Marche Paris 2012
De Cahors à Catus, étape 9
Ce matin, agréable réveil dans un bon lit à l’abri pour les 5
marcheurs du jour. En effet, une habitante de Cahors est venue jusqu’à
notre demeure d’un jour pour nous y amener le petit déjeuner. Puis nous
nous rejoignons sur la place de l’assemblée populaire de la veille, pour
le départ… Une dizaine de personne est présente pour nous accueillir.
Mais, mauvaise surprise, le vélo, fidèle compagnon de route, s’est
fait lâchement crever les deux pneus… Sans commentaires. On l’attache à
Cahors, on le récupérera plus tard…
La marche démarre à 11h avec 4 Caduciens le long de la route menant à Catus !
Les habitants nous montrent un petit chemin sympathique et s’en
retournent sur leur pas. Après deux heures et demi de marche, nous nous
installons sur un petit bout d’herbe afin de casser la croûte… Une
averse se profile, tan pis pour l’herbe, nous nous abritons sous un
préau. Nous avons été agréablement surpris lorsqu’une dame, qui
visiblement allait chercher ses enfants à l’école s’est arrêtée quelques
minutes : » comme ça me fait plaisir de voir des indignés en
marche ! ».
L’ après-midi fût très plaisante. En effet, le soleil à pointé le
bout de son nez, les automobilistes se sont arrêtés pour nous
questionner… Il semble bien que le message de notre arrivée prochaine à
Catus ait circulé, des textos ont tourné… Ils se sont passé le mot… Et
oui !
Nous arrivons à Catus, environ à 18h. Le temps de voir les habitants
arriver pour l’assemblée à 19h sous la halle du village, nous prenons un
petit rafraîchissement. Une vingtaine de personnes sont présentes.
L’assemblée peine à ce lancer, après la présentation de la marche et de
l’outil assemblée populaire, personne n’ose mettre en avant un sujet en
particulier. Heureusement, cela n’a pas duré . Il a suffit qu’un
participant de l’assemblée revienne avec deux pizzas, pour que de plus
en plus de gens s’expriment. On aborde les sujets du lien social, de la
consommation, de l’autonomie énergétique, de l’autogestion, de
désobéissance civile. Comme pour beaucoup d’assemblée le long de notre
route, les habitants ont été séduits par le principe et nous on dit
qu’ils essayeraient d’organiser des assemblées plus régulièrement.
Après avoir partagé un bon plat de pâte, l’assemblée se termine mais
les gens continuent à discuter de manière informelle. Nous finissons par
aller boire un coup chez Bastien, avec Patou et quelques autres
personnes très sympatiques. On abandonne finalement l’idée d’aller faire
un feu autour du lac. A force de se voir déconseiller fortement d’aller
dormir là-bas, nous décidons de prolonger ce moment de partage et
d’échange en restant dormir chez lui. La soirée se termine donc à 2
heures du mat’ sur les rythmes jazzy.
La voiture de soutient raccompagne une marcheuse à la gare… Lorsqu’on
récupère le vélo, comme par magie: « Il a ressuscité !! » . Merci à
Will et Marie !
De Catus à Gourdon, étape 10 (publié le 22 mars 2012)
Réveil agréable dans le village de Catus. Les cafés sont prêts, le vélo subit quelques petits réglages de dernière minute.
Il suffit d’ouvrir la porte de cette humble demeure pour se retrouver
à l’entrée du marché qui se tient tous les mardi matin. Nous y croisons
quelques personnes présentes à l’assemblée de la veille avec qui nous
discutons quelques minutes. Une voisine nous fait même le plaisir de
chanter un joli poème sur le printemps.
Le petit déjeuner se fait en vitesse car nous sommes encore à la
bourre.Concernant la météo, il fait frais mais le ciel est bleu, un
temps parfait pour entamer nos 27 kilomètres du jour.
Après une bonne dizaine de kilomètres de marche, la pause s’impose.
Les quelques restes des repas précédents feront l’affaire. L’après-midi
s’annonce longue, c’est pourquoi, nous ne traînons pas à nous remettre
en route. Les trois marcheurs sont pris par la musique ; ils sillonnent
les routes en chantant vers Gourdon. Ca siflotte, ça discute, puis… ça
drache.
Heureusement, l’averse est de très courte durée, les longues
descentes sont quand à elles interminables. Nous approchons de plus en
plus de notre destination, une dame qui nous a reconnu nous indique
comment nous rendre à notre lieu de rendez-vous. Un peu avant 18h, des
médias locaux nous interrogent dès notre arrivée.
Merzouk est notre principal contact sur place, et il a fait un super
travail de diffusion et de communication puisque plusieurs curieux sont
là pour nous accueillir.
Des gendarmes sont aussi au rendez-vous. Dans le cadre du plan
vigipirate écarlate, ils doivent « assurer notre sécurité » et pour ce,
rester avec nous jusqu’à 20h. Madame le maire, tout comme certains
habitants rejoignent le groupe afin de discuter en aparté, avant de
commencer une assemblée populaire marquée par cette présence policière
ainsi que par l’enregistrement des débats par une journaliste. Cette
fois ci les discussions démarrent rapidement, d’abord autour de la
question de la constituante, des textes de lois, de politique en
générale… On en profite pour lire le texte de la déclaration des
marcheurs vers Bruxelles.
Lors de la seconde partie de l’assemblée, qui se déroule dans une
salle à quelques mètres, on parle d’ internet, et du le fossé entre les
générations. Pendant ce temps, les plats tournent : salade, patates,
soupe. Tout cela se termine aux alentours de 22h30, ce qui n’empêche pas
certaines personnes de rester afin de prolonger certains échanges.
On se couche à l’abri dans cette salle… Avant tout parce qu’il fait
froid dehors et que nous souhaitons garder nos forces, et non pas pour
respecter la directive du plan vigipirate écarlate interdisant les
manifestations sur la place publique. En effet même si l’acte du tueur
de Toulouse est inhumain, nous ne voulons pas rentrer dans le jeu des
médias et du climat de peur qu’ils diffusent en boucle. Merci à Julien
et Nico, de l’ Association Animarts, qui nous font confiance, car la
salle est pleine de matériel pour le festival du printemps du rock, qui
se déroulera à Gourdon Vendredi 26 et Samedi 27 Mars.
Plastique, l’escroquerie du recyclage
Il y a 9 heures
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