Nettoyens | 17 mars 2012
Le nucléaire est d’ores et déjà un problème majeur de santé publique que l’on refuse de voir.
C’est aussi un cancer antidémocratique qui œuvre tous les jours dans une opacité sans pareil. Notre apathie devant un tel fléau est de plus en plus inexplicable. Le nucléaire à lui seul motive pourtant bien des indignations dans le monde entier. Chez nous, il devrait plus qu’ailleurs soulever une insurrection.
Comment expliquer que le Peuple français s’apprête à nouveau à élire, en 2012, une nouvelle présidence pro-nucléaire ?
Three Miles Island le 28 mars 1979, Tchernobyl le 26 avril 1986, Fukushima le 11 mars 2011 et, plus proche de nous, en France, Marcoule le lundi 12 septembre 2011 à 11 h 45 sont autant d’avertissements qui devraient conduire à une décision politique d’arrêt immédiat du nucléaire.
Tout se joue aujourd’hui à un mois du premier tour comme si ces catastrophes ne suffisaient pas à se lancer unanimement et de manière déterminée dans la construction d’un nouvel avenir énergétique. Au lieu de cela, en effet, c’est la « gloriole française » confondant fierté révolutionnaire héritée des Lumières d’une part et arrogance scientiste aggravée par l’appât du gain d’autre part qui domine encore.
C’est par la bouche de M. Jean-François Copé que la morgue nucléaire s’exprime le plus largement et le plus impunément. Face à lui, M. Hollande s’excuse de vouloir fermer une seule centrale - celle de Fessenheim, son Plogoff ? - le suppliant presque de bien vouloir le laisser faire. Devant le même JFC, Jean-Luc Mélenchon se voit conduit à expliquer la stratégie du Front de gauche qui consiste en réalité à « sortir des énergies carbonées » et non pas du nucléaire comme si le nucléaire n’émettait pas de gaz à effet de serre [1]
Le mouvement antinucléaire existe pourtant bel et bien en France depuis longtemps et même depuis toujours. Il a manqué jusqu’ici d’ambition, de réalisme et d’efficacité en se trompant de stratégie et en s’institutionnalisant. Mais il fait surtout l’objet d’un déni systématique très bien organisé dont la puissance doit beaucoup à l’histoire militaire du lobby nucléaire. Là comme ailleurs, dans ce cas surtout, le hiérarchique continue de faire la guerre au projet démocratique.
À la décision prise par l’État de lancer le programme électronucléaire devrait normalement correspondre maintenant à une décision politique pour l’arrêter. Or ce régime interdit toute possibilité de prendre cette décision. Peu importe les manifestations, peu importe les sondages, il s’emploie méthodiquement à embastiller la volonté populaire de s’émanciper de sa menace.
Depuis 1958 et sous la 5ème République, avez-vous déjà vu un seul candidat à la Présidence qui ne soit pas pro-nucléaire avéré ou convié à se retirer des élections ? Voyez ce qui advient de la candidature de Mme Eva Joly. En vérité, la conscience antinucléaire très largement partagée par le peuple français n’a jamais eu de candidat en position d’être élu. Jamais.
Au fondement de la bombe nucléaire, il y a une volonté de puissance dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elle est insensée puisqu’elle fait peser une menace définitive sur l’humanité. L’électronucléaire en a hérité des coutumes et des pouvoirs nuisibles au projet démocratique et par la démultiplication des accidents et des catastrophes, c’est un génocide global qui est en marche et qu’il nous faut faire cesser sans plus tarder.
Si nous voulons en finir avec le nucléaire, il nous faudra commencer par reprendre cette nouvelle Bastille.
Notes :
[1] Le référent du dioxyde de carbone a été adoubé par le lobby du nucléaire omniprésent dans la médias et souvent représenté par Jean-Marc Jancovici. Ce fameux CO2 lui est bien utile. Or, le GIEC nous dit qu’il n’y a pas que le CO2 qui pèse dans le dérèglement climatique. On trouve bien d’autres gaz à effet de serre comme le méthane (20 à 25 fois plus puissant en effet de serre que le CO2) et la vapeur d’eau qui représente 55% des rejets liés aux activités humaines et dont le nucléaire est fortement producteur.
Gros consommateur d’eau (ex. Civaux), selon Jeremy Rifkin, « 40% de toute l’eau douce consommée dans toute la France est utilisée par l’industrie nucléaire pour refroidir les réacteurs ». Cette eau est réchauffée, polluée et rejetée dans la mer, dans un fleuve ou dans l’air sous forme de vapeur : qui n’a jamais remarqué ces énormes panaches de fumées au-dessus des tours aéroréfrigérantes aussi symboles du nucléaire ? Et d’ajouter : « Quand cette eau est rejetée, elle est chaude et déshydrate les écosystèmes nécessaires à un secteur agricole vivant et durable. ».
Je cite ici, à nouveau, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) que tout le monde connaît :
Gaz à effet de serre :
vapeur d’eau 55%,
nuages 17%,
autres gaz 28% dont : halocarbures 8%, protoxyde d’azote 5%, méthane 18%, gaz carbonique 69%
C’est aussi un cancer antidémocratique qui œuvre tous les jours dans une opacité sans pareil. Notre apathie devant un tel fléau est de plus en plus inexplicable. Le nucléaire à lui seul motive pourtant bien des indignations dans le monde entier. Chez nous, il devrait plus qu’ailleurs soulever une insurrection.
Comment expliquer que le Peuple français s’apprête à nouveau à élire, en 2012, une nouvelle présidence pro-nucléaire ?
Three Miles Island le 28 mars 1979, Tchernobyl le 26 avril 1986, Fukushima le 11 mars 2011 et, plus proche de nous, en France, Marcoule le lundi 12 septembre 2011 à 11 h 45 sont autant d’avertissements qui devraient conduire à une décision politique d’arrêt immédiat du nucléaire.
Tout se joue aujourd’hui à un mois du premier tour comme si ces catastrophes ne suffisaient pas à se lancer unanimement et de manière déterminée dans la construction d’un nouvel avenir énergétique. Au lieu de cela, en effet, c’est la « gloriole française » confondant fierté révolutionnaire héritée des Lumières d’une part et arrogance scientiste aggravée par l’appât du gain d’autre part qui domine encore.
C’est par la bouche de M. Jean-François Copé que la morgue nucléaire s’exprime le plus largement et le plus impunément. Face à lui, M. Hollande s’excuse de vouloir fermer une seule centrale - celle de Fessenheim, son Plogoff ? - le suppliant presque de bien vouloir le laisser faire. Devant le même JFC, Jean-Luc Mélenchon se voit conduit à expliquer la stratégie du Front de gauche qui consiste en réalité à « sortir des énergies carbonées » et non pas du nucléaire comme si le nucléaire n’émettait pas de gaz à effet de serre [1]
Le mouvement antinucléaire existe pourtant bel et bien en France depuis longtemps et même depuis toujours. Il a manqué jusqu’ici d’ambition, de réalisme et d’efficacité en se trompant de stratégie et en s’institutionnalisant. Mais il fait surtout l’objet d’un déni systématique très bien organisé dont la puissance doit beaucoup à l’histoire militaire du lobby nucléaire. Là comme ailleurs, dans ce cas surtout, le hiérarchique continue de faire la guerre au projet démocratique.
À la décision prise par l’État de lancer le programme électronucléaire devrait normalement correspondre maintenant à une décision politique pour l’arrêter. Or ce régime interdit toute possibilité de prendre cette décision. Peu importe les manifestations, peu importe les sondages, il s’emploie méthodiquement à embastiller la volonté populaire de s’émanciper de sa menace.
Depuis 1958 et sous la 5ème République, avez-vous déjà vu un seul candidat à la Présidence qui ne soit pas pro-nucléaire avéré ou convié à se retirer des élections ? Voyez ce qui advient de la candidature de Mme Eva Joly. En vérité, la conscience antinucléaire très largement partagée par le peuple français n’a jamais eu de candidat en position d’être élu. Jamais.
Au fondement de la bombe nucléaire, il y a une volonté de puissance dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elle est insensée puisqu’elle fait peser une menace définitive sur l’humanité. L’électronucléaire en a hérité des coutumes et des pouvoirs nuisibles au projet démocratique et par la démultiplication des accidents et des catastrophes, c’est un génocide global qui est en marche et qu’il nous faut faire cesser sans plus tarder.
Si nous voulons en finir avec le nucléaire, il nous faudra commencer par reprendre cette nouvelle Bastille.
Notes :
[1] Le référent du dioxyde de carbone a été adoubé par le lobby du nucléaire omniprésent dans la médias et souvent représenté par Jean-Marc Jancovici. Ce fameux CO2 lui est bien utile. Or, le GIEC nous dit qu’il n’y a pas que le CO2 qui pèse dans le dérèglement climatique. On trouve bien d’autres gaz à effet de serre comme le méthane (20 à 25 fois plus puissant en effet de serre que le CO2) et la vapeur d’eau qui représente 55% des rejets liés aux activités humaines et dont le nucléaire est fortement producteur.
Gros consommateur d’eau (ex. Civaux), selon Jeremy Rifkin, « 40% de toute l’eau douce consommée dans toute la France est utilisée par l’industrie nucléaire pour refroidir les réacteurs ». Cette eau est réchauffée, polluée et rejetée dans la mer, dans un fleuve ou dans l’air sous forme de vapeur : qui n’a jamais remarqué ces énormes panaches de fumées au-dessus des tours aéroréfrigérantes aussi symboles du nucléaire ? Et d’ajouter : « Quand cette eau est rejetée, elle est chaude et déshydrate les écosystèmes nécessaires à un secteur agricole vivant et durable. ».
Je cite ici, à nouveau, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) que tout le monde connaît :
Gaz à effet de serre :
vapeur d’eau 55%,
nuages 17%,
autres gaz 28% dont : halocarbures 8%, protoxyde d’azote 5%, méthane 18%, gaz carbonique 69%
source: par mail liste de Mouvement Citoyen Lotois pour la Sortie du Nucléaire et Réseau Zéro Nucléaire.
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