30 avril 2012

Quand Sarkozy liquidait un cinquième du stock d'or de la France (rappel)

Bertrand du Gai Déclin | dimanche 29 avril

La prochaine fois qu'un sarkozyste vous bassine avec le merveilleux gestionnaire qui a sauvé le monde de l'apocalypse financière, rappelez-lui ce mémorable exploit du génie de Neuilly :

 

La Cour des comptes pointe, dans son rapport annuel publié aujourd'hui, des erreurs d'appréciations sur la question de la vente d'une partie du stock d'or de la Banque de France survenue entre 2004 et 2009.
En mai 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, annonce la vente de 500 à 600 tonnes d'or de la Banque de France sur 5 ans. La France pourra placer l'argent ainsi dégagé sur des devises et des placements obligataires, dont les intérêts serviront à réduire la dette. Une erreur d'appréciation que met en avant la Cour des comptes dans son rapport annuel.

Mauvaise idée

Mauvaise idée : entre 2004 et 2011, le prix moyen de l'once d'or explose: il est passé de 409,72 dollars à 1 384,21 dollars. D'ailleurs au même moment, les banques centrales européenne et les banques centrales des Etats de la Zone euro, ainsi que la banque suisse et la suédoise Sveriges Riksbank décident de limiter leurs ventes d'or.

20% des réserves d'or bradées

Le stock d'or de la Banque de France passe de 3 000 tonnes en 2004 à 2 445 tonnes fin juillet 2009. Si la France avait vendu ces 572 tonnes aujourd'hui, elle aurait touché deux fois plus d'argent, soit un montant supérieur à 18 milliards d'euros.

A propos des “rebelles” syriens

dedefensa | 30 avril 2012


Quelques leçons moscovites à propos des “rebelles” syriens


Relevant avec son équipe et son esprit brillant d’un premier tour des présidentielles à la gloire de l’équipée sarkoziste, le ministre français des affaires étrangères Juppé nous avait, le 24 avril (voir le 25 avril 2012, sur Antiwar.com) proposé que l’affaire syrienne se transformât en une bonne petite intervention bien légale et internationale. Cette suggestion pleine d’une mesure bien française et bien dans la tradition gaullienne dont se réclame ce ministre, s’appuyait sur l’analyse indubitable que “la communauté internationale”, cette entité magique parée de toutes les légitimités possibles, en avait assez d’être “défié” par le “régime Assad”, évidemment seul et unique coupable des violations du cessez-le-feu ; par conséquent, il serait bon d’envisager de préparer une invasion du pays par l’intermédiaire de l’ONU, dont on attendrait dans ce cas une remarquable unanimité, et cela éventuellement avant le deuxième tour des présidentielles, au cas où...

Le propos est certes ridicule et dérisoire, comme le diseur de la chose, mais il est excellent pour l’esprit de l’entendre ainsi qualifié par un membre de l’opposition syrienne. Ce fut donc le cas, le 27 avril 2012 (selon Novosti) à Moscou. C’est Qadri Jamil, qui dirigeait une délégation du FPCL, organisation d’opposition intérieure syrienne, qui parlait ; à première vue, et même à vue confirmée, pas vraiment des amis d’Assad, puisqu’opposant… Il nous apprit pourtant que Mr. Juppé est à la fois ridicule et provocateur.

«La menace d'appliquer à la Syrie le chapitre VII de la Charte des Nations unies, récemment formulée par le chef de la diplomatie française Alain Juppé, n'est pas réaliste, a estimé vendredi Qadri Jamil, chef de la délégation du Front populaire de changement et de libération (opposition intérieure syrienne), en visite à Moscou. […] “Ces propos sont fantaisistes et provocateurs […]. Leur but est de pousser les forces radicales qui ont perdu en importance vers un extrémisme encore plus accru”, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

»M. Jamil a ajouté que ce genre de déclarations donnait à certains courants de l'opposition l'espoir illusoire d'une intervention étrangère. “Certains pays, qui s'attribuent aujourd'hui le droit d'instaurer un nouvel ordre mondial, incitent l'opposition à refuser le dialogue avec le pouvoir, empêchant ainsi d'arrêter l'effusion de sang dans le pays”, a poursuivi l'homme politique.»
Parallèlement, à Moscou toujours, Lavrov a émis quelques considérations sur la situation en Syrie, et les violations du cessez-le-feu. Il n’a jamais été aussi précis et accusateur pour ce qui est des responsabilités, aussi bien celles des “rebelles” qu’il est de plus en plus nécessaire de séparer de l’“opposition”, que celles des pays qui les soutiennent (monarchies du Golfe et les activistes du bloc BAO). Selon Novosti, ce même 27 avril 2012 :


«L'instauration d'un cessez-le-feu en Syrie est entravée par les provocations de groupes armés de l'opposition, a déclaré vendredi sur la chaîne de télévision Rossia-24 le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. “Le cessez-le-feu, déclaré en application du plan de (l'émissaire spéciale des Nations unies et de la Ligue arabe) Kofi Annan et soutenu par le Conseil de sécurité de l'Onu, ne s'est pas encore affirmé définitivement et ce, pour beaucoup, à cause de provocations de groupes armés de l'opposition, qu'il s'agisse d'explosions, d'attentats ou d'attaques contre les forces et bâtiments gouvernementaux”, a indiqué Mr. Lavrov.

»Et d'ajouter que tout cela visait à torpiller le plan Annan et à susciter l'indignation de la communauté internationale, en essayant ainsi de provoquer une ingérence extérieure. “Nous avons adopté à l'unanimité au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution qui exige de toutes les forces syriennes qu'elles arrêtent la violence et toutes les hostilités. Tous ceux qui ont de l'influence sur les forces syriennes, tant gouvernementales que d'opposition, doivent l'employer », a dit le chef de la diplomatie russe.»
Somme toute, cette journée du 27 avril est intéressante… Il semblerait se passer ceci, que les Russes seraient en train d’établir une nouvelle plate-forme de la répartition des forces en Syrie, avec cette visite de l’“opposition” à Moscou, et la sortie de cette opposition contre les extrémistes dialectiques du bloc BAO. Jusqu’alors cette opposition intérieure, qui, outre sa marque démocratique, a seule la légitimité chronologique et de situation d’une contestation constructive de la situation syrienne, était laissée de côté, notamment lors des réunions des “Amis de la Syrie”. Cette mise à l’écart, c’était le sort qu’on lui réservait, essentiellement parce qu’elle est difficilement contrôlable par les manipulateurs du bloc BAO, pas assez maniable, pas assez décidée du tout à installer le désordre en Syrie en commençant par la chute du gouvernement. Ce que les Russes seraient en train de tenter, c’est de donner à cette opposition un statut séparé des “rebelles” manipulés et financés par les forces extérieures de déstabilisation et de déstructuration. On pourrait alors parvenir à une situation qui sortirait du schéma manichéen favori du Système, mais où il y aurait trois forces : le régime Assad, son opposition intérieure, et les rebelles manipulés de l’extérieur. Ainsi ne serait-il plus question de laisser toutes ces forces d’opposition au bloc BAO et aux monarchies du Golfe, pour qu’ils les dissolvent et les pulvérisent jusqu’à leur élimination en les plaçant sous le contrôle des rebelles extérieurs. 

Les Russes ont dû prendre des précautions vis-à-vis d’Assad pour lancer cette opération, mais ils ont des arguments convaincants puisqu’ils sont la principale force de soutien du même Assad. D’une certaine façon, l’opération tombe “bien”, en laissant de côté l’aspect éventuellement cynique de la réflexion, puisque l’opposition se trouve à Moscou au moment où les rebelles passent à une tactique terroriste qui va diablement entamer leur argument de dénonciation des pratiques d’Assad contre les civils, et qui va encore plus dresser contre eux cette opposition. Dans le même temps, et toujours selon la même logique des circonstances et d’une évolution importante de la crise, les déclarations des Russes se font beaucoup plus nettes et dures, aussi bien à l’encontre des rebelles que, bientôt, des pays qui les soutiennent et les alimentent en armes. 

Cahors-Capdenac : Borzo et Quercyrail au secours de la ligne

Le Lot en Action | 13 avril 2012, par Bluboux

  quercyrail.jpgLe projet de voie verte porté par le Conseil Général du Lot ainsi que la Communauté de communes du Grand Cahors est aussi dispendieux (25 millions d’euros) qu’incohérent. La mobilisation citoyenne qui a lieu semble porter ses fruits, puisque non seulement de nombreux élus des vénérables institutions mentionnées ci-dessus commencent à douter, mais les langues se délient et d’autres élus, responsables, tentent d’agir. C’est le cas de Jacques Borzo, le maire de Cajarc, qui a organisé une réunion publique le 4 avril dernier, sur sa commune, pour présenter son projet : remettre sur les rails le train touristique entre Cajarc et Bouziès. Une étude a été menée par la société LPC (Laocoon Patrimonium Conseils), en lien avec René Depasse (Quercy Rail Développement) et Jacques Faure de l’association Quercyrail.

« Le conseil d'administration de l'Office de tourisme de Figeac Communauté et les élus communautaires ne sont pas opposés à ce projet aux retombées économiques indéniables. Nous avons deux désirs communs : la préservation de nos ouvrages d'art ferroviaires et le développement touristique du territoire » a déclaré le maire de Cajarc. Si Monsieur Borzo précise que ce projet n’est pas une alternative à celui de la voie verte, puisque le train touristique s’arrêterait à Bouzies, en jonction avec cette dernière, il n’en demeure pas moins vrai qu’il torpille clairement toutes les idées fausses et la désinformation véhiculées par les élus qui défendent le projet de Miquel et Vayssouze, notamment sur le plan financier. « La voie verte, avec les travaux qu'elle imposerait, a été estimée à 25 millions d'euros, tandis que les aménagements nécessaires à la relance d'un train touristique coûteraient 300 000 euros » selon le maire de Cajarc (propos recueillis par La Dépêche)… Un petit tir, tout en finesse !

Serge Munté, élu local, président de l'agence Lot Tourisme et fervent défenseur de la voie verte, a réagi en faisant mine de ne pas percevoir le coup politique porté par Jacques Borzo : « Mais je ne suis pas opposé à une cohabitation de celle-ci avec un train touristique ! Les deux projets sont actuellement analysés par le Conseil Général ». Ben voyons Charles, Serge pardon, la mauvaise foi ne coûte pas grand-chose…



La position du GADEL

Ce serait une hérésie et un manque de perspicacité que de démanteler, à l’instar de ce qui s’est fait sur la ligne Cahors-Fumel, une voie ferrée qui a joué un rôle essentiel dans le passé et qui pourrait avoir une importance stratégique dans un proche avenir. Le projet de train touristique actuellement lancé et soutenu par le maire de Cajarc et plusieurs de ses collègues a le mérite de relancer un débat avorté suite à des décisions unilatérales.

Le mouvement citoyen de protestation a conduit le Conseil Général à engager une étude qui, si le cahier des charges n’est pas orienté, pourrait faire valoir d’autres options possibles que celle d’une voie baptisée « verte » qui ne serait en fait qu’un ruban de bitume supplémentaire.

De leur côté les cheminots qui défendent une réouverture de la ligne au fret ont également commandé une étude de faisabilité.

Nous espérons que des projets réalistes viendront se greffer sur celui du train touristique Cajarc/Saint-Cirq Lapopie (20 km) afin qu’une majeure partie, voire la totalité de la ligne ferroviaire, puisse être réhabilitée participant par là-même à la transition énergétique du Lot.

Cependant, quels que soient les projets à venir, le GADEL s’attachera à obtenir les contraintes environnementales nécessaires au respect d’un territoire fragile sur le plan écologique (site Natura 2000, ZNIEFFs…) et d’un cadre de vie à préserver.

C’est partout le bruit des bottes...

par Théophraste R.

  Paris, Champs-Elysées : plusieurs centaines de policiers ont défilé mercredi gyrophares allumés et sirènes hurlantes pour protester contre la mise en examen d’un de leurs collègues pour homicide volontaire (un fuyard tué d’une balle dans le dos, semble-t-il). 


C’est une démonstration de force armée, illégale, en masse et en un lieu symbolique de la Capitale du pays contre une décision de justice prise en application stricte de la loi. Versailles, dans deux bureaux de vote proches de la caserne de gendarmerie de Satory, Marine Le Pen a obtenu 46,12 % et 34,89 % des voix le 22 avril. Comme chantait Jean Ferrat :
Il ne faut pas dire qu’en France
On peut dormir à l’abri.
Des Pinochet en puissance
Travaillent aussi du képi.

Théophraste R. (Démocrate-républicain, moyennement militariste et plutôt flicophobe).

NB. Évidemment Sarkozy n’objecte rien et Hollande ne se mouille pas : « Je veux leur dire ma compréhension par rapport à leur colère, de voir leurs moyens réduits ». On va se régaler pendant ce quinquennat !

legrandsoir.info

28 avril 2012

Les lobbys qui tiennent la France

merci aux copains de Rezo.net pour le lien -) !

L'Expansion a enquêté sur ces réseaux d'influence qui, de Paris à Bruxelles en passant par Washington, font et défont les décisions politiques. Plongée dans les arcanes du vrai pouvoir. (..)

 

 

Philippe Torreton : Jean

philippetorreton | 19 février 2012



Jean,

J’aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J’aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu’à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j’étais à Entraigues il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c’est sacré!

Pardon te t’emmerder, mais l’heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d’idées , je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n’as que les titres d’une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l’heure est grave!

Jean, écoute moi, écoute nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies , celle qui meurt au travail, qui s’abime les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s’immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l’on traque comme d’autres en d’autres temps que tu as chantés, celle qu’on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ces ceux-là qui savent déjà que le meilleur n’est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l’on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvre pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l’essentiel…

Jean, rechante quelque chose je t’en prie, toi, qui en voulais à D’Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu’un air de liberté flottait sur Saigon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant? Pas le rock français qui s’est vendu à la Première dame de France.

Ecris nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tout ceux qui le soutiennent!

Jean, l’huma ne se vend plus aux bouches des métro, c’est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l’info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs… Tu l’aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l’Elysée pour avoir l’honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu…

Jean, l’argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l’on ose donner des leçons de civilisation au monde…

Jean l’Allemagne n’est plus qu’à un euro de l’heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l’haleine fétide des renvois populistes de cette droite “décomplexée”.

Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l’homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n’est plus aux hormones mais aux antibiotiques, et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du salon de l’agriculture qui vont nous prouver le contraire. Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans des cirques! Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l’industrie agroalimentaire, on lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s’endetter il s’endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite… Finies les jacqueries!

Jean, la Commune n’en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous “le Temps des Cerises”? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade… Ici on massacre l’Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l’excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés…

Jean, je te quitte, pardon de t’avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j’aime cette France, je l’aime ruisselante de rage et de fatigue, j’aime sa voix rauque de trop de luttes, je l’aime intransigeante, exigeante, je l’aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d’elle même pour le plus pauvre qu’elle, quand elle s’appelle en 54 par temps d’hiver, ou en 40 à l’approche de l’été. Je l’aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu’à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts…

Jean je voudrais tellement t’annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai…

Je t’embrasse.

Ps: Il y a un copain chanteur du Président de la République, qui reprend du service dans la grande entreprise de racolage en tous genres, et qui chante à ta manière une chanson en ton honneur. N’écoute pas, c’est à gerber…
 

 

Le nucléaire, une guerre contre l'humanité

Par les invités de Médiapart | 26 avril 2012

«N'attendons pas qu'une catastrophe arrive sur notre territoire, n'attendons pas d'être nous-mêmes des réfugiés du nucléaire pour enfin mesurer toute la dangerosité de cette technologie mortifère.» Par Michèle Rivasi, députée européenne EELV.




Voilà une discussion de comptoir que certains ont pu entendre:

- Tiens, à la fin du mois c'est l'anniversaire de Tchernobyl: 26 ans déjà.
- Ah bon? Je croyais que c'était celui de Fukushima...
- Je ne sais plus...c'est vrai qu'on s'y perd dans les dates!

Si nous continuons notre fuite en avant nucléaire, nous aurons bientôt une catastrophe nucléaire à célébrer chaque mois de l'année. Les bougies de l'ironie seront-elles assez nombreuses pour le gâteau de l'infamie?

Vingt-six ans après la catastrophe de Tchernobyl, survenue le 26 avril 1986, les conséquences sanitaires se font toujours ressentir sur place et la sécurisation du site n'est nullement achevée.

En effet, le premier sarcophage, construit dans l'urgence, n'est pas étanche à l'humidité: on estime à 100 m2 la surface des interstices ouverts dans sa structure de béton et d'acier. Ce sarcophage a par ailleurs montré des signes de fragilité, laissant planer un doute mortel sur les quatre tonnes de poussières radioactives encore présente sur le site.

C'est pourquoi l'an dernier, la conférence des donateurs pour Tchernobyl s'est engagée sur un financement à hauteur de 550 millions d'euros pour construire une nouvelle enceinte de protection... alors que le programme complet des travaux est évalué à 1 540 millions d'euros, dont 990 millions d'euros pour le seul sarcophage. Des chiffres astronomiques qui n'ont pourtant toujours pas permis la récupération du cœur radioactif, sa prise en charge et son conditionnement posant encore des problèmes techniques et de financement.

Alors que des millions sont engloutis dans une sécurisation qui ne durera qu'un siècle selon les experts en charge du projet, les populations ne touchent pas un kopek et sont laissées dans le plus grand dénuement. Entre six et sept millions de personnes vivent encore dans les 150 000 km2 de territoires contaminés au césium en Ukraine, en Biélorussie et en Russie.

Rien qu'en Ukraine 2,4 millions d’Ukrainiens (dont 428 000 enfants) souffrent de problèmes de santé liés à la catastrophe, selon les chiffres du ministère ukrainien de la santé. Les liquidateurs victimes de l’irradiation lors de l’accident sont éparpillés aux quatre coins de l'ex-URSS, ce qui empêche tout suivi épidémiologique. Pire, aujourd'hui, les enfants nés après la catastrophe sont victimes de la contamination par l’ingestion d’aliments cultivés en territoires contaminés. Le Japon est en passe de faire les frais d'un tel scénario, même si la traçabilité des victimes devrait être plus facile et donc leur prise en charge améliorée...

Ce qui se passe à Tchernobyl et au Japon nous concerne tous. Si l'URSS n'avait pas sacrifié la vie des centaines de milliers de liquidateurs, une grande partie de l'Europe aurait pu devenir inhabitable. Aujourd'hui, le Japon doit rester une source de préoccupation puisque la catastrophe est loin d'être circonscrite et ravive les craintes à chaque nouveau séisme.

Des milliers de barres de combustible irradié sont encore présentes au sein des différents réacteurs et piscines de refroidissement de la centrale de Fukushima. En cas de tsunami ou de tremblement de terre, les enceintes de confinement endommagées risquent de céder et de libérer des quantités de radionucléides bien plus importantes que la catastrophe initiale ne l'a déjà fait.

Ce serait un véritable cataclysme écologique et humain car une partie de ces barres contiennent du MOX (dans le réacteur 3 assurément), un mélange d'uranium appauvri et de plutonium retraité dont l'inhalation de quelques milligrammes suffit à provoquer un décès. Rappelons au passage que le plutonium est le fruit mortifère de la création humaine, puisqu'il n'existait pas à la surface du globe avant les premiers essais nucléaires et leurs retombées radioactives. Aussi, n'oublions pas que le MOX est la fierté mondiale du groupe français Areva –seule entreprise à produire ce type de combustible– qui nous vaut le doux sobriquet de shi no shônin (marchands de mort) au Japon.

Selon les estimations, environ 1 500 barres de combustible se trouveraient dans le réacteur 4 (le plus affaibli des bâtiments) et environ 10 000 sur l'ensemble du site de Fukushima Daiichi. Si le réacteur 4 s'effondre, la radioactivité ambiante sera telle que plus aucune intervention ne sera possible sur le site et nous n'aurons plus qu'à croiser les doigts pour éviter une catastrophe dont l'étendue est inimaginable. Vous pouvez d'ailleurs croiser les doigts une petite dizaine d'années, puisque c'est le temps jugé nécessaire par Tepco pour retirer le combustible usé des piscines de désactivation. Ce retrait ne commencera pas avant deux ans, du fait d'une radioactivité encore trop importante. L'extraction du combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3 commencera d'ici dix ans et durera au moins deux décennies. Je vois difficilement comment l'on peut relativiser de tels risques quand on connaît l'activité sismique aussi intense que régulière du Japon.

Face à la difficile réalité que nous imposent ces faits –et avant de lancer aveuglément une nouvelle génération de centrales ou de rallonger la durée de vie de nos centrales existantes– il est temps de réfléchir à l'avenir énergétique de notre pays comme à celui de l'ensemble du globe. N'attendons pas qu'une catastrophe arrive sur notre territoire, n'attendons pas d'être nous-mêmes des réfugiés du nucléaire pour enfin mesurer toute la dangerosité de cette technologie mortifère.

La demi-vie de notre crainte humaine ne doit plus laisser place à la demi-vie de notre résignation technologique. La renaissance du nucléaire semblait enfin avorter, soyons sûr qu'il ne ressurgisse jamais: plutôt que vivre à moitié l'illusion nucléaire, vivons pleinement la transition énergétique!

26 avril 2012

la sarko-lepenisation des esprits gagne la campagne

Par SuperNo

Interlude : la sarko-lepenisation des esprits gagne la campagne

 

Clic sur l'image pour agrandir

 

Happy birthday Chernobyl !

"Tchernobyl. Tomsk. Mayak. Autant de catastrophes nucléaires en URSS. Robert Knoth et Antoinette Dejong en ont fait un livre et un expo qu'Antoine visite justement un 26 avril..."

Antoine Citoyen: UN 26 AVRIL 

(SPECIAL ANNIVERSAIRE CHERNOBYL)


Un film réalisé par Alain de Halleux - voir son site


Les bruits de bottes autour de la Syrie

http://Moqawama.org , par Akil Cheikh Hussein| via Al Manar | 27 avril 2012


En dépit des plans de paix, des bruits de bottes autour de la Syrie ! 


Akil Cheikh Hussein

En apparence, tous les ennemis de la Syrie sont unanimes pour appuyer le plan de Kofi Annan qui a pour but de conduire la crise syrienne vers une solution pacifique.

En même temps, et en dépit de la résolution 2043 votée à l'unanimité au Conseil de sécurité, le bruit de bottes se poursuit de plus belle autour de la Syrie.
On n'est plus à l'heure où, dans les conditions de la réticence américaine et européenne, l'Arabie saoudite, le Qatar et certaines oppositions syriennes sollicitaient avec véhémence une intervention militaire à la libyenne ou l'armement de ladite Armée syrienne libre.


C'est, d'un côté, la secrétaire étasunienne aux affaires étrangères, Hillary Clinton, qui tente -avec ses alliés européens- de faire passer la résolution 2043 sous le chapitre VII de la charte des Nations unies et ses implications guerrières. Et qui, après l'adoption de la résolution sous le chapitre VI, ne cesse de multiplier les ultimatums et les menaces de sanctions de plus en plus renforcées contre la Syrie.
Et de l'autre côté, la Turquie, fer de lance de la guerre universelle contre la Syrie, qui prétend être "agressée" par l'armée syrienne, et demande à l'Otan de la défendre face à cette "agression" conformément à l'article V de sa charte.


Sans oublier, plus sarkozyen que Sarkozy, le prétendant à l'Elysée, François Hollande, qui cherche à grossir ses chances en promettant une participation française sans faille dans toute intervention musclée en Syrie.
I
l va de soi que ces gesticulations visent en premier lieu à bloquer la mission de Kofi Annan et contredisent l'esprit de la résolution 2043, car les ennemis de la Syrie savent très bien que la paix en Syrie et l'embauche d'un dialogue entre le pouvoir et les branches de l'opposition attachées aux intérêts et au salut de la Syrie, ne signifient autre chose que l'échec définitive du complot.



Pour aller où ? Une intervention à la libyenne a été écartée dès le début de la crise. L'expression "la Syrie n'est pas la Libye" a tant et tant été répétée par les responsables occidentaux en réponse à l'empressement téméraire de la part de Doha, de Ryad, d'Ankara et des opposants ambulants entre Qatar, Tunis, Istanbul, Washington, Tel Aviv, Paris et les autres capitales occidentales.


Pour toutes ces parties, le temps presse. La question est une affaire de vie ou de mort dans la mesure où ils ont battu toutes leurs cartes en rompant tous les ponts avec la Syrie.
Dans les conditions de l'inévitable évolution des révolutions arabes, malgré toutes les tentatives de détournement et de travestissement, vers des issus allant dans le sens des véritables intérêts des peuples arabes, l'échec de la guerre contre la Syrie aura pour première conséquence une Syrie plus forte et un danger fatal pour les trônes de ceux qui en ont toujours, et la ruine des espoirs de ceux qui parmi elles nourrissent l'espoir d'asseoir leurs propres trônes.


Il n'en est pas de même pour les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et israéliens : après leurs défaites en Irak, en Afghanistan et au Liban, lors de la guerre de 2006, la conjoncture économique, politique et stratégique ne leur est pas propice. Ils ne peuvent pas s'offrir le luxe d'une quatrième défaite en Syrie qui sera plus dure en conséquences et répercussions.
Abstraction faite de l'opposition catégorique de l'Iran mais aussi de la Russie et de la Chine à toute intervention militaire en Syrie, ce qui ouvre une telle intervention à une guerre globale, la Syrie –seule- n'est pas ni l'Irak de Saddam ni la Libye de Kadhafi.


Elle peut encaisser des pertes. Mais, elle ripostera. Les Occidentaux et les Israéliens savent très bien que leurs pertes seront beaucoup plus grandes. Fatales même.
Pourtant, ils ne resteront pas les bras croisés. On sait que leur stratégie alternative à la guerre directe est d'ores et déjà la guerre indirecte ou la guerre soft. Sanctions économiques, mesures d'isolement et terrorisme larvé mené par groupes de mercenaires et des fanatiques de tout bord entrainés par les services de renseignement et financés et armés par les pays du Golfe, sont à leurs yeux les moyens de cette ancienne et nouvelle forme de guerre.

Une guerre dans laquelle ils n'ont pas grand-chose à perdre puisqu'ils y mobilisent leurs laquais arabes et turcs qu'ils ne manquent pas de ridiculiser et d'avouer leurs intentions de leur nuire en cas de besoin : On interdit à la Turquie l'accès à l'Union européenne et déclare le pétrole du Golfe "richesse mondiale".


C'est pour cela qu'ils se tirent d'affaire en affichant leur approbation du plan Annan tout en maintenant un discours guerrier dans le but de mieux pousser leurs subordonnés turcs et arabes, y compris des branches de l'opposition syrienne à s'embourber dans une guerre civile et même régionale qu'ils aiment tant voir se déclarer et se poursuivre jusqu'au dernier pétrodollar et dernier syrien et arabe dans la mesure où elle sert leur but déclaré qu'est le chaos constructif.

25 avril 2012

Vote FN, vote de la trouille

Par Odile la mémère en colère| 24 avril 2012



La plupart des banlieues pauvres n’ont pas voté FN. Ce n’est pas la souffrance qui fait voter FN mais la trouille de voir s’évanouir les privilèges qu’ils soient énormes ou minuscules. L’inégalité engendre forcément une grande crainte celle de passer au niveau en dessous, sauf bien sur dans les pays et les sociétés de castes où la naissance met l’individu sur un point fixe de la ligne sociale. Mais ces sociétés disparaissent.
"Tcheu" nous les classes sont bien ancrées dans notre vision sociale. Rafarin se permettait de dire ceux d’en bas! Avec une condescendance de patricien. On parle à tout propos de l’ascenseur social. La seule valeur crédible étant une position sur le curseur des richesses et des relations avec les riches. C’est la valeur fondamentale de la droite, celle dont Sarkosyriquiqui parle tout le temps avec attaché à sa langue le travail, qui naturellement vous le fait prendre ce fameux  ascenseur, on est pas à une bourde près dans ce monde là.
Donc c’est la trouille qui fait souffrir ces petits bourgeois fascistes, et c’est la trouille qui leur met la haine au ventre. Renoncer aux valeurs qui nous fondent, celles de liberté égalité FRATERNITÉ pour rassurer ce petit monde en cautionnant leur pires errements est une trahison.
L’étranger est le bien venu celui dont on a mis le couvert au cas où il viendrait à frapper à notre porte. Celui qui nous apprend ce que nous ne connaissons pas, qui élargit notre horizon, nous apprend de nouvelles techniques, de nouvelles poésie de nouvelles musiques et pourquoi pas pendant que nous y sommes nous fait entrevoir une autre divinité. A la reine toujours la reine quelle tristesse!
Le fascisme n’existe pas sans les fascistes, on ne peut condamner celui là et absoudre ceux ci.
Odile la mémère en colère

source: par mail-liste

24 avril 2012

Fukushima de mal en pis


AgoraVox | 24 avril 2012, par Olivier Cabanel (son site)

 

Fukushima, l’en pire Japonais

 

Monopolisés par les élections, les médias ont fait l’impasse sur le nucléaire, et surtout, sur les rebondissements de la situation japonaise qui empire de jour en jour.

 


C’est le 22 avril que la situation s’est dégradée encore plus au Japon, puisqu’un incendie et une explosion rendent la situation à Fukushima toujours plus intenable.

Suite à l’incendie qui s’était déclaré vers le 18 avril, dans une installation industrielle nucléaire proche de la centrale de Fukushima, site dans lequel est stocké de l’uranium appauvri, une explosion s’est produite le 22 avril à 8h00, provocant la mort d’un ouvrier de l’usine, en en blessant 11 autres.

Ce n’est qu’à 17h15 que cet incendie a été finalement maitrisé.
Le black out médiatique a donc bien fonctionné, et à cet instant, on ne sait pas si une pollution radioactive s’est dégagée du site. lien

Récemment, une nouvelle fuite d’eau hautement radioactive s’était échappée d’une cuve de la centrale dévastée, direction l’Océan Pacifique. lien

Dans les colonnes de « Rue 89 », Thierry Jacolet a pu interviewer l’un des liquidateurs de Fukushima qui évoque carrément « l’enfer  ».

Ce travailleur, qui risque sa place s’il s’adresse aux médias, à tout de même dans cet entretien fait un rapide bilan de la situation : 3000 liquidateurs kamikazes interviennent jour après jour sur le site, afin de tenter de décontaminer la centrale, ou de refroidir les réacteurs, et les 1000 cuves installées sur le site contiennent déjà plus de 100 millions de litres d’eau très radioactive.

Ces sous-traitants sont mobilisés plus longtemps que la raison ne le permet, l’administration ayant relevé le plafond de la limite d’exposition de 20 mSv/an à 250 mSv/an.

L’interviewé, qui a déjà encaissé 20 mSv en moins d’un an, connait l’importance du danger, précisant : «  je sais que c’est hyper radioactif. Parfois, j’ai encore peur. C’était surtout le cas au début. Maintenant le danger fait partie de ma vie. Peut-être que dans 5 à 10 ans, je sentirai les effets.  » lien

Luc Oursel, président du directoire d’Areva n’est pas rassuré et le fait savoir dans un article paru le 23 avril 2012.

Même s’il est convaincu à tort que la France est une référence « non seulement industrielle, mais aussi institutionnelle » il semble oublier les zones d’ombre qui entoure chaque « incident » nucléaire français, et les lenteurs de réaction, autant que d’information. lien

On sait que des balises ont été installées un peu partout dans le secteur de Fukushima dans lequel Tepco voudrait avoir en vain une irradiation inférieure à 10µSvh.

En effet, si la balise de West Gate est juste en dessous de la barre (9 µSvh), celle de Main Gate affiche 25 µSvh, et celle de Main Building franchit un nouveau « record » avec 255 µSvh.

Ces chiffres hors normes sont pourtant sujets à caution, puisqu’on apprend que Tepco a protégé les balises par un blindage, lequel à fait diviser par 5 les valeurs de radioactivité, ce qui ne devrait pas être la fonction d’une balise, celle-ci étant censée afficher la réalité de la pollution. lien

En attendant, la presse étrangère nous informe que le Japon envisage maintenant un plan d’évacuation de 40 millions de personnes, ce qui serait la plus grande migration d’être humains depuis les années 30, lorsque Staline avait forcé des dizaines de millions de personnes à occuper les régions extrême-orientales Russes. lien

Dans la foulée, on peut s’intéresser aussi aux installations nucléaires françaises, pour lesquelles Jean Marc Royer, pour l’ASN (Autorité de sureté nucléaire) a produit un rapport accablant : après avoir constaté que, concernant les dangers relatifs aux inondations, EDF est appelée à « revoir sa copie », que pour ce qui est risques liés aux séismes, l’ensemble laisse à désirer, demande que soit rendu conforme l’ensemble des installations nucléaires pour ce qui est du danger lié à la perte des alimentations électrique.

Du coté de la « gestion des accidents graves », l’ASN a noté d’un zéro pointé tout ce qui la concerne.

Le rapport complet est sur ce lien.

La dissimulation n’est pas l’apanage du Japon ou de la France, puisque ce n’est que récemment que l’on a appris l’accident nucléaire survenu en début d’année dans la centrale nucléaire de Kori, en Corée du Sud, pays dans lequel on compte déjà 23 réacteurs nucléaires, et qui envisage d’un construire 10 nouveaux.

C’est lors d’un exercice de basculement d’alimentation sur un groupe électrogène que celui-ci s’est arrêté sans raisons, isolant le réacteur de toute source d’alimentation électrique pendant 12 minutes, provoquant fatalement une montée en température. lien

Pour revenir à Fukushima, on voit donc que la « déclaration d’arrêt à froid » a du plomb dans l’aile, et que la situation continue d’empirer, malgré les silences et les mensonges, car comme dit mon vieil ami africain : « n’accepte pas le poison de celui qui t’a offert du miel ».

L’image illustrant l’article provient de « fukushima-diary.com »
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel

Le « vrai » travail ?

Le blog de Gérard Filoche | 24 avril 2012

Le “vrai” travail ? celui des 650 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail ? Celui des droits violés et des heures supp’ impayées ?

Le « vrai travail » ?  Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.

Le “vrai” travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail…

Le “vrai” travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l’engin qu’il réparait, à cause de la compétition sauvage entre OTIS et KONE

Le “vrai” travail ? Et les milliers d’ouvriers désamianteurs que Sarkozy laisse en ce moment mourir sans protection par refus d’un moratoire ?

Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?

Le « vrai » travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?

Le « vrai » travail ? Celui du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?

Le « vrai » travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?

Le « vrai » travail ? Celui des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD ?

Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil franchouillards ?

Le « vrai » travail  ? Celui des seniors licenciés, 2 sur 3 a partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 35 annuités alors que 42 sont exigés dorénavant pour une retraite décente ?

Le « vrai travail » ? Celui des restaurateurs dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?

Le “vrai” travail ?  Celui des exploitants agricoles qui tuent des inspecteurs du travail pour pouvoir abuser d’immigrés clandestins ?

Le “vrai” travail ? Celui des beaufs de la CG-PME, des cadres casques oranges de chez Bouygues, des marchands de manœuvre appelés « viande » ?

Le “vrai” travail ? « La vie, la santé, l’amour sont précaires pourquoi le travail ne le serait-il pas? » (Parisot/Sarkozy)

Le “vrai” travail contre le droit du travail ?  Le pauvre exploité qui sue et se tait, la dinde qui vote pour Noël !

Le “vrai” travail « sans statut » ? « La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail » selon Mme Parisot et… M Sarkozy
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Le “vrai” travail sans syndicat ? Sans syndicat pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de droit

Le “vrai” travail ? Celui qui ne fait jamais grève, qu’on ne voit jamais manifester, qui n’est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?

Le « vrai » travail ? Celui sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?

Le “vrai” travail ? à France Télécoms, des dizaines de suicides, faute inexcusable du patron de combat qui licencie, stresse, vole, tue

Le “vrai” travail ? Parlons en ! Stress, risques psychosociaux, harcèlement, suicides, chantage à l’emploi, heures supp’ impayées ?

Le “vrai” travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries

Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés, meurent sans retraite

Le « vrai » travail ? Celui des 900 000 foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?

Le « vrai » travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, qui se font exploiter comme faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?

Le “vrai” travail ? celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés ?

Le “vrai” travail ? celui des actionnaires, des rentiers, des riches, des banksters du Fouquet’s qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?

Le « vrai » travail, celui de Maurice Levy patron qui se ramasse 16 millions d’euros d’argent de stocks option de poche pillés sur les richesses produites par les salariés.

Le « vrai » travail ? celui de Molex, de Sea France, de Gandrange et Florange, de Continental, de Lejaby, de Pétroplus, des Fonderies du Poitou, de toutes celles et ceux qui ont du se battre pour le garder ?

Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ce cul doré de Sarkozy ? N’a jamais passé la serpillière dans une cantine ni poussé un chariot.

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23 avril 2012

Détenus palestiniens en grève de la faim

Al-Manar | 23 avril 2012

Le nombre de détenus palestiniens en grève de la faim passe à 1.350



Au moins 1.350 prisonniers palestiniens observent une grève de la faim illimitée, ont indiqué dimanche les services pénitentiaires sionistes, après que 150 autres détenus se sont joints au mouvement entamé par des prisonniers mardi dernier.

Mardi, quelque 1.200 détenus palestiniens ont entamé une grève de la faim et 2.300 autres ont décidé de refuser la nourriture pendant 24 heures, à l'occasion de la Journée annuelle des prisonniers palestiniens.

Auparavant, dix autres détenus palestiniens avaient déjà entamé un tel mouvement dans des prisons israéliennes et quatre d'entre eux ont été transférés dans des hôpitaux en raison de leur état de santé, selon le Club des prisonniers palestiniens.
Deux d'entre eux, Bilal Diab, 27 ans et Thaer Halahla, 34 ans, ont cessé de s'alimenter depuis 54 jours et le groupe Adameer, qui défend le droit des prisonniers, a indiqué que leur état de santé se "détériorait rapidement".

Ces dix grévistes de la faim sont détenus sans charge sous le régime de la détention administrative, une mesure héritée l’occupation britannique de la Palestine.

Il propose trois débats

"JE PROPOSE TROIS DÉBATS:

un sur Bettencourt, un sur Karachi, un sur Khadafi"

Bilan 1er tour par le Yéti

Chroniques du Yéti | lundi 23 avril 2012


Bilan 1er tour présidentielle : radicalisation et forte montée du bloc de gauche


Les feux de la passion à l’issue de ce premier tour de la présidentielle vont donc pouvoir retomber. Comparons ce qui est comparable. Je veux dire bloc par bloc. Présidentielle de 2012 par rapport à celle de 2007.


Nous tirerons de cette étude comparative trois constats et une conclusion.

1/ Recul du bloc de droite


En 2007, le bloc de la droite extrême et nationaliste se composait de 4 candidats : Nicolas Sarkozy (dont personne ne pouvait alors ignorer les penchants extrême-droitiers), Jean-Marie Le Pen, Philippe de Villiers et Frédéric Nihous (Chasse, pêche, nature et traditions). Au total des voix : 16 522 245 électeurs.

En 2012, le bloc de droite se limitait à la confrontation UMP-FN. 15 823 612 électeurs au total.

Soit une déperdition entre 2007 et 2012 de 698 633 citoyens : -4,22%

2/ Forte baisse du bloc du centre


Reste le bloc du centre composé des partis réformistes s’appuyant sur le système actuel (Modem, Parti socialiste, Verts). Et s’apparentant également par la similitude des projets.

En 2007, 16 896 897 électeurs. En 2012, les mêmes : 13 983 619 voix au total.

Soit une forte érosion de 2 913 278 âmes envolées : -17,24%

3/ Hausse et fédération du bloc de gauche


En 2007, les quatre candidats de gauche antisystème (Arlette Laguillier, Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot, José Bové) réunissaient un bouquet éclaté de 3 176 714 électeurs.

En 2012, les trois candidats représentant cette mouvance (Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud) rassemblaient 4 491 749 voix. Avec pour fait marquant une nette fédération de ce bloc autour du Front de gauche.

Soit un gain impressionnant, autour d’un bloc plus uni, de 1 315 035 nouveaux électeurs : +41,39%

Conclusion : un rapport de force qui se mesure… dans la rue


En conclusion, on constate une nette montée en puissance de la gauche opposée au système.

Ce mouvement procède d’une radicalisation des attitudes : si le bloc de droite s’érode, c’est dans une bien moindre proportion que le bloc du centre, avec un glissement vers son extrême.

Enfin, si le bloc de gauche se fédère manifestement autour d’un projet, il est loin de pouvoir rivaliser dans les urnes, en nombre de voix, avec les deux blocs prosystème de droite et du centre.

Néanmoins, on a pu mesurer tout au long de cette campagne de premier tour, avec les manifestations publiques des différents blocs, que le bloc de la gauche était, véritablement, le seul à savoir donner de la voix… dans la rue.

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22 avril 2012

Dopage et cancer chez les jeunes rugbymen

Rue89 | par Imanol Corcostegui, mercredi 18 avril 2012

La tentation du dopage chez les jeunes rugbymen, jusqu’au cancer ?

 

Dans le Sud-Ouest, des rugbymen ont développé un cancer qui serait lié à une créatine achetée sur Internet. Un ancien joueur raconte le dopage des ados.

 

Une mêlée lors de France-Nouvelle-Zélande à Lyon en 2006 (Gaddafi/Reuters)

L’affaire est presque passée inaperçue mais les conclusions de l’information judiciaire pourraient faire du bruit. Fin mars, un médecin du Sud-Ouest a décelé des cancers « atypiques » chez deux jeunes rugbymen de 20 et 21 ans, licenciés à Sarlat (Dordogne) et Brive (Corrèze). Il a rapproché ces deux cas des décès survenus quelques années plus tôt de deux joueurs de rugby du même âge et de la même région suite au même type de cancer.

Chez les deux jeunes aujourd’hui malades a été retrouvée une préparation dopante mélangeant créatine et anabolisants, interdite à la vente en France, fabriquée à l’étranger et achetée sur Internet.

Joint par Rue89, le procureur de Bergerac, Jean-Luc Gadaud, explique :

« Pour l’instant, aucun lien entre les cancers et la prise de substances n’a été démontré. Le pôle santé du parquet de Paris a repris le dossier parce que c’est une affaire de santé publique et que les rapprochements médicaux qui ont été faits demandent des analyses. »
 

« La contrefaçon, un maquis épouvantable »

Le pôle santé ne communique pas pour le moment. Médecin spécialisé dans le dopage, Gérard Dine est affirmatif : par le passé, la prise de produits anabolisants a pu provoquer des cancers. Il cite en exemple l’Allemagne de l’est :
« Pendant vingt ans, le dopage y a été expérimenté par l’Etat à grande échelle. L’ouverture des archives de la Stasi a permis de s’informer sur le sujet. Nombre de cancers ont été causés par la prise de produits hormonaux de type anabolisant.
Ce qui serait surprenant dans cette affaire, c’est que le cancer se soit déclaré aussi vite. Mais aujourd’hui, les produits de contrefaçon vendus sur Internet sont un maquis épouvantable. Des produits extrêmement toxiques ont produit des dégâts monstrueux en Chine par exemple. »
En attendant les conclusions de l’information judiciaire, cette affaire met en lumière une réalité doublement méconnue :
  • le dopage des jeunes sportifs amateurs. Selon l’épidémiologiste Patrick Laure, interrogé par L’Equipe le 21 mars, « 3 à 5% des mineurs ont utilisé des substances interdites dans le cadre de la pratique sportive » ;
  • Le rugby est loin d’être épargné par le phénomène. Président de SOS Ecoute Dopage, Denis Hauw constate que « comme dans le body-building, le rugby a développé une culture de l’excellence physique et musculaire. Est ancrée l’idée qu’on ne peut pas faire de la performance sans prendre de produits. »
  •  

La carte bleue des parents ou d’un copain majeur

A 24 ans, Mathieu (son prénom a été modifié) souffre d’un problème de santé bien moins grave : une double hernie discale. Son médecin lui a dit qu’à son âge, c’était plutôt étonnant d’avoir un corps aussi fragile. La faute à une pratique du sport intensive. Ou à autre chose.
Pendant longtemps, le jeune homme a cru au rêve de devenir rugbyman professionnel. Une licence à Périgueux, un passage au pôle Espoirs de Talence (Gironde), l’usine à champions, puis dans les équipes de jeunes du Biarritz Olympique. Avant de tout arrêter, lassé par la concurrence féroce et par la prise de substances légales et illégales qu’il jugeait discriminatoire.
A 16 ans, l’été avant d’arriver à Talence, il a, lui aussi, acheté des produits sur le net : de la protéine de vache et des suppléments créatiniques, pour 150 euros à peu près, se souvient-il.
« Ce n’est pas compliqué : tu tapes “ fitness ” ou quelque chose de plus précis sur Google et tu trouves facilement une offre de produits assez dingue. Entre joueurs, on se refile des noms de site, on commande en groupe même parfois parce que ça revient moins cher.
Ensuite, il faut prendre la carte bleue des parents ou plus courant, celle d’un copain majeur, et c’est dans la poche. Il n’y a aucun regard critique de la part des jeunes, ils ne se posent pas de questions sur les effets secondaires, c’est plutôt la quête du produit miracle. »

Un système en 3 étapes

Cet été-là, c’est la seule fois où il a pris des produits risqués, assure-t-il, mais le dopage n’a cessé de lui tourner autour. Il décrit un système en trois étapes :
  • le dopage sporadique dans le club de village, une pratique désordonnée entre ados, avec la même insouciance que quand on achète sa première bouteille de vodka ou l’on fume son premier pétard ;
  • « Arrivé au pôle Espoirs, on change de dimension. La prise de produits, légaux pour le coup, devient institutionnalisée. Le train d’entraînement est très dur : on s’entraîne tous les jours, souvent deux fois par jour. La performance et la concurrence sont érigées en valeurs de base. Le médecin du centre conseille et prescrit beaucoup de produits pour rester en forme : des compléments alimentaires et des acides aminés. Les produits sont légaux, vendus en France mais on habitue son corps » ;
  • « Ensuite, on arrive en centre de formation. Là, on entend beaucoup parler du “ vrai ” dopage. Certains de mes coéquipiers s’injectaient des molécules, des produits vétérinaires, fournis par un médecin qui tournait autour du club. On parle de clenbutérol et de salbutamol, d’anabolisants de veaux et de taureaux. Tu ne vas plus rien acheter sur Internet mais essayer de rencontrer la personne qu’il faut. Le médecin te fait tes premières injections et te laisse faire ensuite. »
Aujourd’hui, Mathieu étudie en master, à la fac d’économie. S’il a toujours gardé un peu de distance avec ce système, c’est parce que le rugby n’a jamais été toute sa vie.
« J’ai grandi dans un univers culturel riche, mes parents sont enseignants et se sont toujours un peu méfié d’une pratique sportive intensive. Tout le monde n’a pas cette chance. »

L’éternelle omerta

Ce que raconte Mathieu, beaucoup n’ont pas le courage de le dire. Comme toujours dans les histoires de dopage. Interrogé par L’Equipe, Thierry Bourret, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique (OCLAESP), assure :
« L’omerta est déjà très forte dans le milieu du sport, elle l’est encore plus quand cela concerne des adolescents. »
Ancien coéquipier de Mathieu à Périgueux, Kevin Lapierre n’est pas très fan des salles de musculation. Parce que les impacts sont extrêmement violents, il a acheté des protéines l’été dernier, comme tant de rugbymen de tous niveaux.
« Tout ce qui est illégal, je n’y ai jamais touché mais j’ai acheté quelques protéines sur le site Physiocoach, qu’un autre joueur m’avait conseillé. »
Rien de bien dangereux a priori. Sauf que Physiocoach était le site d’Alain Camborde, ancien préparateur physique de Pau, venu du monde du culturisme et mis en examen en novembre pour « importation et détention de marchandises prohibées, exercice illégal de la profession de pharmacien et mise en danger de la vie d’autrui ».
Camborde a travaillé avec un nombre insensé de rugbymen professionnels. Là aussi, l’affaire est à suivre.

Aucun contrôle antidopage

Pour Denis Hauw de SOS Ecoute dopage, la prise devenue courante chez les jeunes de protéines et de compléments alimentaires est un sujet de préoccupation.
« Aujourd’hui, 25% des appels concernent les compléments alimentaires, c’est le sujet le plus important. Il y a de plus en plus de protéines, des produits pour récupérer, d’autres pour prendre de la masse. Les salles de musculation et les préparateurs physiques deviennent des acteurs essentiels et tous ne sont pas honnêtes. »
Comme la grande majorité des sportifs amateurs, ces jeunes rugbymen ne sont jamais soumis au moindre contrôle antidopage. Responsable de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en Aquitaine, l’ancien chevalier blanc du cyclisme Christophe Bassons explique :
« Parce qu’il y a plus d’attente et d’enjeu financier, c’est essentiellement le haut niveau qui est contrôlé. Un club comme Sarlat, qui joue en Fédérale 3, n’est jamais contrôlé.
En Aquitaine, nous avons le droit de pratiquer entre 40 et 60 prélèvements mensuels sur toute la région pour tous les sports. En 2011, nous avons contrôlé 43 rugbymen, presque tous pros. »

La Fédération vigilante mais impuissante

La Fédération française de rugby, qui va mettre en place le passeport biologique pour les jeunes des centres de formation, assure rester vigilante mais concède qu’une partie du problème lui échappe.
Parce que la préparation physique se fait souvent en-dehors des clubs, dans les salles de muscu, et que le monde amateur, par essence composé de bénévoles, ne peut faire preuve de la même exigence que les professionnels. Christian Bagat, président de la commission médicale de la Fédé :
« La consommation de produits de contrefaçon est un phénomène qui dépasse le cadre du sport. Je le rangerais dans la même catégorie que l’alcoolisme, le tabagisme ou la prise de stupéfiants.
Ce sont des conduites à risque et certains jeunes ne prennent pas conscience du danger de cette situation. Ce problème va au-delà du dopage. C’est un problème sanitaire. »

Vol au-dessus d'un nid de cocus

Agoravox | samedi 21 avril 2012, par Olivier Cabanel


A quelques jours du premier tour, alors que l’élu du PS est donné gagnant dans les sondages, il reste une possibilité qui pourrait faire basculer le vote : la fraude.

En effet, la fraude n’est pas l’apanage de la Russie, ou d’autres républiques bananières puisque dans notre pays, c’est régulièrement que des votes sont invalidés, particulièrement en Corse, dans les départements d’outre-mer, mais aussi en Bretagne, et dans certaines villes du Midi, ainsi que l’écrit dans son livre « la mesure des fraudes électorales », Nathalie Dompnier. lien

Au Cameroun, une mascarade électorale a été dénoncée, au Tchad, ce n’est guère mieux, tout comme au Togo, au Burundi, au Congo (avec les félicitations du gouvernement Sarközi) et ailleurs, (lien), mais en France nous sommes aussi assez performant dans ce domaine.

A Corbeil-Essonnes, par exemple, l’élection de Serge Dassault en 2008 a levé beaucoup de contestations, d’autant que l’écart avec son rival, le communiste Bruno Piriou, n’était que de 170 voix, et que des citoyens ont accusé Dassault d’avoir acheté des voix. lien

Tout le monde se souvient de l’affaire Tiberi, l’ancien maire de Paris, lequel donnait la parole aux morts, (lien) ou de Jean Paul Alduy, accusé d'avoir bourré les urnes après avoir caché des bulletins dans ses chaussettes. lien

Mais la fraude qui pourrait poser le plus de problème est liée au vote électronique.

Ce n’est pas anodin, puisqu’il sera largement utilisé le 22 avril prochain, et concernera 2,5 millions de votants, dont 1,5 millions hors de France.

En octobre 2011, Microsoft avait démontré la vulnérabilité des machines à voter, dont les procédures sont pourtant décrites comme « entièrement vérifiables », mais selon l’entreprise internationale, un pirate peut « modifier de manière indétectable un grand nombre de votes ». lien

D’ailleurs des scientifiques du laboratoire national Argonne ont décrit comment il était possible, moyennant 25 dollars de matériel, de modifier le vote électronique. lien

Pamela Smith, de la fondation VVF, affirme que ces études mettent en évidence le fait qu’il peut y avoir des problèmes « venant de l’extérieur, comme de l’intérieur ». Lien

Pour Dan Wallach, spécialiste de l’informatique à l’Université Ric, peu de choses ont changé depuis que de premières études ont mis en lumière la vulnérabilité de ces machines. Lien

Déjà en 2000, Al Gore, dans un premier temps avait été donné gagnant, mais sous la pression de la chaine Fox News, George Bush l’avait finalement emporté, tout ça suite à une contestation liée au vote électronique, (lien) et on se souvient de la campagne américaine de 2004 dans laquelle George W.Bush avait été élu d’un cheveu, face à John Kerry, campagne dans laquelle de lourdes présomptions portent encore aujourd’hui sur une possible fraude électorale.

Pour cette élection, Bev Harris, animatrice d’une association d’alerte contre les risques du vote électronique, a affirmé avoir découvert que l’ordinateur de centralisation des votes électroniques fourni par la société Diebold était des plus faciles à pirater, et donc à manipuler. lien

A l’époque le PDG de cette entreprise avait ouvertement déclaré ses sympathies pour le parti républicain, affirmant qu’il s’engageait à « aider l’Ohio à donner ses voix au président l’année prochaine ». lien

En tout cas, pour Richard Soudriette, président du centre pour la diplomatie et de la démocratie, au MIT (Massachusetts Institute of Technology) « il y a eu tellement de mauvaise publicité autour du vote électronique que je ne crois pas qu’on s’en remettra ».

Un informaticien Hollandais a démontré, vidéo à l’appui, qu’il suffit, en quelques minutes, de changer la puce électronique d’origine de la machine à voter, pour donner des voix à la personne qui n’a pas été choisie.

Or, le fabricant leader de machines à voter est néerlandais, et ce sont justement celles-ci qui sont majoritairement choisies en France. lien

Pour cette raison, de nombreux pays ont décidé de les interdire, comme par exemple les Pays Bas, l’Allemagne ou l’Irlande. lien

En effet, Nedap, le leader en la matière de ces machines a perdu sa certification en octobre 2007. lien

Rappelons que ce sont ces machines qui vont être largement utilisées en France pour l’élection qui vient. lien

D’après l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) il y a dans notre pays 43 millions d’électeurs, (lien), et si on table sur 70% de votants, cela représente tout de même 30 millions d’électeurs, dont 8% pourraient voir leur vote détourné.

En 2007 l’écart de voix entre Sarközy et Royal était de 2 147 698 voix, soit moins que le nombre de votes électroniques (2 500 000) qui seront effectués en 2012. lien

Une fraude massive, et un écart de voix limité entre les deux postulants pourrait donc faire basculer l’élection.

Il y a un autre problème.

Des observateurs attentifs ont remarqué que le nombre d’expatriés inscrits sur les listes électorales a étrangement augmenté de 27% par rapport à 2007, et l’on sait que ce genre de pratique, consistant à faire voter des électeurs dont on est sur qu’ils ne se déplaceront pas pour l’élection, et à les inscrire à leur insu sur des listes électorales, pourrait bien être le signe d’une tentative de fraude.

On remarque d’ailleurs qu’en 2007 le nombre d’inscrits des français établis à l’étranger avait fait un bond remarquable, passant de 385 615 à 821 919. lien

Or si cette fraude est parfaitement détectable avec le vote classique, elle est beaucoup plus compliquée à mettre en évidence avec le vote électronique.

Suite à ces doutes qui pèsent sur la sincérité du vote, 8 des 12 candidats présents en 2007 avaient demandé en vain un moratoire, afin d’empêcher de pérenniser l’utilisation des machines électroniques, trois des candidats n’ont pas pris position et le seul candidat à soutenir cette pratique était un certain Nicolas Sarközi.

D’ailleurs, André Santini, soutenu par les marchands de machines à voter, est l’un des meilleurs promoteurs de ce système, semblant oublier le cout de l’opération qui se situe entre 3000 et 6000 € par machine ce qui fait tache à cette époque de crise et de quasi faillite de l’Etat. lien

Aujourd’hui, toute la procédure électorale repose sur les épaules d’un seul homme, un certain Claude Guéant, ministre de l’intérieur.

Pour signer la pétition pour le maintien du vote papier, c’est sur ce lien.

Ce qui est amusant c’est que la loi 69-419 du 10 mai 1969, décidée pour permettre l’utilisation des machines à voter, avait comme principal argument la lutte contre la fraude et ce fut la région parisienne et la Corse qui firent les frais des premières expérimentations, (lien) la Corse, cette jolie ile, connue pour son célèbre dicton « on a annulé les élections car on connaissait déjà les résultats ». lien

Comme dit mon vieil ami africain : « la route n’enseigne pas au voyageur ce qui l’attend à l’arrivée ».

L’image illustrant l’article provient de « canoe.ca »

Merci à Corinne Py pour son aide efficace.

Olivier Cabanel

Voir en ligne : Vol au-dessus d’un nid de cocus

(via Truks en Vrak)

La chambre à gaz atomique.

AIPRI | samedi 21 avril 2012

L’AIPRI a le plaisir d’informer ses lecteurs de la publication de son pamphlet sur les conséquences environnementales des « essais atomiques » aériens intitulé La chambre à gaz atomique. Traité de physique sur la contribution des essais nucléaires à la contamination finale de l’atmosphère. Nous en reproduisons ici le quart de couverture. L’ouvrage publié par les courageuses éditions V.F.F. Research Institute “ Mare Nostrum “ e.V. (Autriche) est d'accès libre ici.


Comment les hommes se sont concocté une discrète chambre à gaz radioactive en disséminant dans l’atmosphère plus de 110 tonnes d’uranium, de plutonium, de produits d’activation et de fission (dont 22,6 tonnes au plus sont retombées au sol) et comment la radioactivité actuelle de ces 110 tonnes, auxquelles il conviendra d’ajouter au moins 10.000 tonnes d’uranium « appauvri » disséminé par les guerres récentes, se multipliera inéluctablement par au moins 12 au cours du temps.

21 avril 2012

Jean-Luc MELENCHON et le nucléaire

 

Jean-Luc MELENCHON et le nucléaire - 07/02/2010 par villesurterre

Mélenchon, cible des éditocrates

Agoravox | 20 avril 2012

M. Delapierre, directeur de campagne du Front de Gauche, revient sur le traitement médiatique de la campagne de Jean Luc Mélenchon

"Mélenchon : un croisement entre un singe et un... par PlaceauPeuple

La performance historique du rassemblement de Toulouse a été un tournant dans le traitement médiatique de la campagne du Front du Gauche

Alertés par la dynamique populaire pouvant mettre à mal le candidat PS, nouvelle coqueluche de l’oligarchie, les éditocrates et les grands médias ont pris pour cible Mélenchon. Y compris en puisant allègrement dans l’argumentaire d’extrème droite pour diaboliser leur adversaire.

La preuve est faite que Marine le Pen leur manque comme "3e homme" : elle leur permettait de déverser tout le mépris qu’ils ont du peuple en se donnant à bon compte une figure de résistants.

Ce tir de barrage a constitué un viol de l’éthique journalistique comme en témoigne la une du monde faisant de la désinformation sur l’adhésion massive des jeunes au programme de Marine le Pen (enquête réalisée à peine sur 300 personnes en dehors de toute rigueur statistique) au moment même où elle était en difficulté. On a agité l’épouvantail pour faire rentrer les électeurs dans le rang.

19 avril 2012

Hommage à Raymond Aubrac



Hommage : entretien avec Raymond Aubrac sur les médias (février 2007)


par Mathias Reymond, Pierre Carles, le 18 avril 2012

Une rencontre inédite avec un éternel résistant. 

 

Raymond Aubrac, décédé le 10 avril 2012 à l’âge de 97 ans, avait toujours un regard critique sur les médias et son analyse sur le financement de la presse était extrêmement lucide.

En 2004, il lançait, avec d’autres résistants, un « Appel » pour célébrer l’anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance adopté en 1944. Les signataires souhaitaient notamment la mise en marche d’« une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse ». Cette insurrection-là nous concernant directement, nous l’avions reproduite ici-même.

Le 8 février 2007, Raymond Aubrac nous avait accordé un entretien à son domicile. Avec lui, nous avions abordé la question du rôle des médias dans la démocratie, celle de la propagande. Nous avions aussi pu parler de la presse durant la deuxième guerre mondiale, du pouvoir des médias et de leur influence sur la jeunesse.

clic sur l'image pour voir le film

Cet entretien – inédit – a été réalisé par Pierre Carles et Mathias Reymond.

Hommage : entretien avec Raymond Aubrac sur les médias (février 2007)

Caméra : Pierre Carles
Montage : Yannick Kergoat et Ricar

 

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