gouvernement relança de 8% (mille kilomètres supplémentaires) la construction d’autoroutes (A 63 dans les Landes, A 65 Langon-Pau, A 150 de Rouen au Havre, contournement ouest de Strasbourg), autorisa la circulation de poids lourds de quarante-quatre tonnes, préserva le transport aérien par le maintien de l’exonération de taxe pour le kérosène et l’aval octroyé à l’aéroport de Notre-Dame des Landes (11), à une vingtaine de bornes au nord-ouest de Nantes, situé de surcroît dans une zone humide. Le subventionnement et les aides fiscales aux agrocarburants ne témoignent pas une réflexion poussée sur cette aberration qui s’apparente aux yeux de Jean Ziegler à un « crime contre l’humanité » (12). Au niveau du rail, nos dirigeants s’enthousiasment essentiellement pour les lignes à grande vitesse (sept en prévision). Esbroufe également pour les énergies renouvelables que l’on prétendait promouvoir (23% d’ici 2020). Face au succès de la demande, le 30 septembre 2010, le gouvernement avait réduit, en vue de l’exercice 2011, de 50 à 25% le crédit d’impôt pour l’acquisition de panneaux photovoltaïques. Un revers de plus pour la branche déjà touchée par la baisse de 12% des tarifs d’achat du jus solaire, le 1er septembre 2010. L’intégration, annoncée solennellement par le pote de Vincent Bolloré, pour chaque opération d’envergure, des incidences sur le climat et la biodiversité, n’a pas été traduite dans la législation. Des thèmes aussi peu anodins que le nucléaire, l’eau et la sauvegarde des espèces menacées d’extinction ne figuraient même pas au programme. Neuf ONG avaient bénéficié d’une accréditation. Le Réseau Sortir du nucléaire, Agir pour l’environnement le RAC avaient été exclus. En désaccord total avec la chancelière Angela Merkel, laquelle, choquée par la catastrophe de Fukushima, avait nettement revu à la baisse la proportion du nucléaire dans le mix global (13), Nicolas Sarkozy, multipliant approximations, mensonges et contre-vérités, reste un farouche propagandiste de l’industrie atomique. Le 25 novembre 2011, à l’usine d’enrichissement de l’uranium à Pierrelatte (Drôme), une des entités du site du Tricastin, devant les employé(-e)s d’Areva et d’EDF ravi(-e)s, il avait décliné son credo sur « l’intérêt supérieur du pays », « la souveraineté nationale », menacés par la moindre velléité d’écorner ce fleuron hérité du gaullisme, n’omettant pas de saluer pour le coup François Mitterrand (14), qui assuma sans ciller l’héritage de ses prédécesseurs.
Bourbier
Ne bouleverser que d’un chouias cette donne qui reposerait sur « un consensus vieux de plus de soixante-cinq ans » équivaudrait à dilapider « inéluctablement des trésors d’intelligence et de recherches accumulés depuis sept décennies », à « revenir au Moyen-Âge », « au temps de la bougie » (sic). Ce genre de billevesées passe dans une salle acquise par avance à l’orateur. Se trémousser en lançant « Devons-nous être le seul pays à tourner le dos au progrès ? » ne l’a évidemment exposé à aucune objection. Peu importe que sa copine de Berlin ait emprunté une autre voie, que les 12 et 13 juin 2011, 94,7% des citoyen(-ne)s transalpin(-e)s aient rejeté l’implantation d’ici 2020, voulue par Silvio Berlusconi, de quatre nouveaux réacteurs, en coopération avec AREVA et EDF, que le peuple autrichien ait refusé, lors d’un référendum organisé le 5 novembre 1978, à 50,47% la mise en service de l’unique centrale de Zwetendorf (692 mégawatts nets), à cinquante kilomètres à l’ouest de Vienne (15) !... La pratique de la manipulation, de la langue de bois et de la dissimulation ne date pas d’hier. De mars 1987 à mai 1988, Nicolas Sarkozy officia comme chargé de mission au ministère de l’Intérieur pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques, sous l’autorité de Charles Pasqua, un cador ès-bidouillages. L’idée qu’il eût contribué à la désinformation sur le nuage de Tchernobyl m’effleure avec insistance…
N’ayant rien à gratter sur le plan intérieur, le mari de Carla Bruni espérait marquer des points en se profilant sur la scène internationale, par exemple comme un ami du peuple libyen. Aiguillonné par Bernard-Henri Lévy, « penseur » en treillis planqué, il avait jugé que le Raïs devenait infréquentable et qu’il convenait de le dézinguer. Saddam Hussein et Slobodan Milosevic, longtemps chouchoutés, étaient également tombés en disgrâce. Mouammar Kadhafi avait été accueilli en grandes pompes, du 10 au 12 décembre 2007. Le tyran avait planté sa tente dans les jardins de l’Hôtel Marigny, la résidence des hôtes étrangers. Il avait commandé vingt-et-un Airbus pour un montant « catalogue » de 3,2 milliards de dollars (2,432 milliards d’euros). Le réacteur nucléaire (officiellement pour dessaler l’eau de mer !), les quatorze avions de combat Rafale et les missiles Milan n’étaient que « mirages » pour appâter le Zébulon, lequel rêvait d’amasser 7,5 milliards supplémentaires. En revanche, la croisade « Harmattan », du 19 mars au 31 octobre 2011, a coûté quelque 430 millions d’euros. Autre champ d’intervention extérieure : l’Afghanistan, depuis fin 2001. Pour la présence du contingent (trois mille six cent femmes et hommes) dans ce bourbier permanent, nos gouvernants n’hésitent pas à débloquer entre 450 et 500 millions en douze mois, soit à peu près la moitié de ce qu’ils claquent pour « nos » forces hors de la métropole et surtout de quoi recruter douze mille enseignants dans le même laps de temps. Même si nul(-le) n’en parle, la question de l’investissement dans le socialement utile, le civil, ou dans des opérations guerrières, s’avère toujours aussi pertinente que dans les seventies où les écologistes militants et des mouvements alternatifs avaient initié ce type de réflexions.
Récapitulant quasi exhaustivement les méfaits du « sarkozysme » et de sa République si peu « irréprochable », cette très éclairante Note de la Fondation Copernic prétend fournir des éléments pour « inventer d’autres avenirs ». Avec qui, mesdames et messieurs ?...
Editions Syllepse à Paris, février 2012, 200 pages, 7 €.
Je vous signale le numéro hors-série de Politis (mars-avril 2012) intitulé « Ce qu’il a fait à la France », 50 pages - 4,90 euros.
René HAMM
Bischoffsheim (Bas-Rhin)
Le 25 mars 2012
(1) Vidéo visible sur Dailymotion.
(2) Dans « Le président des riches » (chez Zones, septembre 2010, 228 pages, 14 euros), Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon détaillent les magouilles que favorise ce dispositif.
(3) Libération du 13 juillet 2010.
(4) Dominique Voynet, du 4 juin 1997 au 9 juillet 2001, puis Yves Cochet, du 10 juillet 2001 au 5 mai 2002.
(5) Dans le droit fil du « diagnostic de performance énergétique » applicable depuis le 1er novembre 2006 à la vente de maisons et d’appartements ainsi qu’à partir du 1er juillet 2007 pour les habitations louées tout comme pour la cession de bâtiments neufs ? Cette expertise, qui n’a toujours qu’un caractère informatif, n’impose aucune obligation de travaux.
(6) Les « experts » : Alain Grimfeld, président du Comité national d’éthique, le climatologue Jean Jouzel, Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT et Présidente-directrice générale de l’agence de notation Vigeo, ou encore l’avocat Philippe Pelletier. Pas davantage que pour l’étude du Boston Consulting Group, publiée le 16 juin 2009, nous n’en apprendrons le prix.
(7) Il fédère dix-huit mouvements nationaux (Agir pour l’Environnement, Les Amis de la terre, Greenpeace, le World Wide Fund for nature, la Ligue de protection des oiseaux, Le Réseau Sortir du nucléaire…) et onze associations locales.
(8) « Qui a tué l’écologie ? », Éditions Les liens qui libèrent, Paris, mars 2011, 303 pages, 20,50 euros. Le collaborateur au magazine Terre Sauvage réserve essentiellement ses piques implacables à quatre des principales associations environnementalistes, coupables, selon lui, d’arrangements, voire de franches complicités, avec les saccageurs des écosystèmes. Il pointe les compromission de la Fondation Hulot, du World Wide Fund for Nature, de France Nature Environnement et de Greenpeace France à l’occasion du Grenelle de l’Environnement.
(9) Cf. son essai d’excellente facture, à haute teneur philosophique et poétique « Politique de Cassandre. Manifeste républicain pour une écologie radicale », Éditions Sang de la Terre, 1er trimestre 2009, 256 pages, 18,90 euros. Le chercheur, artiste et paysan charentais consacre notamment quelques pages au « concept schizophrénique » de « développement durable », une de ces coquecigrues conçues pour consolider, sous une terminologie light, les schèmes du productivisme effréné.
(10) « Grenelle de l’environnement : l’histoire d’un échec », Éditions Yves Michel, octobre 2010, 128 pages, 10 euros.
(11) Le 24 mars, une manifestation a réuni environ dix mille opposant(-e)s dans les rues de Nantes dont le maire, Jean-Marc Ayrault (PS) est favorable au projet.
(12) Dans « Destruction massive. Géopolitique de la faim », Le Seuil, octobre 2011, 352 pages, 20 €.
(13) 22% avant la tragédie au Japon. Le 30 juin 2011, le Bundestag avait approuvé à une très large majorité la décision de la coalition CDU/CSU/FDP d’arrêter les sept complexes les plus anciens, plus celui de Krümmel, constamment perclus de pannes. Les neuf unités restantes seront déconnectées au plus tard en 2022.
(14) Notre pays avait loupé à l’été 1981 le coche de l’indispensable mutation, parce que l’alliance socialo-communiste avait jeté à bas toutes les promesses de moratoire, de vaste consultation, de diversification des sources, de lutte contre les gaspillages. Je vous renvoie à mes nombreux articles afférents aux « atomes très crochus », lisibles sur divers sites web, mon papier au sommaire d’À contre-courant syndical et politique d’août 2011, mon long courrier inséré dans Politis du 22 décembre 2011 et celui, un peu plus concis, paru dans le mensuel Alternatives économiques de ce mois-ci.
(15) Le 13 août 1999, entra en vigueur la loi constitutionnelle pour une Autriche sans atome, interdisant la fabrication, le stockage, les tests, le transport d’armes nucléaires de même que l’édification de centrales.
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